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Sans l’ombre d’un doute

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2019

Paru d'abord sur notre site le 18 juin 2019.


Dépasser même l’ombre d’un doute. C’est une barre placée assez haut, qui va même au-delà d’une légère incertitude. Après tout, le système pénal établit sa norme juste au-delà d’un doute « raisonnable ».

Nous croyons peut-être que nous savons certaines choses sans l’ombre d’un doute. Cependant, même le sens matériel le plus assuré se trompe parfois. Voyez par exemple les affaires criminelles où des individus ont été reconnus coupables par des témoins oculaires, mais où des preuves ultérieures ont établi que ces témoins s’étaient trompés.

L’autre jour, j’ai vu un avion décoller. Je l’ai vu devenir de plus en plus petit à mesure qu’il s’éloignait. Mais ai-je réellement, et sans doute possible, vu l’avion rapetisser ? Pourquoi n’ai-je ressenti aucune crainte pour les passagers, qui auraient dû être écrasés par un avion de plus en plus petit ? Bien sûr, mes connaissances m’ont aidé à « voir » ce qui se passait en réalité.

L’élément clef ici est que ce que nous percevons grâce aux sens matériels est souvent illusoire et incertain. A ce titre, Mary Baker Eddy a donné au monde un moyen entièrement nouveau de voir au-delà de l’incertitude des sens matériels en gagnant une compréhension de Dieu, ou Vérité, sur laquelle nous pouvons bâtir nos vies. Elle a partagé dans son livre, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, la Science divine que Dieu lui a révélée – la Science qui est le Consolateur dont Christ Jésus a promis qu’il nous enseignerait toutes choses. Mary Baker Eddy était un pionnier inspiré qui a suivi l’appel de Jésus à accomplir les œuvres qu’il avait lui-même accomplies (voir Jean 14:12), et elle a prouvé qu’il est possible non seulement de connaître sans l’ombre d’un doute ce qui est éternellement vrai et immuable, mais aussi de démontrer ce qui est vrai grâce à la guérison.

Si nous pouvions revenir à l’époque de la Bible et interroger les amis de l’homme qui avait la main sèche avant que Jésus ne le guérisse (voir Marc 3:1-5), je suppose qu’ils jureraient sans l’ombre d’un doute que la main de leur ami était déformée, et que c’était la réalité. Mais nous pourrions aussi presque entendre Jésus dire : « J’en doute ! » Et il a agi sur ce doute. Il a guéri l’homme, prouvant qu’il était important de douter du mal et d’embrasser le bien et le réel.

Nous sommes créés à l’image de l’unique Entendement divin, de l’unique Ego illimité, qui est Dieu.

Le Maître n’était certes pas naïf au sujet des conditions humaines, mais il voyait au-delà de ces conditions, la perfection actuelle de Dieu et de Sa création. Les mortels ont tendance à douter de la présence réelle de l’immortalité. Jésus doutait de la présence d’une mortalité vulnérable. Il mettait en pratique ce qu’il prêchait : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5:48) Une main complètement rétablie était un peu plus proche de sa vision de l’être immortel qu’une main sèche.

Voici un des commentaires de Mary Baker Eddy, dans Science et Santé, le livre d’étude de la Science Chrétienne, quant à la notion de doute : « Si la pensée s’effraie de ce que la Science Chrétienne proclame si énergiquement la suprématie de Dieu, ou la Vérité, et met en doute la suprématie du bien, ne devrions-nous pas, au contraire, être étonnés des prétentions énergiques du mal et les mettre en doute, et ne plus croire naturel d’aimer le péché et antinaturel d’y renoncer, ne plus nous imaginer que le mal est toujours présent et le bien absent ? » (p. 130)

Certains diront que le doute peut être une bonne chose. Certains responsables religieux ont même mis en avant ce point de vue. Et, en un sens, ils soulèvent un point important. Le progrès humain a parfois reposé sur des doutes. Il est possible qu’Armand Peugeot ou Henry Ford aient douté de la capacité des chevaux à demeurer un mode de transport d’avenir. Jésus avait clairement des doutes sur certains des enseignements religieux qu’il avait reçus.

Nous sommes créés à l’image de l’unique Entendement divin, l’unique Ego illimité, qui est Dieu. Mais comment pouvons-nous mieux accueillir les doutes qui sont utiles et rejeter ceux qui entravent la guérison, comme le doute de soi, ou la crainte de ne pas être en mesure de comprendre suffisamment le Christ, la Vérité, afin de guérir un problème ? La réponse implique peut-être d’examiner si notre réflexion a pour base un ego personnel ou l’Ego divin, la mentalité mortelle ou l’Entendement divin.

Parfois, l’entendement humain se sent parfaitement sûr. D’autres fois, il est pétri de questionnements. Malgré tous nos efforts, nous n’obtiendrons jamais une mentalité matérielle capable de penser sans « ombre ». Même si nous avons le sentiment que nous sommes absolument sûrs d’une chose, la mentalité des mortels est à ce point pleine d’ombres, de doutes, d’inconnues, qu’elle ne peut les dépasser complètement.

Jésus est le meilleur exemple de la capacité de voir, penser et ressentir du point de vue de l’Ego divin. En tant que Fils de Dieu, il savait parfaitement, sans la moindre incertitude, que la bonté de Dieu est suprême. Sommes-nous capables d’éprouver le genre de conviction spirituelle qu’avait Jésus ? Il n’y a qu’un moyen d’y parvenir. Cesser de croire en un entendement séparé de Dieu, en une fausse mentalité qui nourrit des doutes improductifs. Saint Paul nous indique la réponse divine lorsqu’il explique que nous avons « la pensée du Seigneur ». (I Cor. 2:16) C’est dans cette pensée qu’il n’existe aucun doute. Au lieu de commencer par l’entendement humain, nous devrions reconnaître que nous ne sommes pas des mortels pourvus d’une mentalité limitée. Nous sommes créés à l’image de l’unique Entendement divin, de l’unique Ego illimité, qui est Dieu. Et notre conscience, en tant qu’image de Dieu, est une expression de l’Esprit, la conscience divine. C’est cela, « la pensée de Christ ».

La « pensée de Christ » est véritablement un état d’illumination. La lumière du Christ éclaire tout notre être. Plus cette lumière remplit notre pensée, moins l’ombre du doute a la possibilité de se développer. Le christianisme appelle tous ses fidèles à vivre de plus en plus cette mentalité-Christ, qui est spirituelle et baignée de lumière.

La Science Chrétienne est la révélation qui vous permet de voir avec une clarté de plus en plus grande que votre conscience originelle est éternelle et spirituelle. C’est ainsi que vous suivrez l’exemple de Jésus, qui consiste à savoir ce qui est juste et vrai sans l’ombre d’un doute. Vous reconnaîtrez alors davantage ce que Dieu vous a donné : la certitude, l’humilité, le caractère chrétien, la guérison. Dieu vous accorde une pleine expression de l’Ego divin – une individualité dépourvue de doute.

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