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Article de couverture

Prier « sur la montagne » : élévation et guérison

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2010


La région où je vis se situe au pied d'une immense chaîne de montagnes, les Pyrénées, dont la beauté ne cesse de me réjouir chaque jour. Ici, beaucoup d'enfants pratiquent le ski à l'âge où ils commencent à peine à marcher et, quelle que soit la saison, une simple balade à pied est un ravissement pour les yeux et l'esprit. Ces montagnes ont inspiré nombre d'ouvrages et d'histoires, mais ce qu'elles m'ont apporté lors d'une guérison par la prière était au-delà de ce que je pouvais imaginer.

La semaine de congé était arrêtée, tous les matériaux achetés et j'étais enfin prêt pour commencer ces travaux de peinture que je comptais bien terminer à la fin des cinq jours qui s'offraient à moi. Mais dans l'après-midi de la première journée de peinture, je ressentis, tout d'abord d'une manière assez imperceptible, de la gêne dans mes deux pieds. Cette gêne s'est transformée en peu de temps en difficulté de mouvement, et peu après encore en vives douleurs.

Même si je ne désirais pas y prêter grande attention en raison de ma volonté de continuer les travaux et de respecter mon planning de bricolage, il devint évident que je devais m'arrêter et considérer la situation autrement. De plus, en changeant de chaussures en fin d'après-midi, je m'aperçus que, non seulement mes pieds avaient gonflé et continuaient de gonfler presque à vue d'œil, mais plusieurs taches noires avaient fait leur apparition.

Ayant toujours eu recours à la prière pour résoudre toutes sortes de problèmes, il m'est apparu alors que j'avais deux choses à faire sur-le-champ.

1) Rester en paix pour écouter Dieu

D'heure en heure, dès l'apparition du problème, un sentiment de frustration m'avait envahi. Comment se pouvait-il qu'un problème vienne entraver le planning d'activités que j'avais prévu pour toute la semaine? Comment les travaux allaient-ils se réaliser?

Plutôt que de continuer à ressasser ces pensées, je me suis tourné vers Dieu et vers ce que j'avais appris dans mon étude de la Science Chrétienne. En tant que reflet permanent de Dieu, de Son activité juste et ininterrompue, l'homme ne peut exprimer l'inutilité, le retard ou le handicap. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé que l'homme est « l'image réflexe de Dieu » (p. 259). J'ai compris que cette idée de « réflexe » signifie immédiat, continu et en co-action. L'auteure de Science et Santé utilise aussi l'image du miroir pour préciser que l'homme fait ce que son Père [Dieu] fait. Elle dit que le miroir est la Science divine grâce à laquelle nous apprenons à nous connaître spirituellement et que l'homme et la création entière doivent être perçus et compris grâce à cette Science divine. La première idée qui me vint fut alors de me réjouir d'avoir du temps pour prier et établir le calme en moi sur la base de ces faits spirituels. Cette attitude fit s'évanouir le sentiment désagréable que j'étais en train de perdre du temps.

Seule une connaissance exclusivement spirituelle de Dieu et de l'homme pouvait me procurer l'élévation de pensée nécessaire à la guérison.

2) S'ouvrir à la
« bonne nouvelle » qui guérit

Je pris contact le jour même avec une praticienne de la Science Chrétienne pour qu'elle me soutienne par la prière. Lors de notre conversation, elle m'engagea à m'appuyer sur cette phrase de la Bible: « Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles... » (Ésaïe 52:7) Dans les premiers instants, je me dis que mes pieds n'étaient pas bien beaux à voir et je ne compris pas alors le réconfort que cette phrase allait m'apporter par la suite. Mais comme je me déplaçais avec de plus en plus de difficulté, je fus amené à faire des efforts importants pour approfondir les idées spirituelles contenues dans cette phrase de la Bible: Que symbolisaient ces montagnes? Que voulaient dire ces « beaux pieds »? De quelle bonne nouvelle était-il question?

Les montagnes. Elles symbolisent la hauteur où les pensées n'ont plus comme point de départ les concepts matériels mais où les idées divines qui règnent représentent tout ce qui a besoin d'être vu.

C'est en communion avec l'Éternel sur le mont Sinaï que Moïse, par exemple, put recevoir les Dix Commandements de la part de Dieu (voir Exode 19 et 20). De la même manière, Jésus avait des retraites fréquentes sur les hauteurs des montagnes pour prier et écouter les directives divines. En redescendant de ces montagnes, symbole d'élévation spirituelle, il maintenait une pensée élevée, une pensée tellement en unité avec celle de Dieu, qu'il pouvait répondre sans délai aux besoins de santé physique et morale des foules qui l'attendaient et qu'il apportait une réponse spirituelle pratique à chacun.

J'entrepris de faire ce chemin spirituel et de gravir la montagne des pensées élevées, quels que soient les « rochers », les suggestions négatives, rencontrés sur le chemin, en orientant mes pensées uniquement sur la perfection de Dieu et sur le fait que toute la création est parfaite, à Son image, comme le souligne la Bible. Je ne créais pas cette perfection par la quantité de mes prières, ni par une volonté personnelle, mais en alignant chacune de mes pensées sur cette vérité.

