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Ce que nous ne perdrons jamais

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1994


Imaginez Que Vous receviez un télégramme d’une amie qui fait une croisière en mer. Elle vient de laisser tomber son alliance de diamants par-dessus bord et elle vous demande de l’aider par la prière. Quelle est l’aide à laquelle elle s’attend ? S’attend-elle même à retrouver l’alliance ? Ce n’est pas impossible. Mais quelle est la véritable raison de sa demande ?

C’est en se tournant vers Dieu qu’on découvre la véritable valeur de la prière. Celle-ci doit avoir un mobile désintéressé. Elle nous permet alors de mieux percevoir que Dieu nous rend invulnérables à toute perte.

La prière n’est pas toujours exaucée comme nous l’avions déterminé ou espéré. Mais toute prière sincère, fondée sur la compréhension, même minime, de la perfection absolue de Dieu, nous bénit et apporte la guérison dans notre conscience. Cela nous amène souvent à trouver ce que nous pensions être inaccessible. Et nous gagnons inévitablement: nous gagnons une douce paix intérieure et nous voyons s’atténuer le désespoir ou le sentiment de perte.

Quels sont nos mobiles et notre but lorsque nous prions ? Est-ce ce de glorifier Dieu ? De demander l’accomplissement de « Ta volonté », et non de « ma volonté » ? Le fait de rechercher Sa volonté nous permet de découvrir un véritable trésor, car il nous est alors révélé que le royaume des cieux, l’harmonie éternelle, est « proche».

Comme nous l’apprend la Bible, Dieu est Esprit. Donc tout ce que Dieu crée est spirituel, à jamais intact, complet, et ne peut se perdre. Lorsque nous percevons cette vérité, nous comprenons que la volonté de Dieu est toujours bonne. C’est en Sa volonté parfaite que la prière nous apprend à mettre notre confiance. Il est essentiel, et même vital, de refuser toute réalité à la notion de perte, qu’il s’agisse d’une babiole ou d’un trésor. Pourquoi, demanderez-vous ? Parce que la notion de perte contredit la réalité spirituelle de la création, le fait que Dieu pourvoit sans cesse aux besoins de l’homme.

En consultant les Écritures, on apprend que « les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles » II Cor. 4:18.. Ce qui est éternel peut-il être déplacé ou détruit ? La vérité peut-elle se perdre, l’amour, cesser d’exister, la joie, disparaître et le bien, s’évanouir ?

La perte d’une bague de diamants est importante, à cause de la valeur tant sentimentale que marchande du bijou, mais elle semble insignifiante si on la compare aux graves problèmes que bien des gens rencontrent aujourd’hui: perte de son emploi, de son foyer, de ses amis, de sa famille, de sa santé, de sa liberté, voire de sa paix intérieure. La prière peut-elle répondre aux besoins ainsi créés ? Oui, bien sûr. La prière nous communique une force et un courage inépuisables, nous procure la liberté et le réconfort, nous permet de discerner le chemin indiqué par Dieu et nous révèle la solution de nos problèmes. N’est-ce pas là ce qu’en réalité nous cherchons, ce que nous considérons infiniment précieux ? Lorsque nous nous sentons aimés et guidés par Dieu, la porte s’ouvre aux preuves concrètes de Sa sollicitude.

Puisque Dieu est l’Entendement et le seul Créateur, que crée l’Entendement ? Tout ce qu’il crée est complètement spirituel et spirituellement complet. L’Entendement crée des idées, et non pas des objets matériels. Les objets peuvent se perdre, mais la substance d’une idée est spirituelle, à jamais dans l’Entendement dont elle est inséparable, et elle ne saurait se perdre. C’est en nous appuyant sur cette base que nous démontrons, dans notre vie, que toute perte est illégitime.

Lorsque notre cœur se tourne vers Dieu, nous prenons conscience de ces faits. Nous comprenons que rien de ce qui a son origine dans l’Entendement ne saurait se perdre. La mémoire est une faculté de l’Entendement: l’Entendement n’oublie rien et ne perd rien. Même si cela ne nous paraît pas toujours évident, c’est là un fait éternel.

