Dans le premier exemplaire du Herold qui me fut envoyé, je trouvai un témoignage fort utile, car le récit avait rapport à un cas semblable au mien. Peut-être qu'aujourd'hui, mon témoignage, donné avec une profonde gratitude, viendra-t-il également en aide à quelque personne.
Pendant que j'enseignais dans une école publique de Berlin, je fus prise d'un affaiblissement nerveux qui, finalement, aboutit à une prostration complète. Le mal se manifesta par une incapacité physique et mentale, une débilité de tous les muscles, y compris ceux de l'estomac, une faiblesse du cœur, des insomnies, la crainte et d'autres complications qui accompagnent toujours un tel état. Au courant de l'été de 1904 et durant les quatre années qui suivirent, j'eus recours à la médecine, et comme j'étais plus souvent absente que présente à mon travail, je fus mise à la retraite. La plupart du temps, les quatre années suivantes, fut passé dans des sanatoriums et des maisons de convalescence. La médecine ayant échoué, j'essayai les cures au grand air et c'est pendant que je suivais ce genre de traitement que la Science Chrétienne vint à moi. De retour à Berlin, j'eus trois traitements et bien que ma guérison ne fût pas immédiate, j'acquis néanmoins la notion du travail dans la Science Chrétienne. Pour commencer, mes progrès furent lents car j'avais à oublier bien des connaissances en matières médicales. Je ne puis dire exactement combien de temps s'écoula avant l'accomplissement de ma guérison; elle fut graduelle et proportionnelle à ma compréhension croissante.
Quand je mentionnais à des parents les grands bienfaits que la Science Chrétienne m'avait apportés, j'étais toujours confrontée par l'argument que je n'exerçais plus ma profession et qu'il serait bientôt évident que les résultats obtenus n'étaient que temporaires comme tous les autres l'avaient été. Je fus donc fort heureuse lorsque l'occasion se présenta de prouver ma capacité de travailler. L'Amour divin me conduisit à un endroit que je n'aurais certes jamais choisi. J'obtins une position de remplaçante pour la durée de la guerre dans une école d'une petite ville du Mecklembourg où le travail était beaucoup plus difficile qu'à Berlin. Au premier abord il semblait que les incrédules auraient raison, car le deuxième jour, à la sortie de classe, je ressentis la même fatigue paralysante d'autrefois. Aussitôt me vint cette pensée exprimée dans notre livre de texte (Science et Santé, p. 385): “Tout ce qu'il est de votre devoir de faire, vous pouvez le faire sans que cela vous nuise.” Je me levai, consciente que toute trace de la fatigue avait disparu, et celle-ci ne se fit plus jamais sentir lors même que je continuai ce travail pendant deux ans. J'éprouve un profond sentiment de bonheur et de gratitude pour la santé que j'ai recouvrée, mais ceci paraît insignifiant en comparaison de l'élévation spirituelle que j'ai acquise et du merveilleux sentiment de paix et de repos dont je suis pénétrée depuis que je sais que Dieu est Amour. Lors même que je n'ai pas encore tout surmonté, j'ai l'heureuse certitude d'être sur le bon chemin, où la vérité qui affranchit est reconnue; et ceci me donne l'assurance d'une libération complète. Je suis heureuse et reconnaissante qu'aucun travail ne m'empêche de mettre tout mon temps au service de cette grande cause, d'avoir été acceptée comme membre de l'Église Mère, et d'avoir pu passer un cours. Que Dieu me rende capable de montrer à d'autres le chemin de la lumière comme il m'a été indiqué à moi-même.
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