Depuis son origine, le christianisme remet en question ce que le monde appelle des impossibilités. « Rien n'est impossible à Dieu », déclara l'ange Gabriel à la jeune Marie, stupéfaite. Il venait de lui annoncer qu'elle enfanterait un fils, jésus, dont le règne sur terre n'aurait pas de fin. Et d'ajouter que l'enfant serait engendré par « la puissance du Très-Haut » (Luc 1:35), c'est-à-dire Dieu Lui-même.
L'étonnante promesse de l'ange s'est accomplie à travers la vie extraordinaire de Jésus. Marie donna effectivement naissance à cet enfant, mais son accouchement eut lieu dans une étable, endroit inattendu pour l'avènement du Prince de la paix ! Bien que cet événement passât presque inaperçu dans la petite ville où il se produisit, très vite, un grand nombre d'adorateurs se rassemblèrent autour du nouveau-nè. C'ètaient des bergers venus des collines avoisinantes ainsi que les trois célèbres mages d'Orient, attirés par l'éclat magnifique d'une étoile au-dessus de l'étable.
C'est parce que toutes choses bonnes sont possibles à Dieu qu'elles sont également possibles à Ses fils et à Ses filles.
En grandissant, Jésus continua de faire reculer les limites communément admises. A douze ans, il étonna les autorités religieuses du temple par ses explications des Ecritures. Devenu adulte, il enseigna la théologie hébraïque à ses compatriotes, hommes et femmes, selon un point de vue entièrement nouveau, basé sur un amour simple et inconditionnel pour Dieu et le genre humain. Cet amour, qui transcendait les notions de hiérarchie ecclésiastique et de frontières ethniques, lui donna le pouvoir de repousser les limites et de rejeter les « impossibilités » mortelles: il guérit les gens de leurs douleurs, de leur désespoir, de la malhonnêteté, de l'adultère et de maladies incurables.
A tous ceux qui étaient prêts à l'écouter, Jésus montra comment ils pouvaient, eux aussi, dépasser les impossibilités. Un jour, il guérit instantanément un jeune garçon atteint d'épilepsie. Lorsque ses disciples lui demandèrent pourquoi ils n'avaient pu guérir l'enfant, il répondit simplement: « Vraiment, je vous l'assure, si vous aviez la foi, même si elle n'était pas plus grosse qu'un grain de moutarde, vous pourriez commander à cette montagne: déplace-toi d'ici jusque là-bas et elle le ferait. Rien ne vous serait impossible. » (Matthieu 17:21, Parole vivante – N. T.) Une autre fois, on lui demanda ce qu'il fallait faire pour être sauvé. « Cela est impossible aux hommes, répondit-il, mais non à Dieu: car tout est possible à Dieu. » (Marc 10:27)
Seuls quelques disciples saisirent la portée de ses paroles et se rendirent compte que leur propre foi, si faible fûtelle, pouvait apporter la guérison. C'est pourquoi Jésus leur promit que le temps viendrait où il enverrait un « consolateur » qui leur expliquerait « toutes choses » (Jean 14:26).
C'est ici qu'il convient de parler de la vie de Mary Baker Eddy et de son étude approfondie du ministère de guérison de Jésus. Les 45 premières années de son existence furent marquées par une succession de situations sans remède – une enfance handicapée par la maladie, un veuvage au début de sa vie d'adulte, une séparation d'avec son unique enfant, un remariage avec un homme instable qui finit par la laisser dans le dénuement, un état maladif permanent. Mais tous ces malheurs la poussèrent à comprendre pourquoi et comment Jésus guérissait. Cette quête spirituelle sans relâche la mena, en 1866, à guérir d'une paralysie consécutive à une chute. Après cette guérison, elle apprit à guérir les autres de toutes sortes de maux. Elle progressa pas à pas sur ce chemin qui la conduisit à découvrir la Science du christianisme ou Christian Science. Elle comprit avec révérence qu'il s'agissait là du Consolateur promis par Jésus et attendu depuis longtemps.
