L’entendement humain, ne pouvant nier la justice et la sagesse des enseignements de Jésus, cherche toujours-à en différer l’application à la vie de tous les jours, par la simple raison que ce n’est qu’en ce faisant qu’il peut continuer à tromper le genre humain et prolonger ainsi sa prétendue existence. L’un des arguments dont il se sert, c’est que les règles données par Jésus peuvent être appliquées à certaines conditions de la vie mais pas à d’autres; tandis que le fait est que, “La volonté de Dieu doit être faite universellement,” ainsi que le déclare Mrs. Eddy à la page 202 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures.”
Dans le vingt-deuxième chapitre de Luc, on rapporte ces paroles de Jésus: “Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui exercent l’autorité sur elles sont appelés bienfaiteurs. Pour vous, qu’il n’en soit pas ainsi; mais que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne, comme celui qui sert. .. je suis au milieu de vous comme celui qui sert.” Par ces paroles il établit une règle tout à fait définie que tous doivent suivre et se rappeler, y compris ceux qui ont été appelés à servir comme officiers dans l’armée et dans la marine. Cependant, l’entendement mortel rit de l’idée qu’il eût été possible d’appliquer une telle règle à ceux qui étaient au service militaire; son raisonnement est que cela eût forcément entraîné un manque de discipline et mené à l’anarchie et à l’incapacité.
Or, dans les récits où il est question de la manière dont Jésus traitait ses disciples, nous avons la preuve la plus évidente qu’une telle règle ne mène à aucun régime anarchiste; car, bien qu’il fût au milieu d’eux “comme celui qui sert,” nous voyons qu’il donna les ordres les plus précis, exigeant l’obéissance, réprouvant les fautes et remplissant le rôle de guide idéal. Le fait est que l’entendement mortel ou esprit charnel, ainsi que le nomme St. Paul, ne connaissant pas le pouvoir de l’Amour ni l’irrésistible attraction de l’Esprit, ne peut croire au succès d’une organisation n’étant pas celle d’un certain nombre d’êtres humains gouvernés par quelques personnalités privilégiées qui ne sont astreintes à rendre compte qu’à leurs supérieurs et qui peuvent se faire obéir en raison de leur pouvoir de punir ceux sont sous leurs ordres. De cette façon, les hommes sont des serviteurs faisant la volonté de leurs supérieurs, et ils réussissent selon que ceux qui tiennent ce pouvoir en leurs mains sont bien ou mal disposés à leur égard. Fort heureusement, ce concept matériel cède à l’idée plus spirituelle d’hommes se soumettant à ceux qui exercent l’autorité, non par crainte, mais par amour pour le Principe, offrant un sacrifice à l’Amour et voyant en eux ces guides responsables qui obéissent au Principe et dont le mobile n’est pas d’exercer de l’empire mais de servir.
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