Ma carrière professionnelle me comblait et je n'avais jamais envisagé d'avoir d'enfants. Or, quand je me suis mariée, ce fut une autre histoire ! Mon mari avait toujours désiré être père.
Ni l'un ni l'autre ne voulait imposer sa volonté, nous avons donc prié à ce sujet. A mesure que mon esprit s'ouvrait à l'idée, je me suis rendu compte que le mariage avait pour raison d'être, entre autres, de fournir une base solide à la fondation d'une famille. Nous avons aussi parlé de ce qu'avait vécu une de mes amies. Elle ne pouvait pas avoir d'enfants. Cependant, après avoir beaucoup prié, elle en vint à comprendre que son identité d'enfant de Dieu était complète. Par conséquent, si elle devait être mère un jour, cela signifierait que la maternité faisait partie de sa raison d'être définie par Dieu, et qu'elle se manifesterait dans son existence d'une manière ou d'une autre. Moins d'un an plus tard, elle mit au monde son premier enfant. Cette idée m'a vraiment aidée à m'affranchir de la soi-disant horloge biologique qui se faisait entendre un peu plus chaque année. Nous avons résolu de remettre la question entre les mains de Dieu.
A la suite de nos prières et de l'abandon de toute volonté humaine, j'ai constaté que j'attendais un enfant. La première chose que j'ai faite a consisté à accueillir cette idée dans ma conscience et dans notre foyer, et à irradier de bonheur. Grâce à notre préparation spirituelle, je me suis aperçue que je pouvais faire cela très facilement. Et du fait que j'avais l'esprit ouvert à cette idée, mon corps s'est naturellement adapté à mon état sans résistance ni effets secondaires.
Quand ma grossesse a commencé à se voir, les gens se sont demandé quelle taille aurait l'enfant ou s'il préférerait son père ou sa mère. Il fallait qu'il soit bien clair pour mon mari et moi que nous n'avions rien créé. Nous avons prié chaque jour pour comprendre que Dieu est la seule force créatrice de l'univers, non pas Dieu et l'homme.
Il va de soi que l'image de Dieu, du Saint-Esprit, est spirituelle. Nous avons réfléchi profondément à ce que cela signifie: la conception d'un enfant de Dieu purement spirituel, une idée, non un être matériel. Puisque Dieu est parfait, Son image, ou reflet, est parfait. Notre travail de création consistait à prendre conscience de la conception et de la formation parfaites constituant la nature de l'homme, la ressemblance de Dieu. Ces idées nous ont préservés du faux orgueil des créateurs et nous ont permis de nous attendre à la perfection avec assurance.
En étudiant régulièrement la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, nous avons trouvé les passages suivants très utiles:
« Puis Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance. » Gen. 1:26.
« L'Esprit et ses formations sont les seules réalités de l'être. » Science et Santé, p. 264.
« Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Matth. 5:48.
Les premiers mois, nous nous sommes sentis un peu dépassés à l'idée de devenir parents. Allions-nous fournir à l'enfant tout ce dont il aurait besoin ? Allions-nous bien le conseiller avec amour et sagesse ? Saurions-nous le protéger ? Ce n'était pas mettre à exécution un projet à court terme – c'était pour la vie ! En priant, nous avons mieux compris l'engagement de Dieu envers nous: Il est notre Père et notre Mère, Il nous protège, nous guide avec une sagesse et un amour infinis. C'est l'engagement de Dieu envers tous Ses enfants sans exception.
L'idée de la préexistence était un autre point important que nous devions éclaircir. Puisque la création divine est complète, chaque idée, qui a toujours été et sera toujours, coexiste avec Dieu dès maintenant et à jamais. Le processus de la naissance et de la mort est impossible dans cette création, puisque Dieu est la Vie éternelle. Nous avons pris conscience de l'existence spirituelle permanente de cet enfant, existence ni confinée ni interrompue par une vie terrestre. Nous avons compris que l'enfant incluait chaque idée juste qui faisait partie intégrante de son être. En priant ainsi, nous avons été capables de rejeter un sentiment de possession tout en acceptant complètement la responsabilité qui nous avait été donnée de prendre soin de cet enfant.
« L'Éternel m'a créée la première de ses œuvres, avant ses œuvres les plus anciennes. (...) Lorsqu'il disposa les cieux, j'étais là. » Prov. 8:22, 27.
« L'être possède ses propres qualités avant qu'elles soient perçues humainement. » Science et Santé, p. 247.
Pendant la grossesse, j'ai éprouvé un sentiment de liberté en sachant qu'une idée spirituelle n'est jamais sous l'emprise de la matière, n'en est jamais entourée ni n'en dépend. Une idée n'existe pas dans une autre; la mère et l'enfant sont des expressions distinctes et individuelles de l'Entendement. Ils sont créés, soutenus et préservés par l'Amour divin, et l'un ne peut pas déranger la coexistence harmonieuse de l'autre avec Dieu. A un moment donné, alors que je ne sentais plus le bébé bouger depuis quelque temps, je me suis attachée au fait que nous nous mouvions tous les deux sans entrave dans le royaume des cieux. La peur de faire une fausse couche a disparu, et j'ai de nouveau senti le bébé bouger normalement.
Je me posais beaucoup de questions au sujet de l'accouchement, et le mécanisme du travail m'intriguait. Après tout, c'était quelque chose de nouveau pour moi et qui semblait plutôt intimidant. Cependant, nous étions au courant de la façon négative dont les livres spécialisés et les médias présentaient souvent le travail, l'accouchement et la période postnatale. Nous avons refusé les solutions et les images que ces sources d'informations proposaient. Et nous nous sommes donc tournés vers la Bible et Science et Santé, et nous avons prié afin de découvrir la vérité au sujet du travail et de l'accouchement. Voici quelquesunes des réponses que nous avons obtenues:
« L'Entendement divin maintient distinctes et éternelles toutes les identités, depuis celle d'un brin d'herbe jusqu'à celle d'une étoile. » Science et Santé, p. 70.
« Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Éternel des armées. » Zach. 4:6. « Je l'ai fait, et je veux encore vous porter, vous soutenir et vous sauver. » Ésaïe 46:4.
« ... on ne peut souffrir à cause d'un travail fait avec amour, mais on devient plus fort en raison de ce travail. » Science et Santé, p. 387.
« Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde. » Jean 16:28. Tandis que l'heure de l'accouchement approchait, de nombreux messages apaisants nous sont venus de Dieu au moment où nous en avions besoin. C'était extraordinaire de commencer le travail en sachant la vérité, à savoir que tout ce processus était une émanation, une irradiation fraîche et spontanée vers l'extérieur. Les bourgeons n'ont aucun effort à faire lorsque les pétales s'ouvrent pour laisser paraître une jolie fleur, et les arbres ne montrent pas non plus de signes de tension en portant des fruits. Ayant l'assurance que l'esprit et le corps avaient la même faculté naturelle de répondre au rythme de l'Esprit, nous nous attendions à ce que tout se passe harmonieusement, et il en a bien été ainsi.
Être mère, c'est une merveilleuse occasion d'exprimer l'amour désintéressé, la discipline, l'ordre, la pureté, l'innocence, et avant tout de progresser spirituellement. L'autre jour, je regardais notre fille qui se tenait debout et se balançait doucement d'avant en arrière tout en enfonçant ses doigts de pieds dans l'herbe afin de garder son équilibre. Ces premiers pas vers l'indépendance m'ont rappelé que Dieu est son Père et sa Mère, et qu'elle sera toujours soutenue par son Créateur.
