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L’avenir nous appartient aujourd’hui même

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1994


« Il y a de l’espoir pour votre avenir ! » C’était le thème de la rencontre régionale des jeunes Argentins et Urugayens qui a eu lieu en 1992, à Montevideo, en Uruguay. Le texte ci-dessous est le résumé d’une causerie donnée par Pedro Grieco, qui écrit pour les périodiques de la Science Chrétienne.

« Ici, Pour Avancer, il faut être un as dans son domaine. » « Si vous n’avez pas d’expérience, personne ne vous donnera de travail. » « Il n’y a pas d’avenir ici, il vaut mieux aller voir ailleurs. »

Ce genre de remarque traduit les sentiments de frustration éprouvés par des jeunes qui ont bien peu d’espoir pour leur avenir. Or, d’autres jeunes, eux, estiment que l’avenir renferme de grandes promesses. D’où vient cette différence ? Elle tient à la façon dont chacun perçoit la vie. S’identifie-t-on aux apparences ou à l’être réel de l’homme qui est spirituel ? Nous devons nous poser les questions suivantes: « Qu’est-ce qui est réel dans ma vie ? Si je pénètre sous la surface des choses, qu’est-ce qui est vrai dans ma localité ? » Lorsque nous comprendrons ce qui se passe réellement d’un point de vue spirituel, nous saurons comment faire face à l’avenir et l’améliorer.

La Bible nous donne un excellent exemple de la nécessité de ne pas nous arrêter à ce qui semble bon en surface, de discerner ce qui contient une véritable promesse. Lorsque Dieu l’appela à choisir un nouveau roi parmi les huit fils d’Isaï, le prophète Samuel crut tout d’abord que l’élu devait être Eliab, qui était grand et de belle prestance. Mais Dieu lui fit remarquer qu’il s’était arrêté à l’apparence, alors que la sagesse divine juge d’après les intentions du cœur. Autrement dit, ce qui compte, ce n’est pas la marque de nos vêtements, notre taille ou notre beauté physique, mais les pensées que nous entretenons dans l’intimité de notre cœur et de notre esprit.

Le plus jeune frère d’Eliab, David, qui s’occupait des brebis, s’avéra être celui qui serait oint, le futur roi d’Israël.

Qu’avait David de plus que les autres ?

Ce qui le rendait différent, c’était sa façon de voir et d’affronter la réalité. Cela se révéla par la suite, lorsqu’il se mesura à Goliath. Ce géant de l’armée des Philistins avait mis les Israélites au défi d’envoyer un homme pour l’affronter en combat singulier. La nation dont le champion aurait perdu deviendrait la servante de l’autre.

La Bible raconte que les hommes d’Israël fuyaient devant Goliath, dont ils avaient très peur non seulement à cause de sa taille de trois mètres, mais aussi parce qu’il était armé jusqu’aux dents. Il portait un casque d’airain et une cuirasse à écailles dont le poids atteignait cinquante-sept kilos. La pointe de sa lance pesait à elle seule plus de six kilos. Il avait les jambes couvertes d’airain.

Comment les hommes d’Israël voyaient-ils alors leur avenir ? Ils ne l’imaginaient sans aucun doute pas très brillant ! Mais David, lui, n’avait pas peur et dit au roi Saül: « Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin ! Ton serviteur ira se battre avec lui. » I Sam. 17:32. Le roi lui objecta qu’il était trop jeune, sans expérience, et que Goliath était un homme de guerre depuis sa jeunesse.

David était-il naïf de croire qu’il avait une chance contre Goliath ? Non, parce qu’il pouvait s’appuyer sur son expérience de berger ! Si un lion ou un ours emportait une brebis de son troupeau, il le poursuivait et sauvait l’animal. Et si la bête féroce l’attaquait, il lui faisait face, se sachant protégé par l’Éternel.

Nous voyons que la confiance de David ne tenait ni à sa force, ni à sa connaissance des arts martiaux, ni à la qualité de ses armes, ni à son astuce. Il avait une vision différente de la réalité. Il reconnaissait, au moins dans une certaine mesure, que l’homme ne saurait être séparé de Dieu. Il était sûr que si l’Éternel l’avait protégé, délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, Il le délivrerait aussi de la main du Philistin.

Lorsque Goliath aperçut David, il le méprisa et le maudit par ses dieux. David lui répondit ainsi: « Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot; et moi, je marche contre toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insultée. Aujourd’hui l’Éternel te livrera entre mes mains. » I Sam. 17:45, 46.

Nous avons là encore deux conceptions différentes de la réalité et de la façon d’envisager l’avenir. La première dépend de l’aspect physique de la personne. La seconde repose sur une conviction intérieure du lien qui unit l’homme à Dieu. La première met sa confiance dans les armes matérielles et la force animale. L’autre consiste à s’en remettre à Dieu, avec la certitude qu’Il est le seul pouvoir. Elle ne dépend ni des éléments extérieurs ni des apparences, mais elle s’appuie sur l’assurance intérieure et le discernement spirituel.

Il est donc important de découvrir l’armure spirituelle que constitue la prière, car la confiance et la compréhension qu’elle nous procure nous permettent d’exprimer le courage, l’intelligence, le discernement spirituel, grâce auxquels nous pouvons l’emporter sur toute situation adverse.

