L’autre jour, un reportage a fait état d’une altercation entre deux passagers d’un avion commercial – un exemple de l’attitude égocentrique que l’on adopte au nom de son bon droit. Ce comportement, bien trop fréquent de nos jours, est au détriment de la prévenance, de la gentillesse et du respect. Beaucoup se demandent ce que l’on peut faire pour y remédier.
Nous pouvons nous tourner vers la Bible pour nous guider à ce sujet. L’essence même du ministère de Christ Jésus consistait à enseigner et incarner l’amour pour Dieu et pour son prochain. Par exemple, il enseignait : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » (Matthieu 5:43, 44)
Il y a quelques années, alors que je travaillais à l’extérieur de la maison, deux femmes sont arrivées dans l’allée. Elles étaient membres d’une église qui faisait du prosélytisme. Elles étaient bien préparées avec de la documentation étayant leurs points de vue.
Je me suis dit : « Elles n’ont aucune idée de celui à qui elles parlent. Avec ma connaissance supérieure de la Bible, je peux leur montrer à quel point leur approche est erronée et les rabaisser. »
Nous avons discuté tous les trois pendant quelques minutes et, bien sûr, les femmes sont parties en larmes, tout à fait humiliées.
Pendant quelques minutes j’étais fier de moi. Mais alors, j’ai réalisé à quel point je m’étais mal comporté. J’avais agi à l’inverse total des principes du christianisme, en étant méchant, arrogant et complètement irrespectueux. Mon comportement n’avait pas été en accord avec la Règle d’or. J’avais tellement honte de moi.
Il était trop tard pour m’excuser auprès de ces femmes. Tout ce que je pouvais faire à ce moment-là, c’était promettre de faire amende honorable lors d’une prochaine rencontre du même genre. Je devais être à la hauteur des idéaux du christianisme que je professais, la Science Chrétienne, fondée sur les enseignements de Jésus, qui enseignent que nous sommes tous les enfants de Dieu. Nous sommes des frères et sœurs spirituels, unis par le lien universel de l’Amour divin. Il n’y a tout simplement pas de place pour l’animosité dans l’Amour infini, qui a créé chacun de nous comme son reflet même.
Comme il est écrit dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Avec un même Père, Dieu, tous les membres de la famille humaine seraient frères ; et avec un même Entendement, Dieu, le bien, l’Amour et la Vérité constitueraient la fraternité des hommes, et celle-ci posséderait l’unité du Principe et le pouvoir spirituel qui composent la Science divine. » (p. 469-470)
Nous avons tous le même Père spirituel. Nous sommes créés dans le même but – exprimer l’amour et la bonté de Dieu – et ne pouvons donc pas être en conflit les uns avec les autres. Reconnaître cette réalité spirituelle nous permet de la démontrer dans la vie quotidienne. L’arrogance avait pris le dessus dans mes échanges avec ces deux femmes, mais grâce à la prière, j’exprimais désormais de façon plus systématique l’amour et la gentillesse.
Un certain temps s’est écoulé avant qu’une occasion similaire ne se présente. Je préparais le petit-déjeuner pour ma famille quand quelqu’un a frappé à la porte pour faire du prosélytisme. Ma première pensée a été : « Comment ose-t-on interrompre notre rituel du samedi matin, qui consiste à prendre le petit-déjeuner tous ensemble ? » Mais à peine cette pensée m’était-elle venue que je me suis souvenu de la promesse que je m’étais faite. Alors j’ai arrêté de penser ainsi pour me laisser guider par l’Amour divin, et non par l’exaspération ou la colère.
J’ai accueilli l’homme en lui disant combien j’appréciais son désir d’aider les gens à connaître Dieu. Avec un grand respect à son égard, je lui ai dit que notre famille avait un amour profond pour Dieu et que nous étions des chrétiens pratiquants.
A ce moment-là, l’homme a souri et nous a dit combien il était agréable de ne pas se faire claquer une autre porte au nez. Il était vraiment reconnaissant de notre réaction et nous a remerciés pour la gentillesse dont nous faisions preuve.
Chacun de nous a tout ce qu’il faut pour vivre dans le respect de cette promesse d’un des articles de foi de la Science Chrétienne : « Et nous promettons solennellement de veiller, et de prier pour que cet Entendement qui était en Christ Jésus soit également en nous, de faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils nous fissent et d’être miséricordieux, justes et purs. » (Science et Santé, p. 497)