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Noël et la nécessité de manier la pensée d’Hérode

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 25 décembre 2025


Nous sommes ravis de vous présenter cette nouvelle rubrique, dont le but est de nourrir l’intérêt des lecteurs pour la Bible ainsi que leur désir d’en approfondir l’étude. Les étudiants de la Science Chrétienne se tournent vers leur livre d’étude, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, pour expliquer la Parole inspirée de la Bible. Et l’expérience montre que des personnes différentes trouveront souvent des inspirations différentes en lisant le même passage biblique. Donc, plutôt que d’essayer de présenter une interprétation définitive d’un verset ou d’une histoire de la Bible, les articles de cette rubrique décriront les idées et les inspirations que chaque auteur y aura trouvées, et comment ces inspirations et ces idées ont renforcé leur pratique de la Science Chrétienne. Si une histoire, un passage ou personnage de la Bible en particulier vous ont inspirés, nous vous invitons à contribuer à cette rubrique.

En cette période de l’année, les chrétiens du monde entier célèbrent la venue du Prince de la paix. Mais on reconnaît rarement avec quel acharnement le monde, ou ce que l’on pourrait appeler la pensée d’Hérode, a tenté d’empêcher son avènement.

Pendant des siècles, les prophètes hébreux avaient prédit la venue du Messie dans des passages bibliques tels que Jérémie 23:5 : « Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où je susciterai à David un germe juste ; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l’équité dans le pays. »

En interprétant mal des prophéties comme celle-ci, les Juifs ont attendu un puissant guerrier, un roi d’Israël qui les libérerait de l’oppression politique. Aussi, la plupart de leurs chefs religieux ont été surpris et incrédules lorsque le Messie est apparu sous la forme d’un petit enfant né dans une famille pauvre d’un petit village, et déposé dans une modeste crèche. Au lieu d’être l’enfant de parents royaux, il est né d’une vierge à qui le Saint-Esprit a révélé la présence et la puissance de Dieu, le Père ou le créateur de toutes choses. Ainsi, Christ Jésus a été connu non seulement comme le Messie, mais aussi comme le Fils unique de Dieu le Père.

Sa venue a été annoncée à d’humbles bergers qui gardaient leurs troupeaux, et à des mages venus de nations païennes, plutôt qu’aux chefs religieux juifs. L’annonce de sa naissance était un message de paix et de bienveillance envers l’humanité, et non un message de mort pour les Romains – une promesse de délivrance du péché plutôt que d’un pouvoir politique. Il ne serait pas un roi gouvernant par la puissance du monde, mais « un chef qui paîtra Israël, mon peuple ». (Matthieu 2:6)

Aucun être humain, jusqu’à l’époque de Christ Jésus, n’avait exprimé avec autant de pureté et de profondeur les qualités spirituelles d’humilité, d’amour et de fidélité absolue à Dieu et à Sa loi, ainsi que Jésus l’a fait durant sa brève carrière. Pendant son ministère, il a enseigné que Dieu est Esprit, l’opposé de la matière, et que pour adorer Dieu, il faut honorer, avoir confiance et obéir à l’Esprit seul, en tant que l’unique source de vie, de santé, de protection, de ressources et de gouvernement. Il enseignait que Dieu est le Père de chacun de nous, et qu’en tant qu’enfants spirituels de Dieu, nous sommes véritablement un avec le Christ, la vraie idée de Dieu, tout comme le Christ est un avec Dieu. Ainsi, notre véritable nature est entièrement la manifestation des qualités spirituelles de Dieu. Cette vérité était le fondement scientifique de la capacité de Jésus à libérer les gens du péché et de la maladie et leur permettre de « naître de nouveau », c’est-à-dire de réaliser et de manifester leur nature intrinsèquement pure et sainte d’enfants de Dieu.

Lorsque Jean-Baptiste était en prison et qu’il envoya ses disciples confirmer que Jésus était bien le Messie promis, Jésus souligna qu’il avait guéri des lépreux, des boiteux, des aveugles et des sourds et qu’il avait ressuscité les morts. Il disait que tous ceux qui croyaient en lui seraient capables de guérir comme il le faisait, de démontrer la supériorité de la loi de l’Esprit sur les prétendues lois de la chair – telles que la physiologie, la génétique, la pathologie et la physique. C’est ainsi qu’il a rendu capables ses disciples d’alors, et ceux qui le suivent aujourd’hui, d’accomplir les mêmes œuvres de guérison.

