Pendant plusieurs années je me suis demandé si j’allais pouvoir retrouver un jour la joie de vivre. Le moment est venu de raconter comment j’ai été guérie du chagrin causé par la mort de mon mari.
Quand mon mari a quitté ce monde, j’ai eu besoin de comprendre véritablement que Dieu m’aimait. Mon mari ayant été mon compagnon durant de nombreuses années, c’était un peu comme si la joie et l’amour venaient de lui et que j’en étais soudain privée.
Je dois le reconnaître, je me sentais incapable d’aller à l’église car j’étais trop affectée pour écouter le service religieux sans lui. J’aimais beaucoup cependant le fait que la Leçon biblique de la Science Chrétienne soit sur Internet, et c’est ainsi que j’ai « fréquenté » l’église pendant quelque temps.
En lisant un passage d’une leçon biblique récente ayant pour sujet la « Vérité », je me suis rendu compte que ma tristesse et mes larmes avaient fait place à la joie et à la paix. Voici le passage en question, tiré de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy : « Cette Science enseigne à l’homme que Dieu est la seule Vie, et que cette Vie est Vérité et Amour ; que Dieu doit être compris, adoré et démontré ; que la Vérité divine chasse l’erreur supposée et guérit les malades. » (p. 471)
J’aime mettre en pratique les idées exposées dans Science et Santé, en comprenant que la joie, l’amour, la ferveur viennent d’un Dieu aimant. En appliquant ces idées dans ma vie quotidienne, j’acquiers une meilleure compréhension de moi-même. Ces vérités qui élèvent et transforment mes pensées, et qui éliminent le chagrin, me viennent en étudiant la Bible conjointement avec le livre d’étude de la Science Chrétienne, qui est une vraie clé des Ecritures.
Pour en revenir à la façon dont j’ai pu vaincre cette absence de joie, je me suis posé la question suivante : étais-je à ce point amoureuse d’un sens matériel de la vie que je n’avais rien de plus cher ? J’ai dû admettre que j’étais amoureuse de mon époux, et que, en un sens, je le chérissais plus que Dieu, l’Amour divin. J’ai alors mieux compris que Dieu doit être adoré, et adoré plus qu’une personne, car Il est la source de la joie. J’ai appliqué cette vérité, j’ai prié de cette façon, et le chagrin a cédé à la joie.
Je ne suis plus dans la peine, car je vois des signes de l’amour de Dieu exprimés partout, dans le chant des oiseaux à l’aube, dans la douceur des couchers de soleil, dans les idées spirituelles communiquées durant les services d’église... Je fréquente à présent chaque semaine une église filiale de l’Eglise du Christ, et je suis très heureuse d’y servir en tant que Lectrice.
Au cours de cette épreuve, j’ai découvert que « Dieu est la seule Vie » (Science et Santé, p. 289). La Vie est éternelle, et ma vie et celle de mon mari sont incluses dans cette éternité. Je sais que mon mari continue de vivre pleinement et de progresser spirituellement.
J’ai ressenti, je ressens et ressentirai toujours le pouvoir derrière cette affirmation : « Fixez fermement votre pensée sur ce qui est permanent, bon et vrai, et vous le ferez entrer dans votre existence dans la mesure où cela occupera vos pensées. » (ibid., p. 261)
Quand je repense à la vie qu’a menée mon mari, à ses activités, à la ferveur avec laquelle il chérissait le bien présent au sein de l’humanité, cela me rend très heureuse aujourd’hui. Mes journées se déroulent en compagnie d’idées stimulantes, d’amour, de douceur, d’échanges cœur à cœur, de joie et d’activités utiles. Je me suis rendu compte que tout cela ne venait pas de mon mari comme je le pensais auparavant, mais de Dieu directement, la source de ce qui est « permanent, bon et vrai », et qui est l’Amour, la Vie, la Vérité, le Principe, l’Ame, l’Esprit et l’Entendement.
Ayant surmonté le chagrin, je me rends compte que je suis davantage consciente de la présence concrète de Dieu en tout lieu. Je prie davantage aujourd’hui. Je pense plus en termes spirituels que matériels. Je m’attache davantage à reconnaître les directives de Dieu dans tout ce que j’entreprends. Je mets chaque jour en pratique le conseil de l’apôtre de « pri[er] sans cesse » (I Thessaloniciens 5:17). Mary Baker Eddy le formule ainsi : « L’heure des penseurs a sonné. » (Science et Santé, p. vii) Je n’évolue plus avec complaisance dans un monde matériel ; je suis un témoin actif de l’éternité présente. La Vérité frappe à la porte, et j’y prête attention. Je réponds à son appel, j’ouvre la porte de ma pensée et je laisse chaque jour le bien entrer dans ma vie.
Quelle joie de découvrir que nous sommes enveloppés dans l’Amour infini – hier, aujourd’hui et à jamais !
K. Jones 
Sarasota, Floride, Etats-Unis
Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de septembre 2016
    