Pendant dix ans, Mary Baker Eddy n'eut de cesse d'explorer les possibilités infinies de cette Science, de les expérimenter dans sa pratique de la guérison et de les enseigner à son entourage, tout en mettant par écrit ses explications. Ce travail d'écriture et de réécriture, d'expérimentation et d'enseignement, à la fois ardu et sacré, aboutit à la publication de la première édition de Science et Santé avec la Clef des Écritures. Ce livre donne l'explication complète de son système de guérison chrétienne.
Le proche entourage de Mary Baker Eddy ne fut sans doute pas surpris de constater que le premier chapitre de l'édition définitive de son livre s'ouvrait sur une citation en exergue de Jésus, décrivant les possibilités infinies de la prière. Puis le chapitre commençait ainsi: « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu – une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. » (Science et Santé, p. 1) Victoria Sargent, qui travailla longtemps dans la maison de Mary Baker Eddy, écrivit un jour ceci: « ... Elle nous convoqua pour nous dire que le secret de la guérison par la Christian Science tenait dans ces mots: "Tout est possible à Dieu." » Souvenirs de Laura E. Sargent, transcription du Carnet IV, p. 35, La Bibliothèque Mary Baker Eddy pour le progrès du genre humain.
Mary Baker Eddy explique dans son livre que c'est parce que toutes choses bonnes sont possibles à Dieu qu'elles sont également possibles à Ses fils et à Ses filles. C'est là, dit-elle, un fait certain qui n'admet aucune exception, quels que soient l'âge, le milieu social, le niveau d'instruction, la couleur de la peau ou la nationalité de la personne, et quels que soient les maux – malheur, douleur ou maladie – qui frappent le genre humain. L'expérience lui a enseigné cette vérité. Elle a prouvé scientifiquement que rien ne peut séparer les enfants de Dieu de Son amour sauveur omnipotent: ni mauvaise santé, ni pauvreté, ni même la mort ou autre événement tragique. C'est donc avec une parfaite assurance qu'elle proclame dans Science et Santé, à l'intention du monde entier: « Il est possible – c'est même le devoir et le privilège de tous, enfants, hommes et femmes – de suivre en quelque mesure l'exemple du Maître en démontrant la Vérité et la Vié, la santé et la sainteté. » (p. 37)
Cela fait plus de 125 ans que des milliers d'enfants, d'hommes et de femmes relèvent ce défi et accomplissent cette promesse. Depuis sa fondation, en 1883, par Mary Baker Eddy, le Christian Science Journal publie les récits de ceux qui ont effectivement démontré « la Vérité et la Vie, la santé et la sainteté ». L'hebdomadaire Christian Science Sentinel, ainsi que les différentes éditions du Héraut de la Christian Science, font la même chose en diverses langues. Depuis quelques années, il est également possible de lire ces témoignages en anglais sur le site Internet www.spirituality.com.
De nos jours, des familles comme la mienne grandissent à l'ombre du Consolateur et en reçoivent les bienfaits, depuis quatre, cinq ou six générations. Dans le monde entier, des gens découvrent les possibilités illimitées que leur ouvre cette Science, quel que soit leur cheminement spiritual. Ce sont des mères de famille, des menuisiers, des enseignants, des juristes, des travailleurs sociaux, des médecins, des praticiens de la Christian Science, des membres de l'Église du Christ, Scientiste, ou d'une autre Église, ou bien des personnes sans religion particulière.
Mary Baker Eddy s'attendait à ce qu'il en soit ainsi. Dans une interview accordée au New York Herald, en 1901, elle déclarait: « La continuité de L'Église du Christ, Scientiste est assurée. [...] Elle croît merveilleusement. Elle embrassera toutes les églises, une par une, car elle seule énonce scientifiquement la simplicité de l'unicité de Dieu, l'unicité du Christ et le perfectionnement de l'homme. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 342)
Mary Baker Eddy savait par expérience que le cœur humain a une soif immense d'espoir, de santé et de progrès — pour son propre « perfectionnement ». Elle savait également que seules les possibilités infinies de l'Esprit répondaient à cette aspiration.