Noël apporte au monde un message merveilleux et des bienfaits abondants ! On pourrait s’attendre à ce que tous aient été enthousiasmés par l’avènement du Christ, apparaissant d’abord sous la forme d’un petit enfant, puis comme le Messie apaisant les tempêtes, nourrissant des milliers de personnes et les guérissant. Mais il n’en a pas été ainsi. Dès l’instant où Jésus a été couché dans cette humble crèche, et tout au long de son ministère de guérison et de salut, il y a eu une forte opposition au Christ qui guérit – et elle persiste encore aujourd’hui.

Le roi Hérode le Grand s’est senti menacé par les rumeurs d’un nouveau roi susceptible de mettre fin à son long et cruel règne. Aussi, prétendant vouloir rendre hommage à l’enfant, il a envoyé les mages à la recherche du petit enfant Jésus afin de le faire périr. Face à l’échec de son plan, il a ordonné la mort de tous les garçons de moins de deux ans à Bethléem et dans les environs. Mais un ange a mis en garde Joseph, lui conseillant d’emmener l’enfant et sa mère en Egypte pour quelque temps ; et ils y sont restés jusqu’à la mort d’Hérode.

Lorsque Jésus est devenu adulte et qu’il a entamé son ministère d’enseignement et de guérison, son succès a suscité une grande jalousie parmi les chefs religieux, incapables de guérir comme lui et attachés à des règles traditionnelles que Jésus transgressait souvent. Il enseignait aux gens comment se repentir de leurs péchés – se détourner du culte du pouvoir et des richesses matérielles, et de leur mode de vie purement matérialiste, pour adorer l’Esprit seul et obéir aux lois de Dieu.

L’autosatisfaction et la propre justification du roi Hérode Antipas, des chefs religieux, des érudits et des experts de la loi religieuse les aveuglèrent sur leurs propres péchés. « Jésus était sans égoïsme. Sa spiritualité le séparait du sensualisme, et lui valut la haine du matérialisme égoïste ; mais c’était cette spiritualité qui permit à Jésus de guérir les malades, de chasser le mal et de ressusciter les morts », écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures (p. 51).

Et à la page suivante, elle poursuit : « Leurs imperfections et leur impureté sentaient le reproche toujours présent de sa perfection et de sa pureté. D’où la haine du monde pour le juste et parfait Jésus, et la prévision du prophète concernant l’accueil que lui ferait l’erreur. “Méprisé et abandonné des hommes”, furent les paroles frappantes d’Esaïe décrivant l’avènement du Prince de la paix. Hérode et Pilate mirent de côté leurs anciennes querelles afin d’agir ensemble pour avilir et tuer l’homme le meilleur qui foulât jamais le globe. Aujourd’hui, comme autrefois, l’erreur et le mal font de nouveau cause commune contre les interprètes de la vérité. » (p. 52)

Malgré toutes les personnes ayant été guéries par Jésus ou ayant été témoin de guérison, les gens ont cédé à la fausse croyance que le Messie était venu pour les sauver d’un pouvoir politique plutôt que de leurs propres péchés, ce qui les a conduits à douter et à rejeter le Christ, la Vérité que Jésus a enseignée et démontrée, notamment lorsqu’il s’est volontairement livré pour être crucifié. Ils ont été aveuglés quant au véritable dessein et message de Jésus par leurs idées préconçues concernant le caractère et les actes du Sauveur de l’humanité. Paul explique : « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » (Galates 5:24)

La pensée d’Hérode représente la sensualité de l’entendement charnel et sa haine de la pensée pure, innocente, aimante et semblable à celle d’un enfant, dont Jésus a dit qu’elle était nécessaire pour entrer dans le royaume des cieux (voir Luc 18:15-17). Ceux qui adoraient le pouvoir et l’influence matériels plus que Dieu, l’Esprit, ont été hypnotisés par leur volonté humaine et leur propre justification, ce qui les a poussés à tenter de détruire Jésus.

