Un de vos amis est atteint de paralysie et la maladie est considérée incurable. Puis vous entendez parler de quelqu'un qui a guéri des cas désespérés en s'appuyant sur le pouvoir de Dieu. Vous vous dites que cet homme sera peut-être capable d'aider votre ami.
Avec d'autres, vous transportez votre ami jusqu'à la maison où la personne qui guérit est en train d'enseigner. Or, en raison de la foule qui entoure la maison, il ne vous est pas possible de faire entrer votre ami par la porte. Dans un moment d'inspiration, quelqu'un a l'idée de le faire passer par le toit ! Ensemble, vous transportez votre ami sur le toit et vous le faites descendre dans la pièce où se trouve cet homme qui guérit.
Et maintenant la minute de vérité: Sera-t-il capable d'aider votre ami ? Cet homme lui dit: « Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. » Vous écoutez, perplexe. D'autres personnes dans la pièce se posent aussi des questions. Mais il poursuit: « Pourquoi avez-vous de telles pensées dans vos cœurs ? Lequel est le plus aisé, de dire au paralytique: Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire: Lève-toi, prends ton lit, et marche ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés... » Puis il parle directement à votre ami: « Je te l'ordonne, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. »
Et en effet votre ami se lève. Il sort de la maison sans l'aide de personne (voir Marc 2:1–12).
Beaucoup de gens connaissent I'identité de cette personne qui guérit. C'est Jésus-Christ, l'homme qui révéla à l'humanité l'amour éternel que Dieu porte à Ses enfants. La vie et l'œuvre de Jésus manifestent l'amour de Dieu de nombreuses façons, y compris à travers la guérison physique.
Jésus prouva que la loi divine de la guérison est efficace en tout temps et en toute circonstance.
Guérir le corps uniquement par des moyens spirituels constitue une part importante de l'héritage que Jésus a légué à l'humanité. Même si des prophètes comme Moïse, Élie et Élisée furent capables de guérir des malades Élie et Élisée ayant tous les deux ressuscité des enfants personne avant Jésus n'avait pu guérir de manière aussi régulière que lui. Jésus savait qu'il était inséparable de Dieu, et il guérissait les maladies, les infirmités et apaisait les souffrances de toutes sortes. Or, il était bien plus qu'un simple être humain à la pensée extrêmement spiritualisée. Il était Jésus le Christ, représentant l'idée spirituelle de Dieu et il prouva que le Christ était la véritable nature de chaque homme et de chaque femme.
La loi divine de la guérison, efficace en tout temps
A travers sa crucifixion et son triomphe sur la mort, Jésus prouva de façon tangible que la loi divine de la guérison la loi sur laquelle il s'appuyait est efficace en tout temps et en toute circonstance. Ce qu'accomplit Jésus inspira à ses disciples le désir de poursuivre le travail de guérison même après son ascension.
C'était exactement ce que le Maître attendait d'eux. Il leur avait fait cette promesse: « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m'en vais au Père. »
(Jean 14:12) Or, cela ne s'applique pas uniquement aux disciples, mais à vous et moi, à toute personne qui désire connaître Dieu et vivre en conformité avec la loi divine.
Le livre des Actes des apôtres le confirme en décrivant, de façon très vivante, les débuts de l'Église chrétienne et ses efforts pour soulager les souffrances humaines de toutes sortes. On a continué à guérir spirituellement pendant assez longtemps, probablement trois cents ans ou plus. Pourtant, à mesure que l'Église chrétienne primitive devenait une institution et se fondait dans la structure du pouvoir politique de l'époque, le concept dynamique de la présence de Dieu et de l'inséparabilité de l'homme et de l'Amour divin s'en trouva affaibli.
Le fait que très peu de chrétiens lisaient la Bible par eux-mêmes constituait l'un des principaux facteurs à l'origine de cet affaiblissement. Cet état de choses était le résultat de diverses influences. Parmi celles-ci, l'attitude plus séculaire de l'Église, ainsi que le fait que la Bible n'avait pas encore été traduite dans les langues que les gens parlaient au Moyen-Age. En conséquence, la plupart des gens dépendaient d'autres personnes qui leur enseignaient les Écritures. Or, cet enseignement n'était pas toujours très inspiré ni exact, en partie à cause des erreurs de traduction et des enseignements doctrinaux qui avaient corrompu certains passages de la Bible.
