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Croissance spirituelle : des moments décisifs

Les bienfaits de la nouvelle naissance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2020

Paru d'abord sur notre site le 16 mars 2020.


Dans son article intitulé « La nouvelle naissance », Mary Baker Eddy écrit ceci : « La nouvelle naissance n’est pas l’œuvre d’un moment. Elle commence par des moments et se poursuit à travers les années ; moments d’abandon à Dieu, de confiance semblable à celle d’un enfant et de joyeuse adoption du bien ; moments d’abnégation de soi, de consécration, d’espoir céleste et d’amour spirituel. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 15)

Grâce au processus de « la nouvelle naissance », ce qui avait été le plus grand obstacle dans ma vie s’est transformé en une merveilleuse bénédiction. Cette guérison s’est déroulée sur de nombreuses années et elle prouve incontestablement le pouvoir qu’a la Science Chrétienne de transformer notre vie et de l’élever.

J’ai fréquenté pendant plusieurs années l’école du dimanche de la Science Chrétienne à l’église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, dont mon père était membre. Quand j’étais encore tout jeune, j’ai vécu une expérience importante qui m’a marqué durablement. J’ai été rapidement guéri d’une grave brûlure à la main grâce au traitement par la prière d’un praticien de la Science Chrétienne.

J’avais posé la main sur l’élément chauffant d’un barbecue, pensant qu’il ne fonctionnait pas, or il était brûlant. Presque aussitôt j’ai perdu connaissance. Quand j’ai repris conscience dans mon lit, j’ai vu le visage plein d’amour de mon père, ce qui m’a réconforté. J’ai dormi toute la nuit sans aucune souffrance, et quand je me suis réveillé, le lendemain matin, la brûlure était complètement guérie. Il ne restait plus qu’une petite croûte qui s’était formée sur l’auriculaire. J’ai compris qu’il s’était passé quelque chose de merveilleux.

Au fil des ans, je me suis totalement éloigné de la Science Chrétienne, mais je pense que cette guérison dans mon enfance m’a empêché de perdre tout intérêt pour Dieu, car il m’était impossible de nier ce qui était arrivé. Et puis, à un moment difficile, je me suis instinctivement tourné vers Dieu pour être guidé.

La consommation de substances psychoactives était courante dans ma famille. Ma mère était alcoolique. Mon frère aîné était devenu un gros consommateur de drogue au point d’en mourir peu après le lycée. Quant à mon frère cadet, il a lutté contre la dépendance durant la majeure partie de sa vie. La toxicomanie a également tenté de m’entraîner sur sa pente fatale, mais mon désir ardent de connaître la bonté de Dieu m’a conduit à la liberté.

J’ai commencé à prendre de la drogue et à boire de l’alcool quand j’étais au collège. Très vite, c’est devenu un sérieux problème. C’est la principale raison pour laquelle j’ai fréquenté quatre lycées différents, et que j’ai eu plusieurs fois affaire à la police. Dans ma troisième année de lycée, je me sentais perdu, misérable, et je souhaitais désespérément avoir une vie meilleure avec l’aide de Dieu. Mais je ne savais pas trop comment prier. La plupart du temps, j’implorais simplement Dieu de m’aider, mais parfois je Lui posais des questions et j’écoutais les réponses. A l’une de ces occasions, j’ai perçu qu’il me fallait obéir aux Dix Commandements si je voulais m’en sortir. Cela a été un tournant décisif.

J’ai dû vaincre la résistance, c’est pourquoi deux années se sont encore écoulées avant que je sois prêt à m’engager. Mais j’ai commencé à me relever. J’ai terminé mes études au lycée et cessé de m’attirer des ennuis. Peu de temps après, je me suis intéressé à la Science Chrétienne. Ma vie s’est rapidement mise à changer pour devenir meilleure.

Je lisais la Bible conjointement avec Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Cette étude était difficile car je ne comprenais guère ce que je lisais, mais comme cela m’apportait un mieux-être, j’y revenais régulièrement. Au début c’étaient des concepts simples qui m’apportaient le plus, par exemple, l’idée réconfortante d’« Emmanuel, ou “Dieu avec nous” » (Science et Santé, p. xi). Quand j’ai lu que « le désir, c’est la prière » (p. 1), cela m’a bouleversé, car j’ai compris que le fait de me tourner vers Dieu et de désirer une vie meilleure était une prière suivie d’effet. C’était comme si l’auteure me parlait directement et disait : « Tes souhaits ont été entendus et ils vont maintenant être exaucés. »

Mais le plus important était la vérité spirituelle que je découvrais. Quand je lisais Science et Santé, l’inspiration me parvenait parfois de façon surprenante. Je n’avais plus conscience de mon environnement ni du temps qui passe lorsque je m’efforçais de comprendre ne serait-ce qu’une page ou quelques paragraphes. Une sorte de calme religieux, tel que je n’en avais jamais connu, s’installait en moi, si bien que, lorsque je finissais par lâcher le livre, je regardais autour de moi avec surprise, comme si je revenais soudain de très loin pour découvrir que tout avait changé. Mais en réalité les changements étaient en cours dans ma propre pensée.