Quel fut le résultat du combat ? A l’aide d’une fronde et d’une pierre, David frappa le Philistin au front et le tua. Le jeune garçon, qui avait confiance en Dieu, fut vainqueur.

La Bible raconte, à maintes reprises, que Moïse, Élie et d’autres prophètes, face à de terribles problèmes, réussirent à démontrer une autre vision des choses: la vision spirituelle. Le fait de reconnaître la bonté de Dieu et Sa fidélité envers Ses enfants nous amène à comprendre que nous ne pouvons être séparés de Son amour. Et, lorsque nous apprenons à faire confiance à l’Amour divin, nous avons davantage d’espoir pour aujourd’hui et pour demain. Si nous voulons progresser, il nous faut développer ce discernement spirituel.

Chrsit Jésus nous a donné l’exemple parfait de la faculté de voir bien au-delà de l’aspect extérieur des choses. Un jour, Jésus était en mer avec ses disciples. Une grande tempête se leva alors que Jésus dormait. Les disciples, effrayés, le réveillèrent en disant: « Seigneur, sauve-nous, nous périssons ! » Nous lisons dans la Bible qu’« il se leva, menaça les vents et la mer, et il y eut un grand calme » Matth. 8:25, 26..

Comment le Sauveur discernait-il la réalité sous les apparences ? Quel était le processus de sa pensée ? Il affirmait que son jugement était juste et véritable parce qu’il n’essayait pas de faire sa volonté, mais celle de son Père. Comme Jésus, dans les moments d’épreuve et de tentation, nous pouvons prier, être inspirés, et laisser se manifester la volonté de Dieu. Cette attitude nous bénira, de même que les autres.

J’en ai eu la preuve alors que j’avais tout juste dix-sept ans. Un jour, après avoir reçu un chèque pour mon salaire, je suis allé l’encaisser à la banque et j’ai mis l’argent dans ma poche sans en vérifier le montant. J’avais gagné à peu près cent vingt dollars mais, plus tard, j’ai découvert que j’avais en poche deux cent vingt dollars: cent dollars de trop ! Un ami m’a suggéré de partager avec lui la différence en assurant que personne n’y verrait rien.

Cet argent supplémentaire serait vraiment tombé à pic pour payer mes dépenses à l’université mais, en y réfléchissant bien, j’ai compris qu’il ne m’appartenait pas et je suis retourné à la banque. Après tout, la Règle d’or consiste à faire aux autres ce que nous voudrions qu’ils nous fissent. Et cette règle ne doit pas seulement être suivie lorsqu’elle nous est favorable, mais aussi lorsqu’elle favorise les autres. Autrement dit, il faut l’observer en tout temps.

Lorsque nous sommes arrivés à la banque, elle était fermée. Mais on nous a ouvert après que j’ai eu frappé à la porte. J’ai expliqué que la banque avait fait une erreur en me payant mon chèque, et que je souhaitais voir le caissier ou le trésorier. On m’a laissé entrer, et je suis allé trouver le caissier qui m’avait servi. Il a été infiniment soulagé lorsque je lui ai rendu le trop perçu: il avait été bouleversé par cette perte, qu’il aurait dû combler sur son propre salaire. Je ne puis décrire la chaleur avec laquelle il m’a remercié au nom de sa famille, qui semblait avoir un urgent besoin de son salaire. Je suis sorti de la banque avec le sentiment d’avoir gagné un grand prix.

Trois jours plus tard, mon chef m’a fait venir dans son bureau pour me féliciter d’avoir, par mon honnêteté, fait jouir notre entreprise d’une très bonne réputation auprès de la banque. La semaine suivante, j’ai été de nouveau appelé dans son bureau. Le comptable et le directeur général étaient là, l’air très sérieux, et j’ai éprouvé quelque inquiétude. Ils m’ont alors proposé un nouvel emploi dans une entreprise qu’ils commençaient à organiser. J’y serais chargé de la gestion. Ils n’avaient pas pensé à moi auparavant, mais mon honnêteté les avait incités à m’offrir le poste malgré mon âge.

J’ai ainsi appris à gérer une entreprise sous tous ses aspects et cela m’a donné de l’expérience pour remplir, par la suite, des fonctions toujours plus importantes. Comme vous le voyez, l’expérience professionnelle n’est pas toujours l’élément primordial. Les valeurs morales et spirituelles sont, elles aussi, capitales. Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce), explique dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Chaque stade successif d’expérience révèle des vues nouvelles de bonté et d’amour divins. » Science et Santé, p. 66.

L’avenir ne nous arrive pas sur un plateau. Si nous le désirons meilleur, il nous faut exercer la faculté spirituelle de discerner la suprématie de Dieu et la sécurité de l’homme gouverné par la sagesse divine. Il nous faut exprimer la nature divine en brandissant les drapeaux de la justice, de la vérité, de la pureté, de l’honnêteté et de l’amour. Avec la force spirituelle qui nous vient de Dieu, nous pouvons tous progresser avec dignité.

L’esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi,
car l’Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ;
il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé,
pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance ;...
pour accorder aux affligés de Sion,
pour leur donner un diadème au lieu de la cendre,
une huile de joie au lieu du deuil,
un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu,
afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice,
une plantation de l’Éternel, pour servir à sa gloire.

Ésaïe 61:1, 3

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