Il y a une dizaine d'années, à l'époque où je commençais d'étudier la Christian Science, j'ai quitté Kinshasa, en République démocratique du Congo pour Luanda, en Angola.
J'avais été licencié par la société de location de voitures pour laquelle je travaillais, alors que je n'avais rien fait. Le ministère du Travail, qui était chargé du procès, avait été incapable de résoudre ce différend. Je suis resté des mois sans travail et sans résolution du problème. Alors je me suis décidé à quitter le pays pour aller continuer ma vie ailleurs.
Pour partir, je devais passer par Muanda, une ville à 500 km de Kinshasa, à l'embouchure du fleuve Congo sur l'Atlantique. Je devais traverser l'embouchure en pirogue pour Soyo, un village en territoire angolais. Le jour suivant notre arrivée à Muanda, nous avons pris la pirogue, et nous nous sommes avancés dans la vaste embouchure, où nous avons été bousculés par de très hautes vagues. La peur était si forte que tout le monde sur la pirogue s'est mis à crier pour demander du secours, mais nous étions seuls dans l'océan.
Pour essayer de me calmer, je me suis mis à réciter I'« exposé scientifique de l'être », un passage du livre Science et Santé (p. 468) que je connaissais par cœur, en fixant toutes mes pensées sur Dieu au lieu de me concentrer sur la situation périlleuse dans laquelle nous nous trouvions. Ce passage m'a rassuré quant au fait que Dieu était là avec nous, présent, qu'il nous protégeait et qu'Il est la source de l'être qui ne peut jamais périr. Je me suis mis ensuite à chanter le cantique 293 (de l'Hymnaire de la Christian Science) que je connaissais aussi par cœur. Ce cantique commence ainsi:
Roc des Ages, Vérité, Sois
mon fort, ma sûreté !
Quand les flots sont
démontés,
Garde-moi de tout danger.
Roc des Ages, Vérité, Sois
mon fort, ma sûreté !
Ce cantique m'a aidé à devenir conscient du fait que Dieu, l'Entendement divin, est tout et qu'il ne permet pas la destruction. Je voyais maintenant que je pouvais m'attendre au bien.
La présence de ces pensées divines a commencé à chasser la peur, et la hauteur des vagues ne m'inquiétait plus; je pouvais me sentir « sur le Roc », en sécurité, et non dans une pirogue battue par les flots.
J'ai continué à chanter ce cantique, mot après mot, pour faire entrer la vérité de ces paroles dans ma pensée, et ne plus être terrifié par les circonstances extérieures.
Peu après, j'étais très calme et j'ai pensé au passage de la Bible dans lequel Jésus marcha sur les flots en courroux. J'ai senti que cette même force divine « marchait » sur la mer. Le piroguier laissa la pirogue avancer au gré des vagues jusqu'à la côte.
Je dois dire d'une manière générale que les vérités contenues dans Science et Santé m'ont beaucoup aidé pendant ce voyage et que je suis bien arrivé à destination.
J'habitais là-bas chez une cousine, mais quelques jours après, j'avais tous les symptômes de la malaria. Sur place, je ne connaissais aucun praticien de la Christian Science pour me soutenir par la prière. Ma cousine voulait que je suive un traitement médical, ce que je n'ai pas fait, étant convaincu que la seule lecture de Science et Santé et la prière me guériraient.
Quelques jours après, la situation a empiré. Je me suis retiré dans la chambre où j'ai lu quelques passages de Science et Santé sur lesquels mes yeux sont tombés, puis je me suis endormi en paix. Je ne me souviens plus de ces passages, mais je sais que je me suis réveillé le lendemain complètement guéri.
Tout ce que je peux ajouter, c'est que j'ai senti, de loin, le soutien des scientistes chrétiens qui prient en général pour l'humanité. Les bras de l'Éternel entourent le monde entier et je suis très reconnaissant !
Richardson, (Texas), U.S.A.
