Le paradoxe d'un Dieu parfait et d'une création apparemment imparfaite a toujours été une pierre d'achoppement pour les théologiens, mais la découverte par Mrs. Eddy de la Science Chrétienne trancha le noeud gordien et donna la preuve que l'imperfection, l'erreur, le mal, n'existent qu'en tant que fausses prétentions, que mensonges hypothétiques ou dénégations de la vérité, et que, par conséquent, elles n'appartiennent nullement à la création divine.
Le drame de l'existence mortelle, dont ce mensonge est le père et le soutien, persiste, selon la croyance, à travers diverses phases d'auto-tromperie, dans laquelle l'illusion est si complète et si convaincante qu'elle écarte les soupçons jusqu'à ce que le charme mesmérique ait été brisé par la révélation de la réalité spirituelle. Au troisième chapitre de la Genèse, Satan, l'adversaire hypothétique, est représenté comme paraissant sur la scène pour la première fois sous forme de serpent, et comme ayant usé de ruse et tramé un complot pour corrompre la pensée et pour confondre les issues en basant son raisonnement sur des prémisses erronées. Les points saillants de cette allégorie représentent les degrés par lesquels le mal, professant de posséder les attributs du bien, cherche à se faire croire vrai et réel. Le fait que l'adversaire est un personnage hypothétique, non une personne véritable ou un agent réel, n'affecte en rien la question dans son application pratique. Un argument fautif devra toujours être traité de la même façon, qu'il prétende dériver de quelque individu, ou qu'il s'exprime par quelque canal inarticulé.
L'ennemi le plus nuisible n'est pas celui qui combat ouvertement, mais celui qui cache ses desseins par l'hypocrisie et les subterfuges—c'est le loup en habits de brebis qui a le plus de pouvoir pour nuire aux mortels. Étant donné que la pensée mortelle, même la meilleure, est entortillée dans une véritable toile d'araignée d'ignorance et d'auto-tromperie, il faut lui opposer quelque chose de plus que l'affirmation générale de la vérité de l'être avant de pouvoir dissiper l'illusion de l'erreur; les formes de la croyance qui se présentent sous tant d'aspects différents doivent être examinées une à une à mesure qu'elles viennent à la surface, et il faut qu'elles soient traduites en jugement devant le tribunal de l'intelligence spirituelle.
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