La prière silencieuse peut apporter confiance et courage à celui qui souhaite marcher dans les pas de Christ Jésus et guérir ainsi qu’il enseigna ses disciples à le faire. Jésus se retirait souvent dans un lieu solitaire, paisible, pour communier avec son Père, Dieu, en prière. Ses pieuses prières renforçaient sa confiance en Dieu et lui donnaient la force et le courage spirituels de renverser les pensées opposées, voire adverses, et de guérir les malades et les pécheurs.
La prière silencieuse est une façon d’en apprendre davantage sur Dieu et sur nous-mêmes. Une conversation honnête, attentive, et cœur-à-cœur avec Dieu peut nous conduire à affirmer ce qui est bon et vrai, et nous permettre d’éliminer et de détruire les pensées nuisibles. Lorsque, dans nos prières silencieuses, nous laissons la bonté et la puissance de Dieu purifier nos pensées, nous devenons mentalement et spirituellement forts.
Dans son autobiographie, Rétrospection et Introspection, Mary Baker Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a répertorié trois qualités qui élèvent la pensée, renforcent notre courage et inspirent des actions justes : « Le meilleur type spirituel de la méthode du Christ pour élever la pensée humaine et pour communiquer la Vérité divine, est la puissance, le calme et la force stationnaires ; et lorsque cet idéal spirituel devient le nôtre, il devient le modèle de l’action humaine. » (p. 93) Ces qualités sont particulièrement utiles lorsque nous prions. Il y a bien des années, j’ai appris quelque chose sur la façon de prendre position courageusement en faveur de ce qui est juste et bon en appliquant ces trois qualités lorsque je prie.
La puissance stationnaire
Les mots stationnaire et puissance s’accordent naturellement. Une chose stationnaire est constante, permanente, fiable. La Bible parle d’être « enracinés et fondés dans l’amour » (Ephésiens 3:17) – l’amour de Dieu – grâce à une foi sincère en Christ. Elle dit également que Dieu nous a donné « un esprit de force, d’amour et de sagesse ». (II Timothée 1:7) En réalité, nous sommes à jamais un avec Dieu, en tant que Son image et Sa ressemblance spirituelles. Nous ne pouvons jamais être déracinés ou séparés de la puissance et de la richesse de l’amour que Dieu nous porte.
La toute présence stationnaire et stable de l’Amour divin, qui élimine la peur en nous, nous rappelle de façon constante et renouvelée que nous sommes entourés par l’Amour et que nous reflétons l’Amour. Que Dieu nous a donné Ses qualités spirituelles – la joie, la paix, la liberté, la pureté, l’harmonie, l’intégrité – pour que nous les exprimions. La compréhension de cette vérité élève nos pensées au-dessus des croyances confuses du matérialisme jusqu’à la réalité spirituelle de l’être, claire et harmonieuse. Grâce à cette compréhension, nous devenons moins préoccupés par nos propres capacités et davantage par le fait d’être fermement ancrés dans les vérités spirituelles. Nous cédons alors naturellement à la force spirituelle puissante et sûre de l’amour impartial de Dieu, laquelle nous rend capables de résoudre les problèmes que nous rencontrons dans notre quotidien, et de guérir.
Le calme
Dans ce monde très actif, souvent agité, trouver un endroit tranquille pour prier peut relever du défi. Mais le calme est essentiellement mental, et nous pouvons développer notre aptitude à demeurer mentalement calmes, à condition de le vouloir fermement, et de céder à la paix spirituelle que Dieu exprime à travers nous. Le calme favorise l’établissement d’une puissance stationnaire dans nos pensées. Grâce à ce calme, la certitude sincère de la présence de la bonté et de la vérité émerge dans nos prières, afin que nos pensées ne soient plus agitées par la volonté personnelle, les opinions humaines ou les croyances ; nous écoutons alors ce que Dieu est en train d’exprimer – les pensées anges qui portent en elles un sens pratique de paix.
La force
Ainsi que le livre d’étude, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy l’explique : « L’obéissance à la Vérité donne à l’homme pouvoir et force. » (p. 183) Notre force spirituelle naturelle est stimulée et développée lorsque nous obéissons à Dieu et cédons à la vérité concernant ce que nous sommes réellement – des idées spirituelles de Dieu, reflétant et exprimant l’intelligence et l’amour.
J’ai remarqué que lorsque la puissance spirituelle, le calme et la force deviennent la norme de nos prières, ils nous inspirent, et des progrès merveilleux en résultent dans notre caractère et dans notre vie.