Croyons-nous avoir perdu le soleil lorsque nous n’en voyons pas les rayons ? Grâce à l’astronomie, nous ne doutons pas de la permanence de notre astre. Nous savons qu’il serait absurde d’affirmer que nous l’avons perdu.

S’il appartenait aux sens corporels limités de déterminer la nature de l’homme, il nous faudrait bien admettre que cet homme est mortel, né de la matière et voué à des pertes inévitables: perte de l’innocence, de l’amour, de la joie, perte d’espoirs et d’occasions favorables, déclin des facultés et de la santé et, en fin de compte, perte de la vie elle-même. Or, le sens spirituel, qui nous vient de Dieu, nous donne l’intuition qu’il existe quelque chose de mieux. Dieu n’aurait pu concevoir un plan aussi imparfait. Forts de cette conviction, nous mettons notre confiance dans les choses invisibles ou, comme l’explique l’Épître aux Romains, dans les « choses de l’esprit» Rom. 8:5..

Mary Baker Eddy écrit dans un de ses poèmes: « Si l’on me hait, rends mon amour plus grand, / Dieu bon, qui changes toute perte en gain ! » Écrits divers, p. 389. C’est un gain de perdre le concept erroné d’un homme matériel et soumis aux pertes qu’accepte et permet la croyance humaine. Il faut se dresser contre ces fausses croyances ! Une conception matérialiste, erronée des choses ne saurait altérer la vérité, pas plus qu’elle ne peut cacher la réalité spirituelle pour toujours.

Certes, la vie humaine représente un défi. Mais nous pouvons le relever et nous dresser contre les prétentions agressives, plutôt que d’en être victimes. C’est à nous de choisir. Il y a peu, un incident me l’a rappelé avec insistance. J’entendais la radio en bruit de fond et certaines chansons parlaient de naître pour perdre. D’habitude, j’aime le blues, mais là, ma vigilance fut éveillée et je me mis à réfléchir à la notion de perte et d’échec.

Comment espérer une vie pleine de santé et de joie si nous n’affrontons pas ce que suggère l’entendement charnel prétendant qu’il n’y a pas d’espoir ? Nous affirmons, à l’inverse, que l’homme, à l’image de Dieu, ne saurait perdre quoi que ce soit, mais qu’il jouit d’une plénitude éternelle, et nous contribuons ainsi à guérir le désespoir. N’est-ce pas là un point capital pour nous tous ? Dans la mesure où chacun de nous est réceptif à la loi de Dieu, qui restitue tout ce qui fait défaut, tout sentiment d’être incomplet cède devant la perception de notre plénitude. L’innocence, la liberté, la santé et la joie innées de l’homme nous apparaissent mieux, et cette perception ne peut que profiter aussi à notre prochain. Il est inévitable qu’elle fasse de nous de meilleurs guérisseurs.

Apparemment, Mary Baker Eddy perdit, pour un temps, ce qui lui était le plus cher: sa famille, ses amis, la santé, la sécurité matérielle. Mais elle ne fut jamais privée de la compréhension qu’elle avait de Dieu et de Sa toute-puissance. Elle triompha de l’adversitè et prouva ce qu’elle écrit dans Science et Santé: « Il est impossible que l’homme perde quoi que ce soit de réel, puisque Dieu est tout et que l’homme Le possède éternellement. » Et cela vient après l’affirmation suivante: « Le corps et l’entendement matériels sont temporels, mais l’homme réel est spirituel et éternel. L’identité de l’homme réel n’est pas perdue, mais trouvée grâce à cette explication; car par elle l’infinitude consciente de l’existence et de toute identité est discernée et demeure inchangée.» Science et Santé, p. 302.

Nous avons eu, il y a quelques années, l’occasion de constater que ces phrases sont plus qu’un simple encouragement. Mon mari a présenté les symptômes d’une attaque. Il était en partie paralysé et avait perdu l’usage de ses bras et de ses mains. Sa mémoire aussi était touchée. C’était affreux, car il était musicien de profession. Nous attachant à l’idée que la loi de Dieu, qui restitue toute perte, est sans cesse en opération et ne peut être paralysée, nous avons eu recours à notre Père céleste, certains que la prière apporterait à mon mari la liberté attendue.