L'inaccessibilité des Écritures privait les gens d'un précieux outil leur permettant de prendre conscience de la présence aimante de Dieu dans leur existence et donc sapait leurs tentatives de s'en remettre à Dieu pour guérir. Il est difficile de prouver quelque chose qu'on ne comprend pas.
Ce sentiment d'être séparé de Dieu a grandi au fil des années et peu à peu le concept erroné d'un Dieu qui punit, parfois en envoyant la maladie ou les difficultés, s'est développé une fois de plus comme il l'avait fait dans les temps plus anciens. Les gens priaient encore souvent pour être guéris, mais en se disant que Dieu n'allait peut-être pas les guérir s'Il considérait qu'ils devaient souffrir. Prier a fini par signifier s'efforcer d'accepter la volonté de Dieu, quelle qu'elle soit, plutôt que de chercher à guérir en s'appuyant sur Son amour et Sa grâce.
Pourtant, la soif de spiritualité était indéniable. Même avant la Réforme, on avait tenté de purifier la Bible et de la diffuser davantage dans la langue commune. John Wycliffe fut l'un de ces pionniers, mais il y en eut d'autres. Le travail de ces gens était le signe d'une réflexion profonde, d'un besoin de l'humanité à la recherche d'une meilleure compréhension de Dieu. Puis, avec la Réforme, la traduction en allemand du Nouveau Testament par Luther fit éclater une révolution mentale et spirituelle. Ainsi que l'expliquent Mary Trammell et William Dawley dans The Reforming Power of the Scriptures [Le pouvoir réformateur des Écritures]: « Le public allemand acheta environ cinq mille exemplaires du Nouveau Testament au cours des deux premiers mois. » Boston: The Christian Science Publishing Society, 1996, p. 141.
Aussi rapide qu'une traînée de poudre, cette réflexion profonde se propagea dans toute l'Europe, et bientôt l'intégralité de la Bible fut traduite en allemand et dans d'autres langues. Les gens eurent de nouveau un contact direct avec les Écritures, avec les exemples qu'elles donnent du pouvoir de guérison et des enseignements de Jésus.
Cela donna un nouvel élan à la guérison spirituelle, pourtant, on ne parvenait pas souvent à guérir avec régularité en s'appuyant exclusivement sur ce qui était compris de la loi divine. C'était surtout dû au fait que les êtres humains étaient considérés depuis longtemps comme un mélange de matière et d'esprit où l'aspect matériel était quelquefois dominé par le spirituel. De ce point de vue, la guérison n'était jamais certaine, parce que peu de gens connaissaient vraiment la nature de Dieu ou l'amour profond qu'Il portait à tous.
Prier pour les malades
Néanmoins, la guérison spirituelle ne s'éteignit jamais complètement. Différentes religions continuèrent d'offrir des prières pour les malades, qu'ils soient présents ou non. Parfois, des patients – et cela arrive encore – étaient oints par un pasteur ou par un prêtre dans l'espoir de voir la guérison se produire. Et parfois, ces gens étaient miraculeusement guéris.
La certitude que chaque individu est une entité matérielle a cependant empêché les gens de vivre la réalité de la guérison telle que Jésus la concevait, guérison fondée sur le fait que Dieu est Esprit et que l'homme, l'enfant de Dieu, est inséparable de l'Esprit. Il s'ensuit donc que l'homme est spirituel en réalité, et non matériel. Pendant longtemps, toutefois, personne n'a réussi à maîtriser ce concept aussi bien que Jésus, ses disciples et les premiers chrétiens.
Au cours de la deuxième partie du XIXe siècle, en particulier aux États-Unis, eut lieu un grand réveil spirituel. De nouveaux mouvements religieux se formaient; on réfléchissait aux concepts théologiques comme on ne l'avait plus fait depuis des centaines d'années. De nombreuses personnes, tous penseurs religieux de divers horizons, ressentaient quelque chose de profondément spirituel.
L'une de ces personnes était une femme de la Nouvelle Angleterre, qui avait été malade pendant un grand nombre d'années. Son désir de guérir l'avait conduite à prendre de nombreuses voies différentes. Puis, en 1866, elle eut un accident dont on pensait que les conséquences seraient mortelles.
Or, alors qu'elle semblait près de la fin, elle eut une révélation sur la nature de Dieu et de l'homme qui transforma son existence. Elle ne fut pas seulement guérie, elle entreprit aussi de chercher à comprendre ce qu'enseignait Jésus et de l'expliquer d'une façon qui permettrait à chacun d'être guéri comme elle l'avait été. Cette femme, c'était Mary Baker Eddy qui écrivit un livre sur sa découverte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, et fonda ce magazine ainsi que l'Église du Christ, Scientiste qui a maintenant des filiales dans le monde entier.