A Noël, nous célébrons la venue de Christ Jésus, le Prince de la paix, le Sauveur du monde. Nul n’est exclu de la puissance rédemptrice et curative qu’il a démontrée. Cependant, nous passerions à côté du dessein de sa venue si nous pensions que l’amour de Dieu, tel qu’il s’est manifesté en Jésus, peut tolérer ou se mêler à une pensée et à un mode de vie mondains, matérialistes et sensuels. Jésus a dit : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. » (Matthieu 10:34)

Paul explique cette pensée d’Hérode qu’il nous faut combattre avant de trouver la paix et la plénitude que seul le Christ, la Vérité, apporte : « Ceux, en effet, qui vivent selon la chair s’affectionnent aux choses de la chair, tandis que ceux qui vivent selon l’esprit s’affectionnent aux choses de l’esprit. Et l’affection de la chair, c’est la mort, tandis que l’affection de l’esprit, c’est la vie et la paix ; car l’affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu’elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu’elle ne le peut même pas. Or ceux qui vivent selon la chair ne sauraient plaire à Dieu. Pour vous, vous ne vivez pas selon la chair, mais selon l’esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous. » (Romains 8:5-9)

Le combat ne doit pas être mené contre les hommes, mais contre le culte que le monde voue à la personnalité et à la sensualité au lieu de l’Esprit, et ce combat se livre au niveau de la conscience. Le Prince de la paix est venu nous réveiller du rêve d’une vie matérielle avec ses corollaires – maladie, vieillissement, accidents, contagion, hérédité, divisions, conflits, guerres et mort. La résurrection de Jésus après sa crucifixion a prouvé de manière irréfutable le néant de la matière ainsi que l’impuissance et l’illusion du mal à la lumière de la totalité de Dieu, de Sa bonté parfaite et de Son amour.

Si nous voulons que les gens du monde entier ressentent la puissance et la présence du Christ qui guérit – qu’ils reconnaissent le caractère absolument unique et l’importance profonde de Christ Jésus (et donc de Noël) – nous devons d’abord reconnaître et être capables de démontrer que la souffrance, les conflits et la haine qui semblent se manifester partout n’ont rien à voir avec des personnes bonnes ou méchantes, mais qu’ils sont plutôt le fruit de la haine du Christ, la Vérité, et son rejet, par le monde, l’entendement charnel. Comme l’affirme Science et Santé : « La détermination de tenir l’Esprit dans l’étreinte de la matière persécute la Vérité et l’Amour. » (p. 28)

Une année, à Noël, j’étais aux prises avec ce qui semblait être une pneumonie. Même si j’avais déjà eu de nombreuses guérisons grâce à la seule prière, cette fois-ci, le problème ne cédait pas et mon état semblait même s’aggraver. Ce n’est que lorsque j’ai compris que je devais manier la pensée d’Hérode, ou la haine du monde envers le Christ, la Vérité (manifestée au travers des tentatives agressives de la société de remplacer le véritable sens de Noël par le culte de la matière et de la personnalité), que la guérison s’est produite.

Les démonstrations scientifiques de Christ Jésus concernant la totalité de l’Esprit et le néant de la matière – la suprématie de l’Amour divin et, par conséquent, l’impuissance de la haine et de la sensualité – se voient dans la protection que Dieu a accordée à Jésus depuis Bethléem jusqu’au Calvaire, et plus particulièrement lors de la résurrection. En me réjouissant de ces preuves, j’ai éprouvé une plus grande admiration et un plus profond respect pour l’amour du Christ, ce cadeau que nous sommes appelés à célébrer à Noël. J’ai compris que la pensée d’Hérode, ou la résistance mentale à la loi divine de paix et d’harmonie qui sont présentes ici et maintenant, est une illusion impuissante. Cette prise de conscience a entraîné une guérison immédiate de ma pneumonie. (voir « True sense of Christmas brings healing » [Le véritable sens de Noël apporte la guérison], The Christian Science Journal, décembre 2021)

Depuis sa conception par le Saint Esprit jusqu’à sa résurrection et son ascension, Jésus nous a révélé l’amour que Dieu porte à toute l’humanité, nous aidant à spiritualiser notre conception de Dieu et de l’homme. Etre touchés et guéris par le pouvoir du Christ tel qu’il s’exprime dans le récit de Noël, repose sur notre compréhension et notre obéissance aux deux grands commandements de Dieu : aimer Dieu, l’Esprit, de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre force et de toute notre pensée ; et aimer notre prochain (y compris nos prétendus ennemis), comme Christ Jésus l’a démontré, en reconnaissant que notre prochain est aussi créé à l’image et à la ressemblance divines – bon, pur, droit, innocent et naturellement obéissant à la loi de l’Esprit. L’obéissance à ces commandements réduit à néant toute suggestion qu’il puisse exister une pensée d’Hérode.

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