Nous avons reconnu que le Principe divin, démontré par Jésus en faisant retrouver son état normal à l’homme qui avait la main sèche (voir Matth. 12:10-13), opérait pour nous à l’instant même. Nous n’avions ni doute ni crainte, et revendiquions la capacité que Dieu a donnée à l’homme de se mouvoir et de vivre sans entraves. Cette façon de prier nous a soutenus, comme dans bien des circonstances antérieures. Notre foi était active et ferme. L’effet restaurateur de la Vérité divine a pu ainsi se manifester, et mon mari a retrouvé toute sa dextérité manuelle. Peu à peu, il a récupéré la maîtrise normale de son corps et de son esprit. Aujourd’hui, nous partageons à nouveau les joies de la vie et de la musique qu’il s’est remis à jouer. Cet énoncé de Science et Santé, notre livre d’étude, nous a aussi beaucoup apporté au cours de cette épreuve: « Si l’erreur dit: “J’ai perdu la mémoire”, contredisez-la. Aucune faculté de l’Entendement ne se perd. Dans la Science, tout l’être est éternel, spirituel, parfait, harmonieux en toute action.» Ibid., p. 407.

Confrontés à la supposition que quelque chose a été perdu, les Scientistes Chrétiens peuvent la contredire, et en général ils le font. D’un point de vue spirituel, absolu, la notion de perte ne fait pas partie de la vérité de l’existence. Notre prière est une affirmation de la présence constante du bien et une négation de tout ce qui prétend cacher cette vérité. Nous reconnaissons la tendre sollicitude de Dieu et la puissance de Sa loi qui rétablit tout. Nous prions jusqu’à ce que nous le ressentions vraiment. Alors, la réalité de notre être se révèle de manière tangible dans notre vie.

L’entendement humain peut subir une influence adverse et croire qu’il soit impossible d’éviter les pertes, minimes ou catastrophiques. Nous devons contester cette prétention et la rejeter. Ceux qui pratiquent la guérison par la Science Chrétienne oublient parfois l’importance de nier cette prétention pour la remplacer par la conscience de l’omniprésence et de la toute-puissance de Dieu.

Christ Jésus, notre Guide, donna le conseil suivant: « Cherchez, et vous trouverez.» Matth. 7:7. Pouvons-nous cesser de chercher... et par conséquent de trouver ? Avons-nous renoncé à l’aspect fascinant que revêt l’existence lorsque nous cherchons à toujours mieux comprendre la vérité de l’être ? Peu importe ce que prétendent la scène humaine ou les opinions du monde: la mentalité de perdant fait partie d’une tragédie dans laquelle l’homme créé par Dieu ne joue aucun rôle. Elle n’a aucun rapport avec l’existence spirituelle, réelle.

Comme les suggestions qui résident dans la conscience humaine sans être contestées sont subtiles et engourdissantes ! Pensons par exemple à celles qui suscitent une perte d’intérêt pour l’étude assidue de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy ou pour la participation aux activités de l’église. Pour la plupart, nous avons déjà été tentés par cette prétention insidieuse. Or, comment pouvons-nous stimuler les autres si nous ne nous sommes pas d’abord secoués nous-mêmes pour chasser ces pensées diaboliques et les remplacer par la vérité ?

Si nous souffrons de la croyance que nous avons perdu quelque chose, nous ne devons ni l’accepter ni nous décourager, quel que soit l’objet perdu ou la durée de la perte. La notion de perte ne doit pas s’insinuer dans la façon dont nous concevons la vie. Ce n’est qu’une négation de la suprématie de Dieu !

Attachez-vous à votre identité d’enfant bien-aimé de Dieu ! Défendez la perception que vous en avez ! Toute identité est spirituelle, intacte et indivisible. Elle ne peut donc perdre aucun de ses éléments. Nous ne sommes pas les victimes de situations qui échappent à notre contrôle. Grâce à nos prières assidues, nous découvrons que notre force et notre sens spirituels sont intacts. La véritable prière cherche à être guidée par Dieu, et elle trouve la bonne direction. En réalité, pouvons-nous perdre le contact avec Dieu ? Jamais !

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