Étant en dernière année de lycée, j'examinais les possibilités qui m'étaient offertes pour l'année suivante, et j'ai sélectionné deux écoles. Sur la demande d'inscription de l'une d'elles, une école supérieure privée, on me demandait si je buvais des boissons alcoolisées.
J'étais embarrassée, je ne savais que répondre. Je devais bien admettre, au fond de moi, que je buvais quand j'étais invitée à une soirée. Je savais que boire n'était pas en accord avec la pratique de la Christian Science. J'estimais que je ne faisais rien de mal, et que je buvais seulement quand j'étais en société; en outre, je n'étais pas esclave de l'alcool. Dans ma réponse, j'ai donc essayé d'éluder la question en disant que « mes amis » buvaient.Quelque temps plus tard, cependant, j'ai dû prendre mes responsabilités face à ma réponse. Après un entretien très ouvert avec la personne chargée des inscriptions dans cette école, on m'a dit qu'il était nécessaire que je cesse complètement de boire avant de pouvoir y être admise.
J'ai constaté que mon refus de boire a parfois encouragé d'autres personnes à faire de même.
Je voyais bien qu'ils agissaient dans l'intérêt de tous. L'occasion m'était donnée de résoudre ce problème par la prière. J'allais à l'école du dimanche depuis plusieurs années, et j'aimais beaucoup ce que j'y apprenais sur mon identité d'enfant de Dieu. Dieu est toute bonté et il est l'Esprit; l'homme, le reflet de Dieu, exprime la bonté, la pureté, l'innocence, l'intégrité, la maîtrise de soi. J'ai senti l'amour inconditionnel que Dieu et mon moniteur d'école du dimanche me portaient. L'école du dimanche, c'était un endroit où je pouvais réellement être moi-même.
J'ai vu que je pouvais me tourner immédiatement vers Dieu pour qu'Il me guide. La loi de Dieu gouverne, est toujours active, et j'ai compris que je ne pouvais pas ne pas savoir ce qu'était le bien, puisque j'étais Son enfant. Ce désir de ne pas boire provenait de Dieu, de la volonté divine, qui avait toujours été présent pour me guider.
J'ai aussi dû me poser d'autres questions difficiles. « Que vont penser mes amis ? » « Est-ce que je vais autant m'amuser qu'avant ? » « Est-ce qu'on ne va pas cesser de m'inviter ? » Même si ces questions me harcelaient, je savais, au fond de moi, que je devais, tôt ou tard, choisir de vivre en accord avec la volonté de Dieu.
Je m'y suis mise tout de suite en me rappelant le Premier Commandement: « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » Exode 20:3. Pour moi, cela signifiait que rien ne devait passer avant mon amour pour Dieu — pas même le besoin d'être aimée ou l'orgueuil ! Je savais qu'observer les Commandements était un désir légitime et que je ne pouvais rien perdre en m'en remettant à Dieu. L'Évangile selon Luc nous montre l'immense amour que Dieu nous porte: « Ne crains point, petit troupeau; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. » Luc 12:32.
Dieu ne nous prive d'aucun bienfait, parce que Dieu Lui-même est bon. Nous sommes Ses enfants et Il nous aime tous. Je savais que si je prenais position en faveur de ce qui est bien, je jouirais de tout ce dont j'avais besoin, notamment d'une conscience tranquille et d'amitié. Je n'avais rien à craindre, parce que Dieu m'accompagnerait à chaque pas. Ses lois nous gouvernent, et nous pouvons savoir ce qui est bien et agir avec assurance.
Après avoir beaucoup réfléchi à tout cela, j'avais l'esprit en paix et je n'avais plus peur de me rendre à une soirée sans y boire d'alcool. Je savais que je serais protégée parce que Dieu était à mes côtés. Je marchais avec Dieu qui me donnait le courage et l'honnêteté de bien agir. Science et Santé donne l'explication suivante: « Dans la Science de la guérison-Entendement il est absolument nécessaire d'être honnête, car la victoire se trouve du côté du droit immuable. Comprendre Dieu fortifie l'espérance, intronise la foi en la Vérité et confirme cette parole de Jésus: "Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde." »Science et Santé, p. 446.
Je n'ai perdu aucun de mes amis. Et le capitaine de l'équipe de football, qui ne buvait pas, m'a invitée à l'accompagner au bal de fin d'année. Après avoir fait part de mes progrès à la personne chargée des inscriptions de l'école supérieure, j'ai été admise. Même si, finalement, j'ai choisi une autre école pour continuer mes études, j'ai constaté que mon refus de boire a parfois encouragé d'autres personnes à faire de même. Cela m'a aussi donné la force de rester ferme quand je suis entrée dans le monde des affaires, où il m'arrivait de devoir inviter des clients à dîner.
J'ai su que j'étais totalement libérée lorsque boire n'a plus offert aucun intérêt à mes yeux. Et ce ne fut pas un arrachement, parce que j'avais progressé et comprenais mieux la nature de Dieu et de l'homme. En fait, choisir d'obéir à Dieu et de ne pas boire, c'est tout naturel !
