Il y a environ trois ans, un après-midi, je déblayais la neige sur notre allée en pente, lorsque j'ai glissé. Je suis tombée si rapidement que je ne me suis même pas sentie partir. J'ai atterri sur le coude gauche et j'ai entendu un craquement au niveau de l'épaule qui est devenue douloureuse. J'ai d'abord pensé: « Il ne s'est rien passé », une affirmation spirituelle dont j'avais prouvé la véracité à d'autres occasions. J'ai réussi à me relever et à rentrer dans la maison.
J'ai appelé un praticien de la Christian Science pour qu'il prie pour moi. Lorsque mon mari est rentré de son travail, j'étais aidée par la prière et un garde-malade de la Christian Science allait bientôt arriver prêt à m'aider avec amour, équipé d'une écharpe, du matériel nécessaire et plein d'idées permettant de répondre à mes besoins immédiats. Nous avons beaucoup apprécié son calme et les suggestions qu'il a émises pour prendre soin de moi physiquement.
A un moment donné, j'ai perdu conscience pendant quelques instants et au début je ne pouvais pas faire grand-chose par moi-même. Étant dans l'impossibilité de m'occuper de la maison, je me suis mise à étudier et à prier bien plus profondément que je ne l'avais jamais fait. Mon mari me soutenait et prenait soin de moi avec amour.
J'ai assez bien dormi. Au cours de la première nuit, j'ai senti mon épaule bouger de façon un peu bizarre. En en parlant à ma fille et à mon mari le lendemain matin, je leur ai dit que j'aimerais bien avoir mon bras et mon épaule immobilisés au service des urgences si cela s'avérait nécessaire. Ils m'y ont emmenée et on s'est occupé de moi avec gentillesse, on m'a fait passer des radios et on m'a expliqué qu'un os du bras était fêlé. (Rien n'a été mentionné ayant un lien avec les mouvements de mon épaule la nuit précédente.) On m'a donné une autre écharpe et on m'a demandé de revenir dans une semaine. J'y suis retournée simplement pour les prévenir que je ne reviendrai plus.
J'étais sûre que Dieu agissait, maintenant Sa création dans un état parfait.
J'ai prié avec le praticien pendant dix jours, puis j'ai continué seule. Peu à peu, je parvenais à me mouvoir de plus en plus facilement, à m'habiller et à aider un peu dans la maison. Je n'ai jamais cessé mes activités liées à l'église et je me suis rendue à toutes les réunions, malgré le fait que j'étais dans l'incapacité de conduire pendant plusieurs semaines. Ma pensée se spiritualisait, et je ressentais une joie profonde.
Un mois plus tard, quand il a de nouveau neigé, je suis allée déblayer, reconnaissante d'en être capable. Toutefois, la forme et les dimensions de mon épaule n'étaient pas normales, et je ne pouvais pas lever le bras complètement. J'ai continué à prier. Cette anomalie m'inquiétait plus que la douleur et l'immobilité.
Pendant cette période, j'ai appris que ce que je voyais de mes yeux au sujet de mon épaule était en réalité une vision erronée: une supposition selon laquelle la structure est déterminée par la matière. J'ai remarqué que Mary Baker Eddy se sert souvent des mots « supposition », « supposé », « prétendu » dans ses écrits. Je me suis rendu compte que j'avais accepté la supposition suivante: « Il y a eu une chute et en conséquence, un os et une épaule ont été touchés. » Et j'y croyais. J'ai vu que des os, du cartilage ou un muscle n'ayant pas retrouvé leur état normal proviennent de cette supposition selon laquelle la vie a son origine dans la matière, non dans l'Esprit, Dieu. J'avais le droit de rejeter cela totalement.
Quelque temps plus tard, une autre révélation a entraîné une guérison complète: Dieu m'a créée seulement en tant qu'idée, et puisque je suis l'idée de Dieu, toutes les parties qui me constituent sont donc parfaitement soudées les unes aux autres par mon Créateur. Il me maintient dans l'état où Il m'a créée: tout ce qui me constitue étant exactement aligné, fonctionnant dans l'harmonie. Comprendre cela m'a comblée au point que j'ai poussé mentalement un soupir de soulagement en me débarrassant du fardeau de l'inquiétude que me causait mon épaule et m'en remettant uniquement à Dieu. J'ai oublié mon épaule, car j'étais sûre que Dieu agissait, maintenant Sa création dans un état parfait en tant qu'idée.
Lorsque j'y ai repensé, peut-être deux semaines plus tard, mes épaules étaient identiques et je pouvais bouger le bras aussi facilement que l'autre. Je n'ai pas remarqué quand la guérison s'est produite, car je n'y ai pas prêté attention.
Je suis si reconnaissante pour le Christ qui nous instruit sur Dieu et le lien qui nous unit à Lui, pour la spiritualité et la pratique de la guérison dont Mary Baker Eddy nous a donné l'exemple et pour l'amour et la tendresse dont ma famille et mes amis m'ont entourée pendant ce temps de guérison et de progrès.
Scarborough (Ontario), Canada
