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Le mensonge du mal démasqué

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2017

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de février 2017

Paru d'abord sur notre site le 27 juillet 2017.


Lors d’une conversation tendue, durant laquelle sa vie était clairement menacée, Christ Jésus énonça l’une des affirmations les plus audacieuses de tous les temps : le mal est irréel. Il déclara qu’il n’y a pas une once de vérité dans toute manifestation du mal, et que le diable, terme biblique pour le mal, est un « menteur et le père du mensonge » (Jean 8:44). En substance, Jésus enseigna qu’il faudrait toujours reconnaître que, sous son apparence, le mal est un mensonge, une présentation spécieuse de suggestions qui contredisent le fait que la création de Dieu est uniquement bonne. Et avec une précision remarquable, il en apporta la preuve.

En fait, Jésus démontra l’irréalité du mal pendant tout le temps que durèrent sa mission et son ministère de guérison. Il guérit instantanément les malades ; il stoppa net des phénomènes météorologiques destructeurs ; il racheta et transforma sur-le-champ des individus peu scrupuleux, lorsqu’ils étaient réceptifs à ses prières. Jésus démontra l’irréalité du mal au point que, même lorsque ceux qui étaient à des postes de pouvoir conspirèrent pour le faire mourir, et que le rejet quasi unanime de sa mission, à l’exception de quelques proches, aurait pu le démoraliser complètement, il triompha pourtant de la mort et de la tombe en dépit des prétendues forces destructrices de la matérialité qui auraient dû mettre fin à son existence. Il déclara en offrant son exemple : « Prenez courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16:33)

Dans un message d’adieu qui s’adressait autant à ses disciples qu’à toutes les futures générations de chrétiens, Jésus laissa des instructions claires sur la nécessité pour chacun de poursuivre ce travail qui consiste à déclarer et à prouver l’irréalité du mal, l’impossibilité d’un pouvoir opposé à Dieu, le bien infini. Il dit : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » (Marc 16:17, 18)

Dans ces précieux versets, Jésus donne à toute l’humanité, pas seulement à ses disciples immédiats, à la fois un commandement clair : rejeter et vaincre le mal sous toutes ses formes – péché, maladie, mort – et une promesse réconfortante : grâce au pouvoir de Dieu et de Son Christ, on triomphe toujours du mensonge du mal. L’apôtre Paul fut l’un des premiers chrétiens à prouver la vérité des propos de Jésus. Il déclara avec assurance : « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ ! » (I Corinthiens 15:57) Promettant une autre grande victoire, Paul affirma avec force dans son épître aux Romains : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. » (12:21)

Au cours des siècles, le christianisme véritable s’est efforcé d’opposer au mal la pureté, la bonté et l’amour exprimés dans la vie de chaque chrétien. Cependant, c’est Mary Baker Eddy qui, par sa découverte de la Science Chrétienne, a discerné cette vérité biblique essentielle, tout en permettant à l’humanité d’en reprendre conscience : le mal n’existe qu’en tant que supposition, non comme réalité. Elle a enseigné que le mal ne semble réel qu’en tant que croyance mortelle, que ce concept erroné est dû à des informations incorrectes fournies par les cinq sens matériels, et que le Christ, la Vérité, élimine ce faux sens avec ses mensonges. Dans la mesure où l’on comprend cet enseignement, on démontre l’irréalité du mal dans sa propre vie, comme Jésus l’a expliqué.

Mary Baker Eddy a compris que l’irréalité du mal reposait sur un simple et unique fait : la totalité de Dieu, qui est le bien toujours actif et omnipotent, ne laisse au mal aucun lieu où exister, aucune forme à endosser, aucun pouvoir réel à exercer. Mais à mesure que la totalité de Dieu lui devenait de plus en plus évidente, elle a également compris combien il était nécessaire de dévoiler la façon dont le mal s’attribue une réalité et un pouvoir pour répandre ses mensonges. Même si le mal n’est qu’hypothétique, il est indispensable de révéler comment il prétend opérer, car tant que la bonté infinie de Dieu ne sera pas universellement reconnue et comprise, le mensonge du mal paraîtra réel et puissant à la conscience humaine. Lorsque la conscience humaine est trompée de cette façon, le genre humain en subit les effets néfastes.

