En général, nous aimons nous sentir soutenus par nos proches, recevoir leur amour, leurs encouragements et leur aide, surtout dans les moments difficiles. Mais que faire lorsque cette solidarité fait parfois défaut, ou si elle ne répond pas exactement à notre attente ? Vers qui nous tourner pour trouver un soutien fiable ?
Prenons un exemple : un homme innocent, professeur de son état, demande à trois de ses meilleurs élèves de le soutenir à un moment de grande détresse, quelques heures avant son exécution. Il exprime clairement son besoin, non pas une fois, mais à deux reprises, demandant à ses élèves de le soutenir pendant une heure seulement.
Quelle est leur réponse ? Ils s’endorment ! Au lieu de rester vigilants et de veiller et prier avec leur professeur alors que plane l’ombre de son arrestation, ils capitulent tout simplement devant le besoin très prosaïque de dormir.
On aura deviné que le professeur dont je parle est Christ Jésus. Le récit de cette expérience avec ses disciples, dans le jardin de Gethsémané, est tiré des Evangiles. Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, dépeint la situation en ces termes : « Les affres du délaissement et les verges de l’ignorance bigote le firent cruellement souffrir. Ses disciples dormaient. Il leur dit : “Ne pouviez-vous veiller une heure avec moi ?” [….] Ce besoin de tendresse humaine n’eut pas de réponse, aussi Jésus se détourna-t-il pour toujours de la terre vers le ciel, du sens vers l’Ame. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 48)
Etant le Fils de Dieu, Jésus savait qu’il pouvait se tourner vers le royaume céleste de l’Ame, ou Dieu, la véritable source de soutien de l’homme. Après son arrestation à Gethsémané, Jésus prouva par le triomphe de sa résurrection, puis de son ascension, que Dieu, qui est Amour, est le soutien le plus puissant et le plus prometteur que l’on puisse avoir.
Nous pouvons, nous aussi, démontrer ce soutien divin dans notre propre vie, en nous détournant « de la terre vers le ciel, du sens vers l’Ame ». Nous y parvenons en comprenant mieux notre relation céleste à Dieu, en tant que Ses enfants bien-aimés, le reflet même de l’Amour divin, toujours soutenus et fortifiés divinement.
L’expérience de Jésus à Gethsémané nous offre à cet égard un éclairage important. J’y ai vu trois façons précises d’approfondir notre compréhension de notre relation à Dieu pour ressentir Sa sollicitude et en faire l’expérience de façon tangible.
Premièrement : la prière. D’après le récit que nous fait Saint Luc de cet événement, Jésus se mit à genoux pour prier avec une grande ferveur, à tel point que « sa sueur devint comme des grumeaux de sang » (voir Luc 22:39-46). A travers cette description on entrevoit les sentiments profonds, la sincérité, l’humilité, le désir ardent et la détermination absolue qui accompagnèrent certainement la prière de Jésus, ce moment de communion avec Dieu.
Même si nous ne nous trouverons jamais dans une situation aussi extrême que celle-là, c’est l’esprit dans lequel nous nous tournons vers Dieu dans les moments difficiles qui est important. Des prières humbles et sincères nous élèvent à la compréhension de la toute présence de l’amour de Dieu, amour qui s’exprime en abondance pour nous soutenir.
Dieu, qui est Amour, est le soutien le plus puissant et le plus prometteur que l’on puisse avoir.
Deuxièmement : la bonne volonté d’accomplir la volonté de Dieu. La prière de Jésus, dans le jardin de Gethsémané, l’amena jusqu’à dire : « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » Il peut paraître difficile de renoncer à la volonté personnelle, à nos priorités, peut-être même à notre façon d’envisager la concrétisation du soutien espéré et la résolution de nos problèmes. Mais la volonté opiniâtre tend à limiter notre perception de la sollicitude divine pleine d’amour, qui est toujours présente. La bonne volonté de renoncer à se focaliser sur soi permet de discerner la volonté de Dieu à notre égard, laquelle est toujours bonne, et nous recevons alors l’inspiration qui répond à nos besoins, et parfois de façon inattendue.
Troisièmement : la réceptivité aux messages de soutien de Dieu, qui sont comme des anges. La prière fervente de Jésus eut pour résultat qu’« un ange lui apparut du ciel, pour le fortifier ». Science et Santé définit les « anges », notamment, comme « les pensées de Dieu se communiquant à l’homme ; intuitions spirituelles, pures et parfaites… » (p. 581) Ecoutons-nous ces pensées angéliques dans nos vies ? En ouvrant notre pensée à l’harmonie spirituelle, nous devenons conscients de la présence de la sollicitude de Dieu.
Il ne s’agit pas de demander à Dieu de s’impliquer dans les moindres détails de nos problèmes ; mais plutôt de nous laisser inspirer par Lui, de discerner comment Son amour s’exprime en nous, qui sommes Son image et Sa ressemblance, le reflet spirituel parfait de l’Amour.
Même si notre compréhension de cette identité spirituelle est encore faible, Dieu nous soutient maintenant même. On lit dans Science et Santé : « … l’Amour soutient le cœur qui lutte jusqu’à ce qu’il cesse de soupirer après le monde et commence à déployer ses ailes pour prendre son vol vers le ciel. » (p. 57)
Dans ma propre expérience, j’ai constaté que lorsque je me tournais vers l’Amour divin dans les moments difficiles, j’obtenais une réponse fiable. Par exemple, durant ma prime adolescence, j’ai essayé de mettre en pratique ce que j’apprenais au sujet de Dieu et de la prière à l’école du dimanche de la Science Chrétienne. Cela m’a aidée à m’adapter et à me sentir soutenue durant un déménagement important et une période de grands changements dans ma famille.
Ressentir la présence de Dieu de cette façon, comme à d’autres moments de ma vie, m’a apporté l’assurance qu’en me tournant vers Dieu par la prière, je peux bénéficier de la sollicitude, de l’amour et du soutien vraiment fiables du Divin. Tout le monde peut parvenir à cette même assurance.
