Lorsqu'on a des problèmes de vue, comprendre quelle est la véritable origine de la vue peut favoriser la guérison.
Le premier chapitre de la Bible est essentiel à cette compréhension. J'ai trouvé les versets suivants particulièrement utiles: « Dieu dit: Que la lumière soit ! Et la lumiére fut. Dieu vit que la lumière était bonne; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres. Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le premier jour. » (Gen. 1:3-5)
Quelle était cette lumière que Dieu vit, le premier jour de la création ? A propos de ces versets, Mary Baker Eddy, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, fait ce commentaire: « Cette lumière ne provient ni du soleil ni de flammes volcaniques, mais elle est la révélation de la Vérité et des idées spirituelles. » (p. 504) La lumière solaire n'est pas nécessaire pour voir les idées spirituelles de Dieu, car ces idées reflètent la lumière de la Vérité. On peut donc considérer que la vue véritable est la connaissance de la Vérité et de ses idées infinies.
Le dernier verset de ce chapitre de la Genèse dit ceci: « Dieu vit tout ce qu'il avait fait; et voici, cela était très bon. » (Gen. 1:31) La lumière que Dieu vit révèle Sa bonté exprimée à l'infini. Voir le bien, c'est ce que fait l'Entendement divin. Il connaît ses idées et il est aussi l'Ame qui les distingue dans toute leur beauté, leur particularité et leur couleur. La clarté, la précision et la portée de la vue ne sont pas vraiment des facultés de la matière, mais appartiennent à la conscience divine qui révèle la présence des idées de Dieu.
La vision, expression de l'Ame
Quel rapport avons-nous avec cette vision parfaite de Dieu, l'Ame ? En tant qu'image de Dieu, chacun de nous est l'expression individuelle de la seule Ame, le reflet exact de la vision de l'Ame. En vérité, nous n'avons pas une vision personnelle qui dérive de nos sens physiques, mais nous demeurons pour toujours dans la lumière de l'Ame et recevons seulement les impressions claires qui nous viennent de l'Ame. La vue, au sens spirituel et réel, n'est pas la vision d'objets matériels; c'est être conscient des qualités particulières qui définissent et identifient chacune des idées divines. La vue est en réalité la perception permanente et parfaite de ce que Dieu crée, connaît et aime. Dieu voit seulement ce qu'Il inclut, et chacun de nous, individuellement, est la manifestation de cette vision. Il nous est donc très naturel de voir avec clarté la création parfaite de Dieu. Comprendre ces vérités spirituelles peut guérir la vision.
A l'école, une petite fille avait de la peine à distinguer ce qui était écrit au tableau. Deux examens de la vue organisés par l'école ont montré que les muscles de ses yeux étaient affaiblis et qu'elle avait besoin de porter des lunettes. La mère, pour se conformer à ce que désiraient l'école et le Service de santé publique, prit rendez-vous avec un oculiste. Avant de partir, elle appela également une praticienne de la Christian Science afin qu'elle prie pour la petite.
En priant, la mère et la praticienne comprirent que la vue réelle est indépendante de la matière, notamment des muscles. C'est réellement la puissance de l'Esprit qui permet de voir avec netteté et de distinguer le bien. En affirmant la nature et le pouvoir infinis de Dieu, elles prièrent pour voir que l'Entendement voit le contour de ses idées; la Vérité perçoit avec clarté tout ce qui est réel; l'Ame voit la beauté et les formes glorieuses de toute la création; l'Esprit magnifie la touteprésence du bien infini. Et puisque l'enfant de Dieu L'exprime, en reflétant Ses capacités, il voit clairement le bien que Dieu voit.
L'oculiste procéda à un examen poussé sans découvrir le moindre problème aux muscles des yeux de la petite fille. Celle-ci n'avait pas besoin de porter de lunettes. Sa vision était parfaite.
Qu'est-ce qui prétend obscurcir la vue ?
