La dernière extrémité de l’homme est l’opportunité de Dieu, dit-on, et j’ai toujours constaté que c’était vrai. Au fil des années, j’ai eu de nombreuses preuves de la présence de Dieu et de Son secours immédiat dans les moments difficiles de ma vie. Je me souviens d’une occasion particulière qui se démarque des autres.
Mon église avait un comité des prisons très actif. En tant que membre bénévole de ce comité pendant plusieurs années, je visitais chaque semaine divers établissements pénitentiaires du sud de la Californie. Un soir, alors que je me rendais en voiture à une « ferme d’honneur » – un établissement pénitentiaire à peine minimale – je me suis mise à prier pour préparer le service religieux de la Science Chrétienne que nous y tenions chaque semaine, et auquel je servais dans différents postes.
Dans ces prières, je reconnaissais que, lors de ces services, tous les assistants étaient réceptifs au sermon parce que celui-ci n’est pas personnel, mais qu’il est la Parole de Dieu. Ce sermon est donné sous forme de lectures comprenant des passages de la Bible et du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. J’affirmais également la toute-puissance de Dieu, l’Amour, et le fait que l’homme créé par Dieu – chaque enfant de Dieu – est aimé et plein d’amour, parce qu’il est le reflet pur et sans péché de Dieu, créé à Son image et à Sa ressemblance. Convaincue de la véracité de ces idées, je m’attendais à un service harmonieux.
Alors que j’approchais de ma sortie sur l’autoroute, je me suis rendu compte qu’une camionnette se trouvait juste derrière moi. Lorsque j’ai pris la sortie, la camionnette est sortie de l’autoroute aussi et m’a suivie tout en me serrant toujours de près. Je me suis arrêtée sur le bas-côté, pensant que la camionette allait me dépasser, mais en fait, elle s’est arrêtée derrière ma voiture. En un instant, le conducteur a ouvert la portière de ma voiture, m’en a brutalement fait sortir et m’a forcée à entrer à l’arrière de sa camionnette, où se trouvait un grand fauteuil mou. Il m’a poussée dessus, et j'ai vu qu’il portait un grand couteau de chasse dans un étui à sa ceinture.
Même s’il était évident que cet homme était sous l’influence de drogues ou d’alcool, je n’ai pas eu peur. Prier alors que je faisais la route m’avait préparée et j'étais calme, sachant que l’on est toujours protégé quand on sert Dieu. J’ai regardé cet homme droit dans les yeux en sachant que seul Dieu exerçait une influence sur lui. En réalité, il était l’enfant de Dieu, l’homme pur et sans péché de Sa création. J’ai reconnu qu’une contrefaçon, un homme pécheur ou mauvais, n'était pas créée par Dieu. Le seul homme qui existe et qui est présent est l’homme de Dieu, et c’était le seul homme que je pouvais voir.
Cet énoncé de Science et Santé m’est venu à l’esprit : « L’Amour peut faire de la circonstance même que, dans votre souffrance, vous appelez un châtiment et une affliction, un ange que vous avez reçu pour hôte sans le savoir. » (p. 574) Dans cette situation apparemment très dangereuse, je ne ressentais que la présence de l’Amour divin. J’ai dit à cet homme que je me rendais à un service religieux à la « ferme d’honneur » et que je ne pouvais pas être en retard. Il s’est alors écarté et m’a dit : « Tire-toi ! » J’ai regagné ma voiture pour me rendre à la prison, où j’ai rempli sereinement mes fonctions au service religieux. J’étais immensément reconnaissante de cette preuve de la présence et de la protection de l’Amour divin.
Au fil des années, j’ai souvent réfléchi à cette expérience, et j’en suis venue à comprendre que cet homme avait, lui aussi, été protégé, ce qui l’avait empêché de commettre un acte contraire à sa véritable nature en tant que reflet de la bonté et de la pureté de Dieu. Raison pour laquelle je pense que cette expérience a dû être déterminante pour lui. Cela m’a également confortée dans l’idée qu’il est important de prier chaque jour pour reconnaître que chacun possède la nature du Christ. C’est une défense efficace qui nous arme de « la cuirasse de la justice » et du « casque du salut » (Ephésiens 6:14, 17).
Je suis infiniment reconnaissante de cette démonstration de la sollicitude sans faille de Dieu, et de toutes les autres preuves de Son omnipotence et de Son pouvoir de guérison que m’ont apportées l’étude et la pratique de la Science Chrétienne.
Nom omis par la rédaction
