Il y a plusieurs années, j'ai reçu l'appel d'un père qui me demandait de l'aide. Son jeune fils était tombé d'une cabane installée dans un arbre et s'était blessé à la cheville. Il m'a demandé si je pouvais prier pour l'enfant qui avait très mal et ne pouvait pas marcher. Tandis que sa mère le réconfortait, j'ai assuré au père que j'allais prier immédiatement pour son fils. Ma propre fille, qui avait été guérie peu avant cela de ce qui semblait être une fracture de la jambe, avait appris que si elle avait un problème, elle pouvait faire confiance à Dieu pour trouver de l'aide. Rien n'est trop difficile pour l'Amour divin. Pleine de compassion à l'égard de ce garçon, je savais sans l'ombre d'un doute qu'il était, ainsi que ses parents, réconforté par ce même Amour. Comme l'Amour agit sans délai, nous pouvions nous attendre à être témoins d'une guérison rapide. Juste avant l'appel, j'avais étudié Science et Santé, qui était encore posé sur mon bureau. Baissant les yeux sur la page ouverte, je suis tombé sur les mots que Jésus avait prononcés lorsque ses disciples s'étaient montrés surpris de ce qu'il réapparaisse après sa résurrection. « "Un esprit n'a ni chair ni os, comme vous voyez que j'ai" » leur dit-il (p. 45). Levant les yeux de la page (où Mary Baker Eddy explique la signification spirituelle de ce verset biblique), j'ai pensé: « Ne te laisse pas tromper par l'image mentale qui présente ce garçon comme étant en chair et en os. Ce n'est pas ce que l'homme (ce garçon) est réellement, comme l'ont découvert les disciples quand ils ont revu Jésus. La substance de ce garçon est l'Esprit, Dieu, et il est spirituel. » J'étais totalement convaincue de ce fait. Pour moi, ce fut un moment de discernement spirituel qui me permit de voir clairement la vraie nature de cet enfant.
Priant avec cette idée, comprenant que l'Amour divin avait à jamais créé cet enfant complet, que cet enfant ne s'était rien cassé, qu'il n'était pas vulnérable et qu'il ne pouvait pas tomber, j'ai senti que ce point de vue spirituel remplaçait l'inquiétude au sujet d'un enfant blessé et en danger. Je savais aussi que le Christ, l'esprit de l'Amour qui amenait Jésus à avoir compassion des malades et des pécheurs (et lui permettait de les guérir instantanément) était avec le père et la mère de l'enfant et avec moi. À ce moment-là, j'ai su intuitivement que le garçon allait bien.
Et puis, j'ai eu peur. Ma prière semblait trop simple. Je me suis demandé: « Alors c'est tout? Et la cheville? Ne dois-je pas aussi prier pour elle? » Baissant de nouveau les yeux sur la page de Science et Santé, j'ai lu: « Le Maître disait clairement que le physique n'est pas Esprit... » (p. 46) Ces mots étaient directs et impératifs. J'ai compris que je ne devais pas faire attention à l'état de la matière puisqu'il n'avait aucune incidence sur le bien-être de l'enfant, reflet de l'Esprit. Alors, totalement satisfaite des pensées qui m'étaient venues par la prière, j'ai senti ma conscience se remplir de l'amour puissant de Dieu, dont la loi de l'Amour ne permet aucune exception ni aucune interruption, et qui perçoit l'être parfait et spirituel. L'ensemble de ma prière a pris moins de deux minutes.
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