Divers facteurs sont censés être à l'origine d'une mauvaise vue. Néanmoins, tout ce qui prétend obscurcir la lumière de la Vérité et limiter la faculté que nous avons de voir clairement est issu de la fausse théorie selon laquelle les sens physiques, et non l'Esprit, Dieu, sont la source de notre vue. Cette fausse théorie est illustrée par l'histoire d'Adam et Ève. Dans cette allégorie biblique, le serpent incite Ève à manger le fruit « de l'arbre de la connaissance du bien et du mal » (voir Gen. 2:9 et chap. 3). Le serpent lui suggère que ses yeux s'ouvriront et qu'elle saura ce qui est bien et ce qui est mal. Elle succombe à la tentation, donne du fruit défendu à Adam, et on nous dit que « les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent ». D'après cette allégorie, la perception est devenue matérielle, c'est un moyen de voir le bien et le mal, et le mal est perçu à travers les hommes et les femmes. C'est exactement le contraire de la vue véritable venant de l'Esprit, Dieu, qui ne voit que le bien et Son enfant spirituel reflétant Sa faculté de voir. Comprendre alors que la matière n'est pas l'origine de notre vision, qu'il s'agit, en réalité, d'un mythe, ouvre la voie à la guérison.
Après avoir affirmé que la physiologie est « une des pommes de "l'arbre de la connaissance" », Mary Baker Eddy poursuit en disant: « Le mal déclara que manger de ce fruit ouvrirait les yeux de l'homme et ferait de lui un dieu. Au lieu de produire ce résultat, cela ferma les yeux des mortels à la domination que Dieu a donnée à l'homme, la domination sur la terre. » (Science et Santé, p. 165) Cette domination comprend la faculté que nous avons, parce que nous reflétons Dieu, de voir clairement et correctement toutes les idées divines. Puisque Dieu nous a donné la domination, en réalité, nous sommes dès maintenant capables de percevoir avec clarté chaque idée de Dieu.
Si notre vision n'est pas telle qu'elle devrait être, nous pouvons toujours revendiquer cette domination dont Dieu nous a dotés, notre droit souverain de voir de façon parfaite l'infinie bonté de la création divine. Il est possible, grâce au sens spirituel, de percevoir la création ainsi. « Le sens spirituel est le discernement du bien spirituel », lisons-nous dans Science et Santé (p. 505). Il est libérateur de savoir que, du fait que nous manifestons Dieu éternellement, nous sommes pour toujours uniquement conscients du bien qui se déroule et nous ne voyons donc que le bien. Mieux comprendre ce fait améliore notre vision.
Le Christ révèle la vision parfaite
La Bible relate la magnifique guérison d'un homme qui était aveugle de naissance (voir Jean 9:1-7). Les disciples demandèrent à Jésus s'il était aveugle à cause de ses péchés ou des péchés de ses parents. Jésus répondit: « Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché; mais c'est afin que les œuvres de Dieu soient manifestées en lui. » Jésus voyait que la véritable identité était sans péché, jamais aveugle aux œuvres de Dieu, ne prenant jamais part au mythe adamique. Le récit nous dit que le Maître appliqua sur les yeux de l'homme de la boue et lui dit d'aller se laver au réservoir de Siloé. L'aveugle obéit et revint, capable de voir. La boue et l'eau n'avaient aucun pouvoir de guérir. La guérison se produisit grâce au pouvoir du Christ, que Jésus représentait, purifiant la pensée de l'homme, le débarrassant de la croyance à la vie dans la matière héritée d'Adam et Ève, croyance qui rend rend aveugle à la présence de la création spirituelle et divine.
Le Christ anéantit l'hypothèse selon laquelle notre vue est mauvaise à cause d'un problème héréditaire, que notre vue diminue avec l'âge ou qu'on peut la perdre à la suite d'une maladie ou d'un accident. Le Christ nous fait prendre conscience de notre unité éternelle avec l'Entendement qui voit tout.
Il est certain que le Christ peut nous redonner une vision parfaite. Cependant, il nous révèle aussi une perception bien plus large de ce que la vision inclut. La vision véritable transcende le temps, l'espace et la mortalité. Elle appartient à la nature réelle de l'enfant de Dieu, spirituel et immortel. Elle perçoit la continuité ininterrompue de l'être dans laquelle chaque expression individuelle de Dieu demeure inséparable de Lui et en accord avec toutes Ses idées. La vision véritable, éclairée de la magnifique lumière du Christ, contemple « toutes les splendeurs de la terre et des cieux et de l'homme », pour reprendre les termes utilisés par Mary Baker Eddy.
Cette vision véritable, qui vient de Dieu, est la nôtre puisque nous sommes Ses fils et Ses filles. Comprendre ce fait peut nous guérir aujourd'hui même !
