Il y a une vingtaine d’années, j’aidais un ami à ranger des affaires dans des cartons, quand une lame bien aiguisée a glissé et entaillé profondément mon doigt jusqu’à l’os. Devant prendre une décision, j’ai pris une « pause » comme on dit en musique. Mon ami, également scientiste chrétien, et moi nous sommes immédiatement tournés vers Dieu, et nous nous sommes mis à prier. La douleur était insupportable et je me suis sentie tomber par terre. Mon ami a immédiatement déclaré avec fermeté : « Dieu est là, tout près ! » Au bout de quelques minutes, la douleur a suffisamment diminué pour que je puisse me tenir debout et marcher. Nous avons pansé la plaie et continué à prier.
Christ Jésus nous a donné les instructions suivantes : « Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6:6) C’est ce que je faisais tout en écoutant Dieu.
J’étais en colère au moment de l’accident, et il est devenu évident qu’il fallait que je retrouve des pensées sereines. J’avais besoin d’être réceptive aux pensées qui venaient de Dieu et qui m’élevaient spirituellement, et de refuser qu’un point de vue négatif fasse partie de ma nature.
Comme j’étais pianiste professionnelle et que je devais accompagner un chanteur en concert deux semaines plus tard, cette pensée m’est venue : « Personne ne te reprochera de te faire faire des points de suture. » Ce qui était vrai. A mes yeux, ma carrière était en jeu. J’avais déjà eu de nombreuses guérisons par la prière telle que l’enseigne la Science Chrétienne, et pourtant j’ai eu le sentiment que c’était là un tournant décisif pour moi. Est-ce que je croyais réellement que la Science Chrétienne fonctionnerait dans ce cas ?
De nombreuses petites phrases inspirées de la Bible, des messages anges venus de Dieu, ont envahi ma conscience, comme « Choisissez » (voir Josué 24:15, « Choisissez aujourd'hui qui vous voulez servir ») et « Tiens bon » (voir II Chroniques 20:17, « Vous n'aurez point à combattre en cette affaire : présentez-vous, tenez-vous là, et vous verrez la délivrance que l'Éternel vous accordera »). Et je me suis dit : « Soit tu crois que Dieu peut guérir cette blessure, soit Il ne peut vraiment rien guérir du tout. Aie confiance. Sois ferme. »
Je souhaitais obtenir une guérison complète et rapide pour deux raisons : je voulais honorer mon contrat avec le chanteur, participer à ses nombreuses répétitions et au récital, mais surtout j’aspirais à démontrer la gloire de Dieu pour moi-même, ce jour-là et pour le restant de ma vie. La pensée que j’allais peut-être abîmer mon doigt de manière permanente faute de soins médicaux s’est dissipée en même temps que la crainte. J’ai appelé une praticienne de la Science Chrétienne qui, avec beaucoup d’amour, a prié avec moi au cours des semaines qui ont suivi.
La douleur, qui avait diminué au point de n’être plus qu’un picotement, a très vite complètement disparu. Toutefois, j’ai fait part de mes inquiétudes quant aux effets de la blessure non seulement à court terme, mais aussi à long terme. La praticienne m’a assuré que Dieu ne s’arrêterait pas à mi-chemin de cette exploration de ma réelle identité spirituelle. Il m’accompagnerait jusqu’au bout. En tant qu’expression de l’Ame, j’avais le droit divin d’être complète et parfaite.
La praticienne m’a demandé de prier avec le cantique 148, de l’Hymnaire de la Science Chrétienne, qui commence ainsi : « En l’Amour je demeure, / Je ne crains nul danger ; » (Anna L. Waring, traduction © CSBD)
Les mots « d’un doigt léger guérir » tirés d’un autre cantique, me sont revenus à la mémoire (James J. Rome, Hymnaire, no 69, traduction © CSBD). J’ai cherché le cantique entier pour retrouver le contexte, ce qui a une fois de plus changé ma façon de penser. Voici donc le dernier couplet :
Et donne, ô Dieu, un cœur aimant et bon,
Pour que j’apprenne à mieux aider, servir
A soulager, consoler en Ton nom,
Et comme Christ, d’un doigt léger, guérir.
Ce couplet m’a aidée face à ce qui restait de douleur, mais il m’a aussi permis de prendre conscience de la nécessité de renoncer à cette colère que j’éprouvais au moment de l’accident. En continuant de prier avec ces paroles, en intériorisant leur signification, j’ai pu me pardonner et bien entendu pardonner à la personne contre laquelle j’étais fâchée.
J’apprécie tant le fait que nous pouvons nous tourner vers notre créateur avec une confiance totale, quelle que soit la difficulté, parce qu’Il nous aime d’un amour si complet que nous pouvons nous attendre avec assurance à ce que Son pouvoir de guérison efface nos peurs et guérisse nos maladies. Ainsi que le dit si magnifiquement le prophète Jérémie : « Guéris-moi, Eternel, et je serai guéri ; sauve-moi, et je serai sauvé ; car tu es ma gloire. » (Jérémie 17:14)
Je peux dire avec gratitude que je n’ai manqué aucune répétition (même si j’ai dû modifier mon doigté pendant quelques jours !) et deux semaines plus tard, le concert s’est merveilleusement bien passé avec les dix doigts en mouvement. Aujourd’hui, je ne me souviens plus de quel doigt il s’agissait, car la guérison est si complète qu’il ne reste pas même une cicatrice.
Pour cette démonstration du pouvoir de Dieu et de Sa présence protectrice dans ma vie, et pour les très nombreuses autres, tout aussi merveilleuses, je suis très humblement reconnaissante.
Deborah Offenhauser
Phoenix, Arizona, Etats-Unis
