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Pas de partage dans la pensée

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1994


Les Pharisiens Accusaient Christ Jésus de guérir par Béelzébul, prince des démons. Mais, nous dit la Bible, « comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit: Tout royaume divisé contre lui-même est dévasté, et toute ville ou maison divisée contre elle-même ne peut subsister » Matth. 12:25.. Jésus n'indiquait-il pas en fait que le bien ne peut venir du mal, car ce sont des contraires ? Pour le mal, faire le bien serait se détruire.

Par cette déclaration, Jésus rejetait aussi un concept dualiste de l'existence, qui affirme que le mal et le bien sont tous deux réels. Le Maître savait qu'on ne peut être irrésolu si la façon de voir est spirituelle. La perception spirituelle n'est jamais floue, car elle n'a qu'une seule norme, la Vérité parfaite et définitive, qui est l'Esprit, Dieu.

Le Premier Commandement expose clairement ce que la Vérité exige de nous. Nous lisons dans un des ouvrages de Mary Baker Eddy: « Le Premier Commandement: "Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face [devant moi]", provoque cette question: « Que signifie ce Moi — l'Esprit, ou la matière ? Il ne signifie certainement pas une idole taillée, et doit signifier l'Esprit. Donc ce commandement veut dire: Tu ne reconnaîtras ni intelligence ni vie dans la matière, et tu n'y trouveras ni plaisir ni souffrance. » Écrits divers, p. 28.

Il n'y a pas d'irrésolution dans le Premier Commandement, pas de dualisme dans la Parole de Dieu. Dieu ne produit pas de formes spirituelles de vérité qui doivent lutter contre des formes matérielles d'erreur, pas de royaume divisé contre lui-même. Seule existe la réalité de Son royaume spirituel, non partagé, l'unique norme divine pour laquelle le bien est seul réel. Mais nous devons lier ce fait à notre existence, si nous voulons en éprouver les effets guérisseurs.

Par exemple, une santé humaine, bonne ou mauvaise en apparence, est l'effet de la perception humaine. Une santé médiocre et limitée est-elle une réalité ? La connaissance empirique, ou pensée du monde, qui accepte la réalité d'une mauvaise santé (pour une raison ou pour une autre) définit-elle vraiment la réalité ? Un point de vue dualiste nous conduirait à répondre par l'affirmative. Mais la norme unique de la confiance en Dieu seul nous donne un point de vue totalement différent.

D'après cette norme spirituelle, tout ce qui nous paraît inharmonieux est un état de conscience qui ne connaît ni n'exprime la vérité de notre être réel. Cette inharmonie n'est pas une réalité, c'est une suggestion erronée selon laquelle la matière imparfaite serait réelle, que l'inharmonie se présente sous forme de maladie, de pénurie, de péché ou de mort. Même ce qui semble être harmonieux sur le plan matériel peut refléter un état de pensée qui n'exprime pas la vérité de notre être réel. Dans le premier cas, l'inharmonie semble être une forme de la matière imparfaite, tandis que dans le second, l'harmonie se présente comme une forme de matière parfaite. Dans un cas comme dans l'autre, on accepte que la matière soit réelle, à la fois bonne et mauvaise.

En parlant de Christ Jésus, Mary Baker Eddy écrit dans son Message de 1901: « Le Maître démontrait ce qu'il enseignait. S'il avait enseigné à la fois le pouvoir de l'Esprit et celui de la matière, son enseignement aurait été aussi contradictoire que le mélange du bien et du mal, ce dernier étant supérieur, mélange que Satan réclamait au commencement... Jésus compara ces contradictions évidentes à un royaume divisé contre lui-même, qui ne peut subsister. » Message de 1901, p. 25.

Quand l'erreur qui se présente est une mauvaise santé, il s'agit de l'effet visible d'une perception humaine erronée, ou entendement mortel. Pour obtenir la guérison, nous avons besoin avant tout de perception spirituelle, d'une solide compréhension de la cause et de l'effet. La manifestation d'une bonne santé, coïncidant avec le pur concept spirituel de l'inséparabilité de l'homme et de Dieu, est l'effet de la révélation divine qui vient à la conscience humaine et qui est comprise. Une santé parfaite est véritablement la perception spirituelle parfaite, la norme divine de la réalité.

Les gens sont victimes, bien plus qu'ils ne s'en rendent compte, d'une résistance à la réalité spirituelle, résistance involontaire ou fruit de l'ignorance. Nous laisser faire, c'est permettre à la matière et à ses prétentions de nous diriger, parce que nous en avons accepté la réalité. C'est agir inconsciemment d'une manière contraire à la vérité de l'être spirituel. En d'autres termes, les gens peuvent, sans le savoir, résister au Christ, la Vérité, nier la présence concrète de la Parole divine, le royaume de Dieu qui est déjà au-dedans de notre conscience. La manière dont nous pouvons être amenés à agir ainsi est si subtile qu'elle échappe à notre attention. La personne qui a tendance à s'attarder sur des symptômes, physiques ou autres, est souvent parfaitement inconsciente qu'elle résiste à la Vérité.

Par contraste, Christ Jésus guérissait en opposition directe avec les croyances mortelles. Il connaissait et prouvait l'unité et l'unicité de Dieu, le bien. Accepter les conditions ou symptômes matériels émanant de l'entendement mortel, ç'aurait été pour lui résister à la réalité divine.

Si nous souhaitons suivre le Sauveur, nous devons admettre les faits de notre nature spirituelle et rejeter les croyances matérielles en en percevant la totale inutilité. Nous pouvons commencer à nous voir comme l'enfant de Dieu, entièrement spirituel et inséparable de Lui. C'est ainsi que nous pouvons surmonter l'acceptation involontaire de l'erreur sous ses nombreux déguisements.

La façon dont nous répondons à la question: « Qu'est-ce que la vérité ? » peut aussi révéler un point de vue dualiste. Sans même nous en apercevoir, nous utilisons la plupart du temps un procédé de rationalisation humaine. Nous devrions comprendre au contraire que le raisonnement du sens matériel est d'un conseil limité et peu fiable, parce qu'il s'appuie sur le faux critère de la réalité de la matière. Le fait de régénérer notre pensée, de devenir mieux conscients de notre identité véritable, nous apportera un concept spirituel, renouvelé, de notre être réel. Cette régénération, cet éveil de la pensée humaine qui la fait passer des croyances matérielles à la compréhension spirituelle, est un processus d'origine divine. C'est Dieu qui l'inspire, c'est Dieu qui le dirige.

En réponse à une question sur le renouvellement de toutes choses mentionné par l'Évangile, Mary Baker Eddy explique dans Écrits divers: « C'est l'apparition de la loi divine à la compréhension humaine, la spiritualisation qui vient du sens spirituel par contraste avec le témoignage des prétendus sens matériels. » Écrits divers, p. 73.

C'est l'Entendement divin et non pas le sens personnel qui gouverne. A mesure que nous en prenons conscience et le prouvons, la vie réelle se révèle et l'harmonie de notre être véritable se manifeste. La régénération de la pensée est un processus constant de purification et de guérison par lequel l'existence humaine cède au divin. L'épanouissement de la Vérité dans notre conscience, c'est notre sentiment d'unité avec Dieu, une révélation divine de notre être véritable, pour lequel il n'existe pas de partage.

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