Les pieds. Ils représentent chaque pas sur le chemin de la prière qui me dirigeait vers les hauteurs des pensées divines. Je pouvais maintenant faire les pas mentaux sur le chemin des idées spirituelles. Je comprenais davantage que la simple observation de l'état physique de mes pieds ne me permettait pas de percevoir ce qui est la vérité profonde à leur sujet: la force, l'obéissance, la persévérance en direction de tout ce qui est pur et parfait. Mes pas, appuyés sur ces vérités spirituelles pouvaient être accomplis sans faillir, sans rétrograder et avec la joie de la liberté certaine.

La bonne nouvelle. Jésus demandait souvent à ses disciples de faire connaître son message à toute l'humanité. En tant que disciple de Jésus, je m'efforce, dès que je perçois une opportunité ou un besoin, de partager cette bonne nouvelle que chacunest l'enfant bien-aimé de Dieu et que chacun a le droit de le découvrir. Revigoré par ces idées fraîches et réconfortantes, il me vint à l'esprit que la première personne à qui je pouvais apporter cette bonne nouvelle était moi-même: la bonne nouvelle de la liberté mentale et physique par la connaissance de soi en tant qu'être spirituel à l'image de Dieu, cette bonne nouvelle que Jésus offrait sous forme de guérison physique et de régénération mentale.

Chaque jour, avec la praticienne, nous échangions de nouvelles idées et j'étais de plus en plus confiant. Les douleurs ont diminué. J'ai retrouvé une bien meilleure mobilité et les taches noires se sont estompées. En respectant certains rendez-vous qui étaient programmés à l'extérieur de chez moi, j'ai pu prendre position en faveur de l'harmonie divine inébranlable et garder toute ma confiance en Dieu, dans le Bien et sa continuité qui ne connaît pas d'empêchements ni de limitations.

Au bout de quelques jours, les douleurs ont complètement disparu et j'ai retrouvé des pieds roses et lisses comme des pieds de bébé. L'idée amusante m'est venue que j'avais gagné de nouveaux pieds et abandonné mes anciens pieds. Plus sérieusement, c'est vraiment ce que j'ai ressenti. J'avais gagné un concept plus spirituel des pieds et du corps en général et abandonné, dans une certaine mesure, la croyance qu'ils sont composés de peau, de chair et d'os. Dans la définition qu'elle donne de l'homme dans Science et Santé, Mary Baker Eddy expose ce concept: « L'homme n'est pas matière; il n'est pas composé de cerveau, de sang, d'os et d'autres éléments matériels. » (p. 475)

Cette définition rejoint l'enseignement des Évangiles qui recommandent d'abandonner l'homme ancien (l'homme exclusivement observé à travers les connaissances et les théories matérielles) et de revêtir l'homme nouveau, l'homme à l'image et à la ressemblance de Dieu, l'homme uniquement spirituel, parfait comme son Père. (Voir Éphésiens 4:20-24) J'appris une autre chose importante et qui me sert encore aujourd'hui. Lors de difficultés antérieures, je m'étais posé des questions du genre: « Pourquoi m'arrive-t-il tel ou tel problème alors que je m'efforce d'être proche de Dieu dans mes pensées chaque jour? » Mais cette fois-ci, j'obtins la réponse en réfléchissant à une remarque que Jésus fit un jour à ses disciples. Les disciples s'interrogeaient sur la cause de la cécité d'un homme aveugle de naissance. « Qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle? » fut la question qu'ils posèrent à Jésus. Les disciples reçurent de Jésus une réponse qui mit fin à toutes leurs supputations et à leur recherche systématique de causes matérielles. Il répondit: « Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » (Voir Jean 9:1-3) Lorsque je lus cette remarque, mes questionnements tombèrent d'eux-mêmes, et j'orientai mes pensées uniquement sur ce que Dieu savait de moi. Rechercher une cause, matérielle ou humaine, à un état qui ne reflète pas l'harmonie divine, c'est croire qu'il y a un gouvernement en dehors de Dieu. Seule une connaissance exclusivement spirituelle de Dieu et de l'homme pouvait me procurer l'élévation de pensée nécessaire à la guérison. Je perçus mieux alors ce que signifiait abandonner le « vieil homme » et revêtir « l'homme nouveau ».

Mes pieds ont été complètement guéris et dès lors le problème n'a plus reparu. (Je dois ajouter que même si j'avais à peine entamé les travaux de peinture cette semaine-là, j'ai pu les terminer sans difficulté le week-end suivant, ainsi que d'autres travaux de bricolage.)

J'ai senti depuis que j'ai acquis plus de force spirituelle face à des situations similaires, j'ai une confiance accrue dans la présence permanente du bien divin.

Et c'est sûr, je ne regarderai plus ces montagnes comme avant!

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