Mary Baker Eddy explique ce phénomène dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Toute réalité est en Dieu et Sa création, harmonieuse et éternelle. Ce qu’Il crée est bon, et Il fait tout ce qui est fait. Par conséquent la seule réalité du péché, de la maladie ou de la mort est le fait terrible que les irréalités paraissent réelles à la croyance humaine erronée jusqu’à ce que Dieu leur arrache le masque. » (p. 472) Tant que l’on croit à un mensonge, ses prétendus effets peuvent sembler très réels.

Le magnétisme animal, ou mensonge du mal, n’acquiert un semblant d’attrait que si on se laisse duper par la croyance que l’homme est matériel ou animal. Alors combien il est important de connaître et d’affirmer la vérité concernant l’homme spirituel !

Mary Baker Eddy a donc compris qu’en lui donnant pour mission de raviver la conscience de l’efficacité du pouvoir de guérison du Christ, Dieu l’avait également chargée de révéler les voies et les moyens cachés du mal. Elle savait qu’elle devait non seulement démasquer le mal en tant que mensonge impuissant, mais également exposer la façon dont ce mensonge voudrait opérer avant sa destruction finale.

En faisant preuve d’amour et de courage, et grâce à ses prières ferventes, Mary Baker Eddy a discerné que l’un des meilleurs moyens de démasquer les méthodes du mal, c’était de lui donner un nom différent – un nom nouveau qui définirait tout aussi clairement le mal comme un mensonge, mais qui révélerait également la façon dont ses mensonges acquièrent une prétendue force motrice dans la pensée mortelle. Ce nom nouveau qui désigne le mensonge du mal, ou toute croyance matérielle erronée, c’est « magnétisme animal ». Mary Baker Eddy aurait dit un jour à un groupe d’élèves : « Le magnétisme animal est le nom que Dieu m’a chargée de vous donner pour traiter l’erreur ; il recouvre toute erreur... » (We Knew Mary Baker Eddy [Nous avons connu Mary Baker Eddy], édition augmentée, tome II, p. 33)

Mais pourquoi le mensonge du mal est-il animal, et pourquoi comporte-t-il un composant magnétique ? Le magnétisme animal prétend que l’homme est matériel, qu’il est gouverné par des forces électriques et des pulsions animales, et que, de ce fait, soit par ignorance soit par malveillance, l’homme mortel est soumis à une attraction, comme un aimant, qui l’amène à avoir des pensées et des comportements totalement contraires à la vraie nature, entièrement bonne, de l’homme créé à la ressemblance de Dieu. Dans la Bible, saint Paul décrit exactement ce phénomène hypnotique ou magnétique quand il dit : « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. [...] Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. » (Romains 7:19, 21)

Paul décrit là le sentiment d’être repoussé loin du bien et de la pensée juste, et attiré vers de mauvaises pensées, par une force extérieure qu’il ne peut maîtriser. Tout ce qui voudrait détourner nos pensées de notre inclination naturelle, en tant que reflet spirituel et bienfaisant de Dieu, notre Créateur, c’est du magnétisme animal.

Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy cite le nom de celui qui, le premier, a porté à l’attention du monde le magnétisme animal : Franz Mesmer. Il est intéressant de noter que le « magnétisme animal » a pris ensuite le nom éponyme de « mesmérisme » avant de devenir finalement synonyme d’hypnotisme. Avec une grande clairvoyance spirituelle, Mary Baker Eddy emploie la définition initiale du magnétisme animal, selon Mesmer, pour démasquer la façon dont le mensonge du mal opère en secret. Evoquant la théorie de Mesmer, elle écrit dans Science et Santé : « Voici ses déclarations :

« “Il existe une influence mutuelle entre les corps célestes, la terre et les choses animées. Le corps animal est sensible à l’influence de cet agent qui se répand au moyen de la substance des nerfs.” » (p. 100)