En l’espace d’une année, j’étais libéré de fumer des cigarettes, de prendre de la drogue et de boire de l’alcool – le goût m’en était totalement passé – et j’allais à la faculté. La Vérité m’avait sorti des ténèbres où je vivais pour m’élever vers la lumière du soleil. Pour cela, je suis à jamais redevable à Dieu. Mais le Christ exige tout notre cœur. J’ai appris que ma nouvelle naissance ne faisait que commencer. Saint Paul le formule ainsi : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. » (II Corinthiens 5:17)

Il restait encore beaucoup de choses à corriger et à rendre nouvelles. Pendant longtemps, je me suis efforcé de rester le plus à l’écart possible de ma vie familiale antérieure qui n’était que douleur et chaos, le plus difficile étant mes rapports avec ma mère. Je me montrais méchant et rancunier à son égard. J’en suis arrivé à ne plus lui parler pendant deux ans. Mais finalement j’ai accepté de me réformer, comme il me l’était demandé.

C’était à moi de purifier mon propre cœur et de cesser d’attendre que les autres changent. Il m’a fallu beaucoup de prières et d’efforts pour traiter ces formes de péché que sont l’orgueil, la colère, l’impatience, la réaction, la volonté obstinée, le désespoir et le ressentiment. Lentement mais sûrement, j’ai fait des progrès en ce sens. On lit dans Science et Santé : « En obéissant patiemment à un Dieu patient, travaillons à dissoudre avec le dissolvant universel de l’Amour l’erreur adamantine – la volonté personnelle, la propre justification et l’amour de soi – qui fait la guerre à la spiritualité et qui est la loi du péché et de la mort. » (p. 242) C’est ce que j’étais en train de vivre.

J’ai franchi une étape importante, un soir, quand des années d’amers conflits entre ma mère et moi se sont terminées de façon pacifique. Une dispute avait éclaté un soir alors que nous dînions ensemble, quand soudain mes pensées se sont clarifiées, je me suis senti apaisé, et j’ai aussitôt arrêté de parler. Je me suis mentalement retiré du champ de bataille avec cette pensée : « Je vais juste aimer. » J’ai souri et j’ai continué de manger. C’était terminé. Cela s’est passé il y a bien des années, et nous ne nous sommes plus jamais disputés.

J’ai aussi appris à honorer mon père et ma mère en honorant tout ce qui était vrai et appréciable en eux, au lieu de me focaliser sur ce qui me semblait nécessiter une rédemption. J’ai cessé de me rebeller pour chérir toutes les occasions de soutenir ma mère.

Après mon déménagement pour me rapprocher d’elle, je me suis rendu compte qu’elle faisait des progrès de son côté. Elle buvait moins quand j’étais avec elle, et parfois pas du tout. Sa profonde animosité à l’égard de la Science Chrétienne a fait place à l’acceptation. Auparavant, je ne pouvais pas parler de ce à quoi je croyais, mais je m’efforçais tranquillement d’exprimer dans ma vie les vraies valeurs de ma foi. Plus récemment, cependant, et à différent moments, elle a dit du bien de la Science Chrétienne dans des conversations avec moi et avec d’autres, et elle s’est montrée intéressée par mon travail d’église. Elle a même souhaité assister au service d’Actions de Grâces durant ma dernière année de Premier Lecteur dans mon église filiale. Elle a conduit une demi-heure sous une pluie battante pour être présente.

Maman est décédée récemment. Lors du dernier moment que j’ai passé avec elle, je l’ai aidée à se mettre au lit, et juste avant de s’endormir elle m’a dit qu’elle se sentait en sécurité avec moi. C’était ce genre de dénouement inattendu qu’on aurait pu écrire dans un scénario de film ou dans un roman, où tout finit bien.

En prenant la parole dans son église, une semaine plus tard, j’ai pu l’honorer une fois encore d’une manière que je n’aurais jamais cru possible auparavant. En prononçant son éloge funèbre, j’ai dit ceci : « Autrefois notre relation avait été un vrai gâchis. Mais cela a changé au fil du temps, et ce qui avait été compliqué et douloureux est devenu quelque chose de simple et de très doux. Je dois cependant avouer que nous n’y sommes pas arrivés seuls. Une autre partie était impliquée. Dans l’épître aux Colossiens, cette autre partie à l’œuvre dans notre vie est identifiée comme étant le “Christ en vous, l’espérance de la gloire” (1:27), et elle est aussi définie dans cette même lettre comme “l’image du Dieu invisible” (1:15). A présent, nous savons que l’esprit de Dieu est toujours à l’œuvre en nous, il nous guide, nous soutient, nous bénit et nous élève si nous le laissons agir. C’est pourquoi, quand je regarde en arrière, je vois la main puissante et silencieuse de Dieu à l’œuvre dans nos deux existences, nous réunissant après une longue séparation, pas tant pour réclamer ce qui avait été perdu, mais pour découvrir quelque chose de nouveau. »

Un long chapitre de ma nouvelle naissance s’est terminé ; il me laisse avec un cœur rempli d’amour et qui rend grâce, là où il n’y avait auparavant qu’un vide déchirant. Ma gratitude envers Dieu et la Science Chrétienne est sans limites.

Nom de l’auteur omis par la rédaction

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