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Suis-je prêt ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2018

Paru d'abord sur notre site le 19 janvier 2018.


Trois mots simples qui servent souvent d’introduction à des questions troublantes. Suis-je prêt pour telle causerie ou tel exposé, par exemple ? Suis-je prêt à rendre visite à ces membres de ma famille peu sympathiques ? A subir un interrogatoire croisé en tant que témoin ? Ou à aider une personne qui semble avoir des problèmes ? Il se pourrait que la difficulté ne tienne pas tant aux circonstances particulières qu’au fait que la question est étroitement liée à un sens personnel du moi. Ne soyons donc pas surpris que la réponse à cette question soit trop souvent : « Sûrement pas ! »

Il y a bien longtemps, lorsque j’avais fixé la date de mon premier Cours Primaire de Science Chrétienne en tant que professeur, j’étais loin d’être prêt. Je n’avais pas eu assez de temps pour me préparer. Je travaillais à plein temps à L’Eglise Mère, et j’écrivais parallèlement une conférence de la Science Chrétienne que je devais donner à l’automne. Quand j’ai commencé le cours, seules les trois premières leçons étaient prêtes. Un calcul rapide m’a montré que je ne serais pas en mesure de préparer le reste des leçons en ne disposant que d’un après-midi et d’une soirée pour chacune d’elles.

Quand je me suis attelé à la tâche, plusieurs incidents m’ont plongé dans le désarroi ; je n’avais plus cette profonde conviction et cette inspiration divine qui m’étaient si familières. C’était un peu comme perdre ses équipements sonar ou radar ou sa connexion par satellite au beau milieu de l’océan – et même pire que cela, car j’avais le sentiment d’avoir perdu le lien avec cette Vérité divine qui était le sujet même du cours ! Je manquais donc de ce qui était le plus important pour enseigner. L’idée m’a effleuré que je risquais de passer pour le seul professeur à avoir constitué une classe sans pouvoir terminer son cours !

Cet état mental ne me laissait d’autre choix que de renoncer à enseigner ou de trouver rapidement une façon totalement différente d’aller de l’avant. Dans mon existence, je me sentais de plus en plus en communion avec les vérités spirituelles et curatives de la Science Chrétienne, mais je ne m’étais pas rendu compte que l’accumulation de ces expériences de guérison ne servait qu’à soutenir ce que je supposais être ma propre individualité humaine et limitée. A présent que ce moi fini était apparemment privé de sa compréhension spirituelle et de son énergie, il fallait me passer complètement de lui. Je me retrouvais comme « abandonné », totalement dépendant de l’Entendement, ou Dieu.

Bien entendu, cet état correspond précisément à la réalité de l’être, comme l’explique la Science ! J’en avais eu la preuve pratique par des guérisons touchant ma famille, les patients et moi-même. Mais la pensée de ne devoir m’en remettre qu’à l’Entendement, Dieu, pour apporter à la classe, jour après jour, tout ce qui lui était nécessaire pendant les douze jours que durait le cours, avait de quoi m’intimider.

Cependant, il était clair qu’à ce moment-là, je n’avais pas d’autre choix que de faire totalement confiance à Dieu et de Lui obéir sans réserve. En adoptant scrupuleusement cette attitude, et en refusant de prêter attention aux inquiétudes d’un prétendu entendement qui me serait personnel, j’ai vu des changements majeurs s’opérer en moi. Je suis devenu conscient de l’attente du bien, à la fois nouvelle et paisible. En fait, j’ai constaté un afflux constant d’idées spirituelles, ce qui m’a paru tout à fait naturel. Tandis que je priais pour savoir que Dieu seul nous inspirait, la classe et moi, j’ai pensé et dit des choses utiles et importantes, à chaque moment ; pourtant, c’étaient souvent des idées dont je n’avais jamais pris conscience auparavant.

Cette réponse à la question « suis-je prêt ? » était bien sûr une grande leçon. Mais surtout, j’ai découvert l’immense étendue de ce qui reste à apprendre, grâce à la Science du Christ, concernant cette impression archifausse d’être un moi, ou entendement, limité au cœur d’une existence matérielle. Une scientiste chrétienne, Lida Fitzpatrick, qui prenait des notes quand Mary Baker Eddy s’adressait à sa maisonnée, a relaté un commentaire qui jette un peu plus de lumière sur ce point central. Elle écrit ceci : « Quelqu’un a demandé : “Comment ai-je pu guérir un patient l’autre jour alors que je me sentais incapable d’aider quelqu’un qui voyait tellement au-dessus de moi ?” Voici quelle a été la réponse : “Du fait de cette incapacité, vous avez laissé pénétrer la Vérité, et c’est la Science Chrétienne qui a guéri le cas, non vos propres efforts.” » (We Knew Mary Baker Eddy [Nous avons connu Mary Baker Eddy], édition augmentée, tome II, en anglais uniquement.)

La question de savoir si vous et moi sommes prêts ou non n’a pas grand-chose à voir avec la Science Chrétienne, qui démontre encore et toujours la réalité d’un seul Je ou Ego, Dieu, en tant qu’intelligence et Amour divins qui embrassent toutes choses. Les paroles du Psalmiste : « Par ta lumière nous voyons la lumière » (psaume 36:10), prennent une dimension nouvelle très importante et une signification particulière à nos yeux, et ce dès maintenant.

Christ Jésus offrit le plus bel exemple au monde de la façon dont la prière et des moyens purement spirituels répondent aux besoins humains ; mais il enseigna aussi à ses disciples que, pour contribuer à apporter l’espérance et la guérison à l’humanité, il ne suffisait pas d’être le meilleur et le plus brillant, et d’avoir la certitude d’être prêt à affronter le monde ; il fallait avoir ce cœur humble et pur qui a, par-dessus tout, soif de lumière spirituelle. Tels seraient ses vrais disciples, préparés par le Christ, la Vérité. Paul, l’un d’entre eux, qui joua un si grand rôle dans la propagation du christianisme de Jésus, écrit ceci : « Achevez donc maintenant d’agir, afin que l’accomplissement selon vos moyens réponde à l’empressement que vous avez mis à vouloir. La bonne volonté, quand elle existe, est agréable en raison de ce qu’elle peut avoir à sa disposition, et non de ce qu’elle n’a pas. » (II Corinthiens 8:11, 12)

Des siècles plus tard, Mary Baker Eddy, qui a consacré sa vie à faire connaître la Science du Christ, écrira : « La Divinité est toujours prête. Semper paratus est la devise de la Vérité. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 458) Cette Vérité continue de détourner du moi personnel les disciples du Christ, à notre époque, et de leur donner pleins pouvoirs. Elle illumine et transforme la pensée humaine comme rien d’autre ne saurait le faire.

Allison W. Phinney
Membre du Conseil des directeurs de la Science Chrétienne

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