Mon amie a eu une guérison qui l’a prise au dépourvu. Elle ne s’étonnait pas d’être guérie, car elle s’y attendait. La surprise est venue de la façon dont elle a été guérie. Elle avait un furoncle et priait à ce sujet avec une praticienne de la Science Chrétienne. Elle se disait que le furoncle allait s’ouvrir et se vider, mais au lieu de cela, il a tout simplement disparu.
Le fait même d’être surprise l’a alertée. Elle s’est ainsi rendu compte qu’elle s’était laissée influencée par les croyances médicales concernant la façon dont la guérison devait se produire. Ce qui l’a inquiétée, c’est de constater que cette approche basée sur la matière avait, de manière subtile, influencé sa mise en pratique de la guérison par la Science Chrétienne.
La prière par la Science Chrétienne est une méthode qui aborde le besoin de guérir de façon bien différente. C’est une approche spirituelle, une pratique qui s’appuie sur ce que l’on comprend de Dieu et de l’homme créé par Dieu, tel que le relate le premier chapitre de la Genèse. Ce récit biblique montre qu’à mesure que Dieu, l’Esprit, révèle les divers éléments de la création divine, Il en fait continuellement une évaluation et affirme que Sa création est bonne. A l’apogée de cette création, l’homme est décrit comme étant l’image et la ressemblance bénies de Dieu. Aucune maladie, aucune douleur, aucun dérèglement ne fait partie de cette création. Elle est totalement spirituelle.
La prière qui guérit se fonde sur cette identité spirituelle inhérente de l’homme. L’homme est absolument et éternellement uni à Dieu, reflétant tout ce que Dieu est, car l’homme est la ressemblance de Dieu.
Même si en Science Chrétienne, la prière demeure individuelle dans son expression, elle commence par ce qui est vrai au sujet de Dieu. Elle affirme que Dieu, le bien, est la cause de tout l’univers peuplé d’idées spirituelles. La substance de la création se voit dans les qualités spirituelles et les forces naturelles immanentes à la bonté de Dieu, puisqu’Il est Esprit. La sagesse, l’amour, la vie, la puissance, la gloire, la beauté de la sainteté, tous les attributs de Dieu, se manifestent à l’infini dans la vraie création. La loi divine gouverne cette création magnifique qui exprime l’ordre, la discipline et l’unité, caractéristiques d’un Dieu qui est toute bonté.
En admettant ces faits spirituels et en les laissant imprégner notre conscience, il est naturel que nous ressentions de plus en plus la présence et le pouvoir de Dieu. Nous nous sentons alors environnés de l’Amour qui est Dieu. Et dans cette tendresse de l’Amour divin, l’inquiétude, la crainte, la douleur, la faiblesse ou le malaise relatifs au corps ou à l’esprit humain s’enfuient. Cette correction ou transformation de notre conscience agit comme une lumière, en nous permettant de mieux percevoir notre identité spirituelle. Ce que nous vivons humainement se conforme alors davantage à la réalité spirituelle que nous voyons, et nous sommes guéris.
« La guérison physique par la Science Chrétienne résulte, aujourd'hui comme au temps de Jésus, de l'opération du Principe divin, devant laquelle le péché et la maladie perdent leur réalité dans la conscience humaine et disparaissent aussi naturellement et aussi nécessairement que les ténèbres font place à la lumière et le péché à la réforme », explique Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures (p. xi).
Cela sonne plutôt simple et direct. Et ça l’est. Toutefois, comme mon amie l’a constaté, les croyances basées sur la matière peuvent exercer une influence subtile sur nos prières. On nous bombarde souvent d’hypothèses selon lesquelles le corps est responsable de notre bien-être, que quelque chose ne fonctionne pas bien et doit être réparé. En réalité, la vraie santé n’a rien à voir avec la matière. Le corps matériel n’est pas à l’origine des caractéristiques d’une maladie et il ne lui est pas non plus demandé de favoriser un bon état de santé. Notre corps n’est pas aux commandes, mais il obéit à la pensée et à la transformation spirituelle qui s’opère grâce à la prière, et l’harmonie qui en résulte se manifeste à travers un état de santé normal.
Quand nous prions pour guérir, il faut bien comprendre que les hypothèses basées sur la matière concernant la santé sont erronées, et qu’elles doivent être corrigées par des vérités spirituelles. Voici trois croyances courantes qu’on doit souvent traiter spirituellement : la contagion, la rechute et les maladies incurables.
