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ÉDITORIAL

L’Amour nous délivre de la désaffection

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 2022

Paru d'abord sur notre site le 15 novembre 2021


Rien ou presque n’est aussi doux qu’une amitié restaurée ou la guérison d’une brouille.

Les relations brisées ou la perte d’une amitié ne sont que trop répandues. La tristesse et la colère que nous ressentons face à des désaccords nous incitent parfois à mettre fin à une amitié, à démissionner d’une organisation ou d’une église. Cette désaffection à l’égard des autres peut sembler tout à fait justifiée si l’on pense avoir été offensé.

Mais le christianisme nous enseigne à sortir de cette impasse que sont l’isolement et la tristesse, même si l’on peut en comprendre les raisons. Christ Jésus nous exhorte à aimer Dieu, l’Amour divin, avec un amour si profond et si pur que nous exprimerons une affection naturelle à l’égard de tous ceux qui nous entourent. Le détachement n’a pas sa place en nous car il n’a pas sa place en Dieu.

Peut-être pensons-nous avoir une capacité d’aimer limitée, qui risque de s’épuiser en cas de tensions. Mais c’est là un fait spirituel : nous ne sommes pas des personnalités contraintes à faire le plein d’amour avant de pouvoir le partager. Dieu a pour chacun de nous une affection infinie, car nous sommes la ressemblance spirituelle de l’Amour. Nous sommes le reflet de Dieu, aimable et aimant, pleinement capable d’exprimer l’Amour, ou Dieu, qui enveloppe tout.

Cette réalité spirituelle est présente maintenant même. Nous parvenons à le savoir et à ressentir la chaleur environnante de l’Amour lorsque nous aimons même nos prétendus ennemis, en faisant du bien à ceux qui nous haïssent, comme le demande Jésus. (voir Matthieu 5:44) Notre Maître nous explique également pourquoi il est naturel que nous aimions ainsi : « Afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et les injustes. » (Matthieu 5:45)

La justice de ce Père aimant, que Jésus connaissait si bien, ne peut être qu’impartiale à l’égard du bien et du mal. Mais elle diffère de nos propres jugements quand il s’agit de savoir qui a tort et qui a raison dans un conflit. La justice de Dieu est la perfection divine qui dénie toute présence et tout pouvoir au mal.

La fidélité à cet enseignement de Jésus n’excuse pas une mauvaise conduite ou ne dispense pas de s’amender quand cela est nécessaire, mais elle transforme ce dont nous sommes responsables, à savoir nos pensées. En changeant notre point de vue sur les autres pour adopter ce que Dieu connaît à leur sujet, nous triomphons de l’angoisse mentale ainsi que du désir de punir ceux qui nous ont fait du mal.

D’autre part, la Science Chrétienne explique que ce sont les perceptions mortelles qui créent des « ennemis ». Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, donne à ces pensées le nom d’ « entendement mortel ». L’entendement mortel est incapable de connaître « l’homme et la femme » créés par Dieu, que la Bible appelle « homme » (voir Marc 10:6), aussi s’enlise-t-il dans les disputes, les relations conflictuelles et les malentendus – tout ce qui nous incite à nous détacher. Comme l’entendement mortel n’est pas l’Entendement véritable, Dieu, ou notre véritable individualité spirituelle, nous pouvons rejeter les émotions déstabilisantes qu’il nous propose.

Mary Baker Eddy écrit : « Pouvez-vous voir un ennemi sans d’abord donner forme à cet ennemi et sans contempler ensuite l’objet de votre propre conception ? Qu’est-ce qui vous fait du mal ? Est-ce que les cimes, les abîmes, ou quoi que ce soit dans la création, peuvent vous séparer de l’Amour qui est le bien omniscient – qui vous bénit infiniment, chacun et tous ? » (Ecrits divers 1883-1896, p. 8)

Ce n’est pas l’amour personnel qui restaure les relations tendues, partout dans le monde, mais l’amour désintéressé, qui provient directement de Dieu. Aimer dans l’oubli de soi, c’est le contraire de s’enfermer dans la souffrance ou la déception. La pure affection n’est pas rancunière. L’honnêteté envers soi-même rend moins prompte à juger superficiellement les autres. Les grâces de l’amour spirituel rendent à nos yeux l’orgueil humain, la tromperie et la haine moins puissants et moins réels.

La voix intérieure qui dit : « Je ne veux pas surmonter ma désaffection et ma souffrance », s’oppose en fait à la transformation morale exigée par le Christ. L’amour lucide et désintéressé que nous voyons s’exprimer dans la vie de Jésus, et dont Dieu nous a également doués, vient à bout de cette pensée qui résiste, et qui est l’antéchrist, ou ce que la Science Chrétienne appelle « magnétisme animal ».

La destruction du magnétisme animal consiste à savoir qu’il n’est pas réel, car son existence n’est pas soutenue par le Principe divin, Dieu. On peut avoir de bonnes raisons de se sentir consterné par les désaccords et les mauvais comportements à grande ou petite échelle, mais malgré tout, ils ne reflètent pas la vérité spirituellement scientifique de la situation. Un travail métaphysique régulier, incluant la prière pour ses ennemis et pour soi-même, répare les torts subis, en remplaçant le regard humain que l’on porte sur ses amis, sa famille et ses collègues de travail, par la compréhension divine de la véritable identité de chacun en tant qu’expression infinie de l’Amour. Cela peut avoir une portée considérable.

Un jour, j’ai critiqué une personne de mon église pour des décisions que je désapprouvais. Je me suis abstenue d’avoir la moindre relation avec elle pendant de nombreuses années. Mais durant tout ce temps, mon amour pour Dieu et mon église, ainsi que ses membres, a grandi.

J’ai fini par comprendre que j’étais capable d’aimer suffisamment pour travailler avec ceux avec qui je me sentais en désaccord. Devenant plus active dans l’église, je ne pouvais plus éviter d’avoir des contacts avec la personne concernée. A un moment, j’ai dû écrire plusieurs e-mails dans la semaine à cette ancienne ennemie. Je les ai écrits avec tout l’amour dont j’étais capable. De façon tout à fait inattendue, la réponse à l’un de mes e-mails contenait la vérité spirituelle dont j’avais besoin pour me soulager de ma détresse face à certains problèmes liés à mon travail. Cette personne a compris ce dont j’avais besoin et elle m’en a fait part librement. Je lui ai répondu avec gratitude et une amitié sincère. Cette amitié ne s’est pas démentie.

On estime souvent être la personne qui a raison à cent pour cent face à celle qui a tort à cent pour cent. Mais cela est parfaitement contraire à ce qui est scientifiquement vrai et démontrable en Science Chrétienne. Dieu, le bien, est juste. Les erreurs sont corrigées à mesure que nos pensées se conforment à l’Amour, le Principe divin. C’est le bien que nous exprimons avec constance qui relie l’humanité à l’harmonie de l’Amour.

Rien ne peut nous empêcher de céder au grand pouvoir et à la chaleur de l’Amour. Dieu est avec nous et nous rend intègres, honnêtes et compatissants. Nous faisons tous partie de cet amour désintéressé grâce auquel l’Amour infini, qui est Dieu, nous réconcilie les uns avec les autres et nous délivre de la désaffection.

Susan Stark
Rédactrice administrative

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