A un âge où la plupart des gens de son époque commençaient à décliner, elle se mit à étudier ce qu'enseignait Jésus, animée d'une nouvelle inspiration. Elle écrit à propos de cette période: « Les miracles racontés dans la Bible, et qui auparavant m'avaient semblé surnaturels, me devinrent divinement naturels et compréhensibles; bien que par ignorance, des interprètes non inspirés déclarent les guérisons du Christ miraculeuses, au lieu d'y voir l'opération de la loi divine. » (Rétrospection et introspection, p. 26)
Mary Baker Eddy entreprit de donner à l'humanité la possibilité de voir Jésus-Christ sous un nouveau jour et de découvrir un nouveau concept de Dieu, non pas sous les traits d'un être physique, mais en tant qu'Esprit divin, toujours présent, tout-puissant, tout aimant. Et elle en conclut que la matière – ce dont nous paraissons être faits – n'est pas le produit de l'Esprit. Au contraire, elle dénonce un concept erroné de Dieu, lié peut-être à la croyance que Dieu Lui-même est une entité corporelle. Une fois que Mary Baker Eddy ne perçut plus Dieu en termes matériels, il lui fut tout naturel de comprendre que l'homme n'est pas matériel non plus.
Ce concept est essentiel à la guérison spirituelle, parce qu'il change totalement notre point de vue par rapport à Dieu. Nous ne recourons plus à un Dieu qui est « là-haut », quelque part. Au contraire, nous en appelons au Dieu qui est Esprit, la même substance qui constitue chacun de nous en tant qu'enfant de Dieu. Alors, au lieu de paraître dominer notre être, la matière ne joue plus aucun rôle dans notre concept de la création divine. Avoir la certitude que notre identité est en réalité spirituelle nous ouvre les yeux sur la malléabilité de la pensée et des situations humaines. En suivant la voie tracée par Jésus, nous voyons qu'il est possible de guérir en s'en remettant uniquement à Dieu, aujourd'hui comme à l'époque du Sauveur. Et ce, de façon régulière.
Dieu est Esprit, la substance qui constitue chacun de nous.
Une femme, chrétienne pratiquante depuis de nombreuses années, découvrit cela lorsqu'elle lut Science et Santé pour la première fois. Elle était régulièrement en proie à de terribles souffrances depuis un grand nombre d'années. Les médecins lui avaient dit qu'ils ne pouvaient rien pour elle. En raison de sa foi profonde en Dieu, elle en était arrivée à penser que Dieu lui envoyait cette douleur pour la purifier. Elle essayait d'accepter la douleur, et même de s'en réjouir.
Cependant, à mesure qu'elle perçut la nature toute aimante de Dieu, elle commença à remettre en question ses vues théologiques et s'efforça de changer les pensées qu'elle entretenait au sujet de la douleur. Elle avait été aux prises avec la notion erronée que Dieu envoie la souffrance. Elle avait aussi cru qu'elle n'était rien d'autre qu'un être matériel affligé d'un problème héréditaire plus puissant que l'amour de Dieu.
Il ne lui fut pas facile de surmonter les nombreuses années de raisonnement erroné et d'acceptation de la douleur. Mais elle alla de victoire en victoire. Puis elle oublia la douleur pendant quelque temps, parce qu'elle ne la ressentait plus. Un peu plus tard, la douleur disparut pour de bon. Tout cela se produisit il y a de nombreuses années. Elle est complètement guérie. Cette guérison fut suivie de nombreux bienfaits: entre autres, elle parvint à mieux réaliser ce désir de s'en remettre à Dieu pour préserver sa santé.
La guérison spirituelle est fondée sur une loi spirituelle
Depuis presque un siècle, des personnes guéries par la prière envoient des témoignages à ce magazine, ainsi qu'aux autres périodiques de la Christian Science. Ces témoignages montrent qu'il est possible de guérir grâce au pouvoir de la loi divine, telle qu'elle était mise en application par Jésus, et ainsi que l'a vécu la femme dont j'ai parlé. Cette loi a été énoncée pour toute l'humanité dans la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy, afin que chacun de nous connaisse l'amour que Dieu nous porte et comprenne que cette connaissance mène à la guérison.
Cette loi existe pour que je m'en serve et pour que vous vous en serviez. C'est une loi qui continuera de guérir maintenant et pour toujours.