Un berger à la recherche d’une brebis perdue. Un père accueillant son fils qui s’était dévoyé. Ce sont là les images utilisées par Christ Jésus pour enseigner à ses disciples, comme à chacun de nous, la nature aimante et porteuse de guérison de Dieu. Il dit par exemple à propos de la sollicitude continuelle de Dieu : « Votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez. » (Matthieu 6:8)
Quand j’ai lu que la découvreuse de la Science Chrétienne utilisait des images similaires pour expliquer à certains de ses élèves son concept de Dieu, j’ai été profondément touchée. Selon un récit, Mary Baker Eddy aurait ainsi déclaré : « C’est comme le père protégeant et prenant soin de son enfant ; c’est comme la mère prenant son tout-petit dans ses bras et le nourrissant du lait de la Parole ; c’est comme un doux berger prenant soin de son troupeau, partant dans les marécages à la recherche de la brebis perdue, l’appelant, l’appelant et guettant son faible cri plaintif, la prenant dans ses bras, la portant jusqu’à la maison, et répétant tout cela inlassablement. » (Nous avons connu Mary Baker Eddy, édition augmentée, tome II, p. 355)
Oui, « inlassablement ». La tendresse du berger et le cri de la brebis perdue dépeignent l’image mentale saisissante d’un Père-Mère Dieu tout-aimant, qui est, selon la Bible, l’Amour même. Mais ce qui m’a particulièrement frappée, c’est que le berger agit ainsi sans relâche : l’Amour divin infini – infiniment tendre, infiniment patient – exprime sans cesse sa tendre affection, quelles que soient les circonstances. L’Amour, Dieu, est à jamais présent pour venir en aide à chacun de Ses enfants bien-aimés, pour les soutenir et répondre à leurs besoins.
Comme la petite brebis, nous pouvons nous aussi nous abandonner avec confiance à cet amour qui embrasse tout, car jamais l’Amour divin ne s’épuise, ne se détériore et ne renonce. Il s’agit là du pouvoir qui crée et englobe l’univers, et se reflète dans la création entièrement spirituelle de Dieu, l’Esprit.
Contrairement au point de vue humain selon lequel le besoin de répéter les choses continuellement implique lourdeur et lassitude, l’Amour divin fait toutes choses nouvelles à chaque instant, sans jamais s’épuiser. Le soleil ne se fatigue pas en émettant la lumière 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et il ne se lasse pas de rayonner. Ainsi, comme le révèle la Science Chrétienne, l’Amour, le véritable Père-Mère de tous, exprime continuellement sa création avec aisance et douceur. L’Amour Divin soutient et maintient sans cesse ses précieux enfants.
Mary Baker Eddy explique ceci dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « La relation de Dieu à l’homme, du Principe divin à l’idée, est indestructible dans la Science ; et la Science ne connaît ni déviation de l’harmonie ni retour à l’harmonie, mais elle affirme que l’ordre divin, ou loi spirituelle, dans lequel Dieu et tout ce qu’Il crée sont parfaits et éternels, est demeuré inchangé dans son histoire éternelle. » (p. 470)
N’est-ce pas magnifique ! Et la Science agit ainsi continuellement ! Quelle perception importante de l’Amour à comprendre et à accepter par tous. L’Amour éternel garde pour toujours ses enfants dans sa sollicitude sans jamais les laisser partir, et répond à tous les besoins humains en toutes situations. Dans Science et Santé, on lit ceci : « L’Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations. » (p. 13) L’Amour s’adapte parfaitement à chaque situation, et dispense tout bien spirituel à chacun, quel que soit le besoin.
A un moment de ma vie où j’élevais deux jeunes enfants et prenais très au sérieux l’étude de la Science Chrétienne, j’ai été affectée par des symptômes semblables à ceux du rhume des foins, à ceci près que ce problème n’était pas saisonnier. J’avais l’impression d’être enrhumée toute l’année et j’éternuais beaucoup.
J’ai décidé d’utiliser ma nouvelle compréhension de la Science Chrétienne pour faire face à ce problème. Il est intéressant de noter que les symptômes ont cessé pendant que je suivais le Cours Primaire de Science Chrétienne (un cours de deux semaines sur la guérison par la Science Chrétienne), et sont revenus une fois le cours terminé. Cependant, j’ai pu remplir ma fonction de Seconde Lectrice dans mon église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, et le problème n’a pas gêné mon travail d’inspiration ni mes autres activités.
Au cours des années suivantes, j’ai reçu par intermittence des traitements par la prière de la part de différents praticiens de la Science Chrétienne. Pendant toute cette période, je me suis appuyée sur un lumineux fil conducteur de vérités inaltérables : a) ce problème ne pouvait pas entraver mes progrès ni mes activités en Science Chrétienne ; b) les sublimes vérités que j’apprenais au sujet de la perfection de Dieu et de Sa création continueraient à se développer dans ma conscience ; c) je dépasserais peu à peu mes vieilles croyances, et renaîtrais spirituellement avec une meilleure compréhension de mon Père-Mère Dieu et de l’homme à Son image et à Sa ressemblance – et je serais guérie.
Cette période a été marquée par des découvertes et des progrès spirituels formidables, et les symptômes ont fini par disparaître simplement et tout naturellement sans que je sache précisément quand. Le problème a simplement cessé d’exister.
Lorsque l’on s’appuie constamment et sans réserve sur Dieu, l’Amour répond au besoin, non pas une seule fois, mais sans cesse. L’Amour est toujours à l’œuvre quelles que soient les difficultés auxquelles nous faisons face. Il n’y a là rien de surprenant étant donné la nature infinie de l’Amour divin. Rétrospectivement, cette période m’apparaît comme celle d’un progrès continu, car je me tournais chaque jour vers mon Père-Mère, l’Amour, et je nous confiais, ma famille et moi-même, à la précieuse sollicitude de Dieu.
Dans son beau poème intitulé « Prière du soir de “Mère” », Mary Baker Eddy exprime à merveille le tendre et cher amour de Dieu pour Ses enfants. La première strophe résume l’amour indéfectible que je continue de ressentir de la part de Dieu :
Douce présence, force, joie et paix,
Vie infinie, ô souverain pouvoir,
Toi, dont l’amour protège l’oiselet,
Guide l’essor de mon enfant ce soir.
(Ecrits divers 1883-1896, p. 389)
