On entend souvent dire aux parents qui envoient leurs enfants à l'école du dimanche de la Science Chrétienne que ceux-ci leur ont appris plus d'une leçon très utile. L'histoire véridique que nous allons raconter le montrera. Un jour de Noël, à la tombée de la nuit, un père et son petit garçon âgé de huit ans se promenaient ensemble. La plupart des maisons étaient déjà éclairées, et ils eurent par-ci par-là, à travers les fenêtres, un aperçu de l'éclat de la lumière et de l'abondance de bonne chère qu'il y avait à l'intérieur. L'enfant ne se connaissait pas de joie en voyant tout cela, mais le père avait le cœur serré. La famille venait justement de commencer à étudier la Science Chrétienne, et tandis que les enfants faisaient des progrès rapides parce qu'ils fréquentaient l'école du dimanche de la Science Chrétienne, les autres membres de la famille semblaient progresser plus lentement dans leurs luttes pour arriver à la lumière. Le père était encore sous le poids d'un lourd fardeau financier, si bien que, lorsque l'enfant attira soudainement son attention sur un arbre de Noël particulièrement beau dans un des homes luxueux devant lesquels ils passaient, le père répondit avec assez d'amertume: “Oui, mon fils, je le vois. Ce petit garçon peut avoir un bel arbre de Noël parce que son père est riche. Mais nous sommes pauvres.”
L'enfant s'arrêta, et tous deux, l'un très grand et l'autre très petit, se regardèrent un moment en silence. L'enfant perdit graduellement son expression de joie et il eut un air presque perplexe. “Mais papa,” dit-il d'un air étonné, “tu ne veux pas dire que nous sommes pauvres, n'est-ce pas? Comment veux-tu que nous soyons pauvres quand nous avons la Vérité et l'Amour?” Il reprit alors la main de son père, et continua son chemin en sautant comme auparavant, regardant à travers les fenêtres et tâchant d'être au pas avec son père, tout à fait convaincu évidemment que la question était tranchée. Assurément, la sagesse de notre Maître fut grande lorsqu'un jour il “appela un petit enfant, le mit au milieu d'eux,” et dit que seuls ceux qui étaient comme lui pouvaient entrer dans le royaume des cieux! Plus tard, le père, les larmes aux yeux, parla de sa reconnaissance pour cette réprimande inconsciente et dit combien elle avait contribué à soulever le voile qui lui couvrait les yeux, et qu'il avait pu, grâce à l'aide de l'enfant, gagner une vue plus claire du Christ.
Peut-être y en a-t-il d'autres auxquels vient cet argument qu'eux aussi sont pauvres cette année comme ils ne l'ont jamais été, pas nécessairement en argent, mais en ce qui est bien plus essentiel à leur bonheur. Ils pensent peut-être qu'il leur manque aujourd'hui quelque chose qu'ils ont toujours eu auparavant, quelque chose de plus cher et de plus précieux qu'ils ne sauraient le dire, et sans lequel ils se sentent vraiment pauvres. Si par hasard, l'un d'eux lisait ces lignes, qu'il prenne courage et s'inspire de la sagesse céleste de ces paroles du petit philosophe: “Comment veux-tu que nous soyons pauvres quand nous avons la Vérité et l'Amour?” Comment celui qui a trouvé Dieu peut-il être pauvre? Une fois que l'on comprend la vérité concernant Dieu et l'homme, comme la Science Chrétienne la révèle, peut-on longtemps être triste, solitaire et sans amis, ou affamé d'affection? Il y a dans ce clair aperçu des réalités de l'être une aide pour tous, même à cette heure où le cœur, demandant ardemment “le doux effleurement d'une main disparue,” refuse d'être consolé. A la page 306 de “Miscellaneous Writings” Mrs. Eddy, femme qui connut plus que toute autre le grand besoin du monde, dit: “Oh! puissiez-vous sentir cet effleurement,— ce n'est pas le serrement de la main, ni la présence d'une personne aimée; c'est plus que cela: c'est une idée spirituelle qui éclaire votre chemin!”
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