La Science Chrétienne démasque le magnétisme animal en révélant ce qu’il prétend être et comment il prétend opérer ; elle explique que le magnétisme animal n’est qu’un terme pour désigner l’erreur ou le mensonge du mal, et elle montre ensuite comment la Vérité divine l’annihile. « Connaissant la prétention du magnétisme animal, savoir que tout le mal se résume en la croyance que la vie, la substance et l’intelligence sont dans la matière, l’électricité, la nature animale et la vie organique, qui niera que ce sont là les erreurs que la Vérité doit annihiler et qu’elle annihilera ? » (Science et Santé, p. 450)

La prétention du magnétisme animal, ou mensonge du mal, part d’une prémisse totalement fausse : la croyance que l’homme est matériel, sensuel et animal par nature. Rien ne saurait être plus éloigné de la vérité ! L’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, est entièrement spirituel. Il est saint, pur et bon. Comme l’homme de Dieu n’est pas composé de matière ni d’éléments matériels, il n’est pas un aimant grâce auquel le magnétisme animal pourrait opérer. Il n’y a en lui aucune animalité sensible aux prétentions du magnétisme animal. La spiritualité parfaite d’un homme spirituellement parfait rend impossible à la moindre parcelle d’animalité de trouver à se loger dans le caractère ou la constitution des enfants de Dieu. Le magnétisme animal, ou mensonge du mal, n’acquiert un semblant d’attrait que si on se laisse duper par la croyance que l’homme est matériel ou animal. Alors combien il est important de connaître et d’affirmer la vérité concernant l’homme spirituel !

Qu’en est-il de la prétention du magnétisme animal à opérer à travers des forces électriques susceptibles d’engendrer le péché, la maladie et la mort ? Voici ce qu’on lit dans Science et Santé : « L’électricité n’est pas un fluide vital, mais la forme la moins matérielle de la conscience illusoire – l’inintelligence matérielle qui ne forme aucun lien entre la matière et l’Entendement et qui se détruit elle-même. » (p. 293) La Science divine forme le lien indestructible entre Dieu et l’homme ; la matière et l’électricité n’en font pas partie. Les courants électriques ne font pas partie de l’homme spirituel ; seuls les courants salutaires de l’Esprit omnipotent donnent la vie à l’homme créé par Dieu. Toute force est spirituelle. Tout pouvoir est la manifestation de l’Entendement divin, Dieu, gouvernant intelligemment l’univers entier en parfaite harmonie.

La Science Chrétienne explique que le magnétisme animal, le mensonge du mal, est sans fondement ; ce n’est qu’une négation (voir Science et Santé, p. 102). La « négation » implique l’absence de quelque chose. C’est exactement ce qu’est le mal : l’absence du bien, de même que l’obscurité n’est que l’absence de lumière. Mais en réalité le bien n’est jamais absent. Alors si le mal, ou magnétisme animal, est l’absence du bien, et que le bien est toujours présent, il s’ensuit que le mal n’est jamais présent, jamais réel.

En fin de compte, le mal n’est qu’un menteur échafaudant des mensonges, et cette tour de supercherie ne peut que s’effondrer. Sans masque derrière lequel se cacher et sans aucune vérité sur laquelle s’appuyer, le mal est inévitablement englouti dans sa propre illusion. Etablissant sa prétention sur la fausse croyance que l’homme est matériel, le magnétisme animal ne peut jamais trouver place dans la conscience spirituelle des enfants de Dieu. L’homme semblable au Christ n’a jamais aucun lien avec le mal, et il n’est sensible qu’à la Parole de Dieu.

Si ce fait n’a pas encore été pleinement démontré, excepté par Christ Jésus, il est prouvé de façon modeste, néanmoins déterminante, dans la pratique de la guérison par la Science Chrétienne. Inévitablement, on reconnaîtra de plus en plus le pouvoir qu’a la Vérité de vaincre l’erreur. A mesure que cette compréhension de la capacité de l’homme à vaincre le mensonge du mal grâce au pouvoir omnipotent du bien s’imposera au monde, la promesse de Christ Jésus retentira sur toute la terre : « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. » (Luc 10:19)

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de février 2017

Paru d'abord sur notre site le 27 juillet 2017.

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