On a dit avec raison que nous aurons gagné la bataille de la vie et que le ciel aura commencé lorsque nous pourrons dire: “Que ta volonté soit faite,” et qu'avec un sentiment honnête de renoncement au moi nous pourrons déclarer: “Père, que Ta volonté soit faite; je suis fatigué de la mienne;” alors nous comprendrons quelque peu ce que Jésus savait absolument lorsqu'il dit: “Moi et le Père, nous sommes un.” A la page 55 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” Mrs. Eddy dit: “Quiconque mettra son tout terrestre sur l'autel de la Science divine, boira dès à présent de la coupe du Christ, et sera doué de l'esprit et du pouvoir de la guérison Chrétienne;” et dans tous ses écrits elle exprime énergiquement cette même pensée. Elle savait bien qu'on n'accomplit pas grand'chose en ne servant Dieu qu'à moitié, et que pour être digne d'être appelé un disciple du Christ, il faut tout quitter pour lui, ce qui équivaut à renoncer à la croyance qu'il y a vie ou réalité dans la matière. N'est-ce pas là le jeûne que nous avons choisi? Et lorsque nous voyons les malades rendus à la santé, les pécheurs régénérés et affranchis, ne remercions-nous pas Dieu du fond du cœur pour ces belles opportunités?
“Le moi est la seule prison dans laquelle l'âme puisse être enchaînée,” et c'est en subjuguant les projets et les désirs matériels que nous pourrons finalement acquérir cet esprit plus large, qui considère que seul ce qui donne une perception plus claire du Dieu infini peut être un gain. En cherchant sérieusement tout bien et en le réclamant avec confiance comme étant notre héritage éternel, nous cessons graduellement de graviter vers la terre et nous commençons à respirer l'atmosphère plus pure de la compréhension spirituelle. Mais que c'est difficile par moments, et que de temps il nous faut pour l'accomplir, hélas! Combien nous nous raccrochons à certains projets qui, vu notre peu de discernement, nous paraissent si bons que nous sommes sûrs qu'ils doivent se réaliser, et combien nous nous désolons lorsqu'ils n'aboutissent pas! Pendant bien des générations on nous a appris à chercher la santé et le bonheur là où ils ne sont pas, et nous trouvons que ce dicton de la philosophie n'est que trop vrai: “Plus vous allez loin sur la mauvaise voie, plus vous aurez de pas à faire pour revenir.” Nos efforts sont vains tant que nous avons un sens erroné du bien; car bien souvent, ce qui nous rapproche de l'Esprit c'est de n'avoir pas réussi à obtenir ce que nous réclamions à grands cris. Lorsque nous apprenons à laisser Dieu gouverner, et à ne désirer faire que ce qu'Il veut que nous fassions, lorsque nous renonçons aux hochets décevants auxquels s'attachent nos doigts humains, nous trouvons une harmonie mentale que nous ne pouvons acquérir d'aucune autre façon, vu que telle a été la loi de la Vie depuis le commencement, et que grâce à la Science Chrétienne elle a de nouveau été enseignée et établie sur la terre.
Désirant sincèrement mettre de côté toutes les croyances matérielles pour atteindre au Christ, à la Vérité, croyant sans doute qu'on a déjà donné tout ce qu'il y a à donner, on arrive finalement au point où l'on se rend compte qu'après tout on a fait peu de chemin sur la route de l'abnégation de soi-même. Cet état est favorable au progrès, vu que seuls ceux qui se rendent compte qu'ils ne savent rien matériellement sont sages. De même que les enfants qui ont laissé leurs jeux derrière eux, de même nous, si nous avons grandi spirituellement, nous dépouillons sans cesse le “vieil homme” à mesure qu'il paraît moins important, jusqu'à ce que nous comprenions finalement qu'une seule chose est nécessaire: c'est que nous aimions Dieu avec intelligence, “ne guerroyant plus au sujet de Sa corporalité, mais nous réjouissant dans l'abondance de notre Dieu,” ainsi que le dit Mrs. Eddy à la page 140 de Science et Santé.
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