• Un jeune homme a terminé ses études universitaires il y a un mois. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans que quelqu'un lui demande ce qu'il compte faire. Il ne sait pas très bien.
• A Silicon Valley, une femme dirige une société qui vaut environ 50 millions de dollars, pourtant elle n'est pas heureuse. Malgré sa réussite professionnelle, elle n'a toujours pas un sentiment de satisfaction profond et durable.
• A la retraite depuis deux ans, un homme ne trouve toujours pas qu'il vit là les moments merveilleux auxquels il aspirait. Il est encore à la recherche de quelque chose qui donnerait un sens à sa vie.
Appelez cela comme vous voulez: Votre objectif. Ce que vous faites dans la vie. La raison pour laquelle vous vous levez le matin. Les gens y aspirent, et se sentent souvent incomplets s'ils ne l'ont pas trouvé. Nous voulons connaître notre raison d'être – notre but dans la vie.
Cependant, nous croyons parfois que ce but est défini par des circonstances extérieures – par la direction qu'a prise notre carrière ou par la façon dont nous devons passer la plus grande partie de notre temps.
Notre raison d'être, au sens le plus profond du terme, est en réalité liée à la compréhension spirituelle de ce que nous sommes, d'où nous venons et de ce que nous avons à offrir. Même si une carrière professionnelle peut inclure le but que nous avons dans la vie, elle n'en est pas le facteur déterminant. Quand on parle de raison d'être, on parle aussi quelquefois d' « appel », en faisant référence à l'appel de Dieu, ce qui implique une mission divine. Dieu appela Moïse par exemple pour libérer les Israélites (voir Ex. 3:10); Il appela les prophètes (voir Jér. 1:5); et Il appela Jésus-Christ (voir Matth. 2:15). On trouve une allusion à cet appel dans la Seconde épître à Timothée (1:9), où Paul dit que Dieu « nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les temps éternels ». Remarquez que cette « sainte vocation » est adressée selon le dessein et la grâce de Dieu. Ce qui est à l'origine de notre raison d'être, c'est notre Créateur.
Ce que nous sommes et ce que nous avons tous à offrir a sa source dans la relation qui nous unit à Dieu en tant que Sa ressemblance, dans la manière individuelle et essentielle dont nous reflétons la nature divine. L'amour que Dieu porte à tous – amour infini et immuable – nous conduit vers Lui afin que nous découvriions ces talents uniques et ces possibilités d'être au service de nos semblables qui nous sont données, en qualité de reflets de Dieu, pour que nous les mettions en valeur. Utiliser ces talents – que ce soit en classe, au bureau, à la ferme, à l'usine ou à la maison – c'est atteindre notre but, apporter à notre vie et au monde, de la diversité, de la sagesse, de la beauté, de l'humour, de la grâce, de l'ordre et de la satisfaction.
Ce qu'a vécu un ami est une bonne illustration de ce point. Il travaille dans un cabinet d'avocats où il contrôle leurs opérations. Il aime beaucoup ce travail. Or, il a obtenu cet emploi sans avoir de formation juridique et très franchement, il ne s'intéressait pas beaucoup à ce domaine. Ce qu'il avait à offrir, ainsi qu'il l'a découvert plus tard, c'est un grand sens de l'organisation et un don pour mettre en place des procédures administratives et bien les gérer.
Il s'avère que c'est exactement ce dont le cabinet avait besoin. Il est à noter que ni mon ami ni son employeur n'avait conscience de cela quand il a été embauché. Au départ, la société pensait l'employer pour une autre tâche, et il a accepté le poste en raison des objectifs positifs de la compagnie et parce qu'il a senti que le rôle qu'il avait à jouer deviendrait clair.
A ce moment-là, mon ami s'est souvenu de ce qu'il avait appris de nombreuses années auparavant. A présent, cela l'aidait à s'appuyer avec confiance sur cette intuition. Il s'agit d'un passage de Science et Santé avec la Clef des Écritures qui décrit ce que Dieu fait. Mary Baker Eddy écrit ceci: « L'Esprit, Dieu, rassemble les pensées non encore formées dans les canaux qui leur conviennent et déroule ces pensées, de même qu'il ouvre les pétales d'une sainte intention afin que cette intention puisse se manifester. » (p. 506)
Pendant des années, ce que mon ami comprenait de son but dans la vie pouvait être comparé à une pensée non encore formée. Il n'avait aucune idée de ce qu'il avait à offrir d'unique, de précieux ou de satisfaisant.
Pourtant, même quand le sentiment de frustration était grand, il s'accrochait à ce qu'il croyait, à savoir que l'amour dont Dieu l'entourait est complet et qu'un Père-Mère infiniment bon et intelligent ne l'abandonnerait jamais. Si le dessein et la grâce de Dieu l'avaient appelé à ce poste, un but spirituel se dessinerait inévitablement et il le discernerait de mieux en mieux.
C'est ce qui s'est passé. Il travaille dans ce cabinet juridique depuis de nombreuses années et apprécie toujours autant d'y exprimer l'ordre, la minutie, de rendre service et bien davantage d'exprimer l'amour et la joie du Christ.
Ce qu'a vécu mon ami ne doit pas être une exception. Nous sommes tous capables d'acquérir un concept plus clair de ce que Dieu nous appelle à faire dans la vie, que nous fassions nos débuts dans le monde ou que nous soyons dans la vie active depuis des décennies.
L'humble désir de connaître et de faire la volonté de Dieu – d'être semblable à Dieu – nous équipe d'un état de pensée réceptif qui nous prépare à discerner le plan que Dieu a pour nous. Ajoutez à cela la certitude que la volonté divine est toujours la meilleure, de loin la meilleure, et nous sommes prêts à trouver notre « mission » et à l'accomplir, et à la laisser déterminer la nature de nos activités et de notre carrière professionnelle. Armés de cette humilité et de cette conviction spirituelle, nous avons un aperçu de la façon individuelle et indispensable dont nous reflétons le dessein et la grâce de Dieu.
