Les paroles sont bien impuissantes pour traduire l'immense reconnaissance...

Les paroles sont bien impuissantes pour traduire l'immense reconnaissance que je dois à la Science Chrétienne pour tout le bien physique et moral qu'elle m'a apporté et m'apporte chaque jour. D'une nature soucieuse, bilieuse, émotive et sensible, je ne trouvais pas dans l'enseignement religieux que j'avais reçu, réponse à toutes les aspirations de mon cœur et au pourquoi si angoissant de toutes les misères humaines. Aussi était-ce seulement dans un travail intensif que je croyais pouvoir suivre le Christ, en cherchant à éloigner de moi les mauvaises pensées qui m'assaillaient. Bientôt j'eus l'impression que je m'agitais comme Marthe au lieu de rester calme aux pieds de Jésus comme Marie.

A la suite de cette surexcitation je tombai gravement malade en août 1914. La médecine ne fit qu'aggraver mon cas. Je compris que Dieu seul devait être mon Chirurgien et j'attendis patiemment Son secours. Je fus condamnée pendant une année à l'isolement et au silence; le moindre bruit, le plus petit mouvement, la lecture, l'effort de penser, l'absorption même d'une légère nourriture me causaient des souffrances indescriptibles. Le repos améliora mon état mais fut loin de m'apporter la guérison.

J'avais entendu à plusieurs reprises parler de la Science Chrétienne, mais ce n'est qu'en janvier, 1917, que je m'engageai pleinement dans la voie de la Vérité. Je reçus des traitements dont l'efficacité se fit bientôt sentir. La vigueur me revint peu à peu dans les membres, mes organes reprirent leurs fonctions normales à mesure que, grâce à la clarté de l'enseignement que je reçus, je compris la non-existence de l'inharmonie et m'efforçai de penser juste. Ma crainte fit place à une calme sécurité, à la certitude de la toute-présence et de la toute-puissance de Dieu, l'Esprit. En octobre, 1917, j'eus le grand bonheur de pouvoir recommencer à gagner ma vie, sans en ressentir de la fatigue. Chacun qualifia ma guérison de miracle, de résurrection.