Lors d’un entretien d’embauche pour mon premier poste d’enseignante, on m’a dit que ce poste ne conviendrait pas à une femme, que j’étais trop jeune, trop inexpérimentée, et que mes compétences n’étaient pas adaptées à cet environnement difficile.
Ces remarques humiliantes ont pratiquement détruit la confiance que j’avais en moi. J’étais désespérée. Mais Dieu était à mes côtés. Rapidement après ces remarques, la personne conduisant l’entretien a dû quitter la pièce. J’ai ainsi, soudain, bénéficié d’un moment de tranquillité avec Dieu pour prier silencieusement.
J’ai trouvé la force de maintenir dans mes pensées la certitude que Dieu seul gouvernait ma vie.
Seule dans cette pièce, c’était comme si j’avais eu rendez-vous avec Dieu. J’ai commencé ma prière en exprimant la puissance stationnaire – garder mes pensées et mon cœur en lien étroit avec l’omnipotence de Dieu, l’Amour divin, et demeurer avec cette vérité. Je savais que Dieu avait donné à chacun de nous la capacité innée de veiller sur ses pensées et de refuser, parce qu’ils sont irréels et faux, tous les mensonges du mal.
Pour moi, être stationnaire signifie demeurer en communion consciente avec la puissance de l’Entendement divin. Parfois, il se peut qu’après avoir prié, nous disions : « C’est bon, j’ai prié. J’en ai fini avec ça maintenant. » Mais c’est justement à ce moment-là que nous devons être le plus ferme dans nos prières, et ne pas céder jusqu’à ce qu’un sens de paix complète envahisse notre conscience. Puisque Dieu est toujours présent, je savais qu’Il était avec moi, et je n’avais pas l’intention de me priver de la présence et la puissance de l’Amour.
Pour cela, je devais être calme. Je savais que le calme nécessitait que mes pensées soient apaisées. J’ai décidé de ne pas laisser les enjeux et les préoccupations du moment s’imposer à ma conscience. Car ils n’occasionneraient alors que distraction, crainte ou colère. J’ai décidé de faire taire mes inquiétudes relatives à une éventuelle injustice de la part de cet employeur, ou au besoin que j’avais d’obtenir un emploi, et même à mon estomac qui gargouillait. J’ai revendiqué mon droit divin d’être en communion paisible avec Dieu en ce moment même. J’ai persisté à revendiquer le calme comme étant mon droit divin, et j’ai remporté la bataille. J’ai entendu et ressenti cette vérité : « Arrêtez, et sachez que je suis Dieu ». (Psaume 46:10)
Grâce à ces prières, j’ai trouvé la force de maintenir fermement dans mes pensées la certitude que Dieu seul gouvernait ma vie et que j’étais prête à accepter tout ce qu’Il avait préparé pour moi et qu’Il mettait en place. Ce raisonnement spirituel m’a fait du bien et m’a rassurée. J’ai trouvé la force de raisonner en prenant le parti de l’Esprit, Dieu, et ainsi de refuser toutes les pensées qui prétendaient que j’étais incapable ou que je n’avais pas le niveau, et de faire confiance à la direction toute puissante de l’Entendement divin. Ainsi que nous l’enseigne Science et Santé : « Plaidez avec une conviction sincère de la vérité et avec une claire perception de l’effet invariable, infaillible et certain de la Science divine. » (p. 418)
Un calme puissant a envahi mon être tout entier, et j’étais souriante lorsque la personne en charge de l’entretien est revenue dans la pièce. Je n’étais plus tentée de réagir à ses propos, mais j’y répondais en exprimant la force spirituelle, la paix et la joie. A mon grand étonnement, sa pensée avait suffisamment évolué pour qu’elle m’informe que le surintendant du district scolaire était présent et qu’il désirait me parler. Le résultat de cette conversation a été une offre d’emploi pour mon premier poste d’enseignante à plein temps, qui m’a bénie par les nombreuses opportunités qu’il m’a offertes de mettre en pratique cette prière courageuse, qui permet de surmonter l’erreur et de prendre position en faveur de la vérité.
C’était à mes yeux la preuve que lorsque nous raisonnons spirituellement et que nous prions avec puissance, calme et force stationnaires, cette façon de faire nous place, ainsi que notre prochain, sur un plan moral plus élevé. Je suis très reconnaissante d’avoir appris cette leçon de courage moral, et d’avoir prouvé le pouvoir et l’efficacité de la prière silencieuse basée sur la Vérité.
    