La contagion
On croit généralement que la maladie est réelle et qu’elle peut se transmettre d’une personne à une autre, sous de nombreuses formes différentes. Science et Santé dénonce l’erreur de cette croyance au moyen d’un récit qui montre que la contagion est un phénomène de la pensée fondé sur la peur : « On fit croire à un homme qu’il occupait un lit dans lequel un malade était mort du choléra. Aussitôt les symptômes de cette maladie se manifestèrent et l’homme mourut. En fait, il n’avait pas contracté le choléra par contact matériel, puisque le lit n’avait été occupé par aucun malade atteint du choléra. » (p. 154)
Dans un autre de ses ouvrages, Mary Baker Eddy donne le remède pour cette contagion mentale : « Un état d’esprit calme et chrétien est un meilleur préventif contre la contagion qu’un médicament ou que toute autre méthode possible de guérison ; et “l’Amour parfait” qui “bannit la crainte” est une sûre protection. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 229)
La pensée joue un rôle essentiel dans la guérison par la Science Chrétienne. La crainte disparaît quand on affirme les faits concernant la totalité de l’Esprit tout en faisant entièrement confiance à la toute-puissance de l’Esprit. Puisque Dieu n’a pas de maladie, l’homme, Sa création, n’en a pas non plus. Dans la Vérité divine, l’Entendement qui sait tout et que l’homme reflète, la maladie n’a aucune réalité et ne peut être ni connue, ni ressentie, ni transmise. Dieu est l’origine de l’homme. L’homme, Son reflet pur, exprime l’innocence, la pureté et obéit à Dieu seul. La prière qui guérit reconnaît que l’homme est pour toujours aimé de Dieu, en sécurité car en Sa présence pleine d’amour, à l’abri des symptômes et des états de santé matériels.
La rechute
Lorsqu’on aborde la guérison d’un point de vue matériel, on croit que les maladies ont une identité avec des caractéristiques qui lui sont propres. Parmi celles qu’on attribue communément à la maladie, il y a la possibilité qu’elle revienne après une période d’amélioration, et la certitude que, pour certains maux, on n’obtienne qu’un soulagement provisoire.
Quand on accepte en priant que l’homme est l’image et la ressemblance de Dieu, l’Esprit, il devient clair que l’homme est en réalité spirituel, malgré les apparences. Dieu gouverne l’homme. En tant qu’Entendement divin, Dieu institue toute action de l’homme et la perpétue. En tant qu’Amour immortel, Dieu maintient Sa création dans l’harmonie et la paix continuelles. Le lien éternel et indestructible qui unit l’homme à Dieu ne peut être altéré par des croyances en une maladie qui va et qui vient. Il prend sans cesse parfaitement soin de nous et notre santé est aussi continue que notre relation à Lui, ne connaissant ni déviation de l’harmonie ni retour à l’harmonie, comme l’explique Science et Santé (voir p. 471). A mesure qu’on voit et qu’on accepte ces vérités, elles se manifestent sur le corps de manière évidente, sous la forme de la santé et du bien-être, et comme Dieu n’a jamais créé la maladie, elle ne peut pas revenir.
Les maladies incurables
Le traitement centré sur la matière suppose que certaines maladies sont impossibles à guérir parce que trop puissantes. Dans ces cas-là, on craint que le patient ne puisse jamais recouvrer la santé. Mais Jésus, le maître guérisseur, nous disait que « ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu. » (Luc 18:27) et il guérissait ce qu’on croyait incurable. Et des témoignages plus récents de guérisons de maladies considérées incurables ont été recueillis dans le chapitre de Science et Santé intitulé « Fruits de la Science Chrétienne » ainsi que dans le flot continu de récits en ligne et sur papier dans les magazines de la Science Chrétienne. C’est une guérison obtenue grâce à la prière qui s’appuie avec conviction sur la bonté et la totalité de Dieu.
Du point de vue de la compréhension spirituelle, il n’y a pas de maladie à guérir ni à considérer comme incurable. Notre confiance dans la protection perpétuelle de Dieu nous rend capables de remettre en question chaque hypothèse contraire, d’insister « avec force sur le grand fait qui résume toute la question, savoir que Dieu, Esprit, est tout et qu’il n’y en a pas d’autre que Lui. Il n’y a pas de maladie » (Science et Santé, p. 421).
Personne ne veut être influencé par des croyances matérielles qui empêchent de guérir. Alors comment éviter l’intrusion de ces croyances quand nous prions ? En ce qui me concerne, je répondrai qu’il faut garder notre pensée concentrée sur les faits concernant Dieu en tant qu’Esprit, et l’homme en tant que création spirituelle et divine, si bien que nous nous détournons avec persévérance et détermination de ce que semble affirmer le corps matériel pour contempler la réalité spirituelle d’un être sans maladie.
Lors de notre prière quotidienne, nous pouvons affirmer avec autorité que le Christ communique sans cesse avec nous, nous révélant constamment que nous sommes dès maintenant l’enfant de Dieu bien-aimé et parfait, qui n’a pas besoin d’être réparé physiquement ni de voir certaines de ses pièces remplacées. Rien ne peut entraver l’action de ces messages Christ, et nous pouvons exprimer régulièrement notre sincère gratitude pour ce fait. Tout comme mon amie a vu sa pensée corrigée, et a obtenu une nouvelle perspective, nous aussi nous saurons ce que nous avons besoin de savoir afin de progresser pour abandonner des pensées fondées sur la matière et adopter la clarté de la compréhension spirituelle. Alors, ce qui a besoin de guérir dans notre vie guérira.
Paru d'abord sur notre site le 8 décembre 2017.
