Vous faites-vous du souci au sujet de ce qui vous attend ? Avez-vous jamais southaité retourner en arrière et changer des événements, des conversations qui ont eu lieu ou même des croyances auxquelles vous teniez ?
Quand nous regardons en arrière et ruminons de sombres souvenirs ou quand nous anticipons des événements ou imaginons des conversations qui nous paraissent inévitables, nous utilisons en fait le précieux moment présent pour « vivre » ailleurs. Ne penser qu'au passé ou qu'à l'avenir, c'est un peu comme tourner en rond mentalement, et cela fait obstacle au progrès.
La Bible toutefois déclare que nous sommes créés à l'image et à la ressemblance de Dieu. C'est cela notre vraie identité. Et parce que Dieu est éternel, nous sommes en fait éternels, sans passé ou avenir matériels. En tant que reflet spirituel, individuel de Dieu, nous coexistons avec notre Créateur et exprimons éternellement Sa perfection infinie. Cette compréhension peut corriger ce que nous pensons être des erreurs et des événements pénibles du passé, et calmer les craintes au sujet de l'avenir.
En fait, le seul pouvoir qu'ont le passé et l'avenir est celui que nous leur donnons dans le présent. A ce propos et au sujet du caractère intemporel de l'être véritable, la Bible déclare: « Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé. » (Eccl. 3:15)
Comment Dieu ramène-t-Il ce qui est passé ? Pour moi cela signifie que toute situation qui soulève des problèmes où une guérison est nécessaire Dieu exige qu'on la mette à Ses pieds pour ainsi dire, et pas simplement qu'on en débatte, qu'on tante de trouver une justification ou qu'on tranche la question pour en finir. Il se peut qu'on ait parfois à prendre des mesures d'ordre légal ou autre, en accord avec Dieu, qui est Principe divin. Or, la « guérison » de souvenirs pénibles ou de la crainte de l'avenir vient de ce qu'on a compris et reconnu l'omniprésence de Dieu.
Alors comment obtenir ce genre de guérison ? Peut-être ce que j'ai vécu aidera à répondre à cette question. Quand j'avais douze ans, quelques enfants du voisinage m'ont joué un très vilain tour en m'amenant par ruse à enlever mes vêtements. J'aurais été violée par l'un des garçons plus âgés si je n'avais pas réussi à m'échapper de justesse. Parce que j'ai dit à mes parents qui avait fait cela, ces enfants se sont vengés et j'ai souvent été battue après l'école. A la fin, la police est intervenue, et mes parents, en désespoir de cause, m'ont placée dans une école privée. Plus tard nous avons déménagé.
Pendant de nombreuses années ces événements m'ont hantée. Parfois toute la scène me revenait à l'esprit, et j'ai souvent souhaité avoir connu la Christian Science à cette époque, ce qui m'aurait permis de résoudre la situation avant qu'elle ne s'aggrave. Mais plus tard, quand j'en suis venue à comprendre que je suis en réalité spirituelle, j'ai vu que mon individualité réelle — ma seule individualité véritable — n'a jamais été touchée, humiliée ni abandonnée. J'ai perçu que là où Dieu est présent — c'est-à-dire partout et en toute éternité — il n'y a que Dieu et Sa création qui est entièrement bonne. Dieu est Amour, inséparable de Son reflet. Et l'Amour remplit tout l'espace.
La « guérison » de souvenirs pénibles ou de la crainte de l'avenir vient de ce qu'on a compris et reconnu l'omniprésence de Dieu.
En repensant à cette situation, je me suis demandé: « Dieu était-Il absent alors ? Y a-t-il eu un moment pendant lequel j'étais séparée de ma source qui est entièrement bonne ? » La réponse à ces deux questions était « Non » ! Dieu, mon Père-Mère, était toujours présent et actif, m'aimant et me protégeant à chaque moment en tant que Son enfant spirituel chéri.
Ce qui semblait mauvais alors ne pouvait avoir été réel, parce que Dieu seul est réel. Dans Science et Santé nous lisons: « Toute réalité est en Dieu et Sa création, harmonieuse et éternelle. Ce qu'Il crée est bon, et Il fait tout ce qui est fait. Par conséquent la seule réalité du péché, de la maladie ou de la mort est le fait terrible que les irréalités paraissent réelles à la crouance humaine erronée jusqu' à ce que Dieu leur arrache le masque. Elles ne sont pas vraies parce qu'elles n'émanent pas de Dieu. Nous apprenons en Science Chrétienne que toute inharmoine de l'entendement mortel ou du corps mortel est une illusion, ne possédant ni réalité ni identité, bien que paraissant réelle et identique. » (p. 472)
Quand je suis arrivée à comprendre cette vérité, les souvenirs du passé qui me hantaient ont perdu leur pouvoir. Je me suis rendu compte que j'avais toujours été dans les bras de l'Amour divin, comme je l'étais à l'instant même. J'ai été capable à ce moment-là de « guérir » dans ma concience la hantise de ces événements du passé.
Les souvenirs pénibles ou les craintes sont semblables à des rêves, dont nous reconnaissons, quand nous nous réveillons, qu'ils n' ont jamais existé. Le « maintenant » de l'être parfait, c'est là où nous avons toujours vécu et où nous vivrons toujours. Jésus a dit « Avant qu'Abraham fût, je suis. » (Jean 8:58) Il savait que son identité véritable n'était pas confinée à un bref épisode sur terre, mais était infinie, transcendant les croyances humaines relatives au temps.
Vous et moi partageons l'héritage de Jésus, parce que nous sommes les fils et les filles de Dieu, de l'Esprit éternel. Notre identité individuelle et spirituelle, qui ne comprend que la bonté de Dieu, a été établie dès le commencement — non pas le commencement chronologique, mais le fondement spirituel de toute création. Nous pouvons prendre toujours davantage conscience du fait que seul le bien « a déjà été »et que notre avenir, en réalité, ne recèle que le bien.
Science et Santé nous assure que « Les objets du temps et des sens disparaissent dans l'illumination de la compréhension spirituelle, et l'Entendement mesure le temps d'après le bien qui se dèroule. Ce déroulement est le jour de Dieu, et là "il n'y aura plus de nuit" » (p. 584). Nous pouvons être reconnaissants du fait que Dieu n'a préparé que le bien pour Sa création — pour toujours !
