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« Je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1993


Le Pourquoi de nos actes s’efface parfois derrière les actes eux-mêmes. Et pourtant, nos motifs, le but que nous poursuivons, influencent notre façon d’agir et peuvent avoir une très grande portée non seulement pour nous, mais encore pour le monde entier.

De nombreux spécialistes prédisent que la terre va connaître une très grave surpopulation. En fait, elle sévit déjà dans certains endroits de la planète, entraînant famine, détérioration de l’environnement et chômage massif.

L’objectif poursuivi par chacun peut sembler très éloigné de ce problème de surpopulation. Il existe cependant un rapport direct entre les deux. Dans certaines civilisations, par exemple, une des raisons de l’augmentation de la natalité est qu’on accorde plus de valeur à la naissance d’un garçon qu’à celle d’une fille. Ce qui revient à dire aux femmes: « Votre but est d’avoir des fils. »

Nous vivons peut-être dans une civilisation où l’on a une conception différente du but de la femme, dans un endroit où notre bienêtre futur ne dépend pas de fils qui pourvoient à nos besoins, où la misère, l’angoisse et le désespoir ne sont pas extrêmes au point de conduire au meurtre des petites filles. Cependant, quels que soient l’endroit où nous habitons et les circonstances dans lesquelles nous vivons, nous avons tout avantage à mieux comprendre notre vrai Créateur, Dieu, et ce que nous sommes réellement: Ses enfants spirituels. Il nous est précieux de savoir où repose la véritable sécurité et quel est notre vrai but. Si nous parvenions à une idée plus exacte de notre but et de notre identité, à les concevoir d’un point de vue toujours plus spirituel, cela répondrait inévitablement aux grands besoins de l’humanité. Cela contribuerait, si peu soit-il, à résoudre le problème de la surpopulation. Nous avons donc là une occasion merveilleuse d’aimer notre prochain grâce à une notion exacte de notre but individuel.

Selon la croyance courante, l’identité est biologique, et l’homme est un créateur personnel. Vu sous cet angle, chacun est programmé par ses gènes et son sexe dans le but de perpétuer l’espèce. La sécurité est déterminée par la situation économique et par des rencontres ou des événements aléatoires.

Notre intuition ne nous pousse-t-elle pas à nous révolter contre toutes les restrictions qu’engendre cette vue matérielle du monde ? N’aspirons-nous pas à une sécurité qui soit réelle, qui ne dépende pas des incertitudes de la vie matérielle ? Ne sentons-nous pas, au fond de nous-mêmes, que les rôles et les étiquettes qui nous ont été attribués ne nous définissent pas tout à fait, même s’ils nous satisfont.

Cela indique que notre raison d’être, en définitive, est bien différente de ce que perçoit un concept matériel de l’identité ; nous ne sommes pas simplement destinés à être des parents ou des employés, si essentielles que soient ces tâches. Puisqu’il manifeste nos intentions et nos desseins les plus profonds, notre but n’est-il pas bien plus lié aux qualités de pensée que nous exprimons qu’à des conditions extérieures ?

La Bible montre qu’en vérité, la pensée de l’homme vient du seul Dieu qui soit, parce que ce Dieu omniscient a créé l’homme à Son image, à l’image de l’Esprit. Aussi, la pensée, le but et l’identité véritables de l’homme sont forcément spirituels. Et, puisqu’ils sont spirituels, ils sont tout à fait indépendants des circonstances matérielles, même si, à première vue, il ne semble pas en être ainsi ! Mais, dans la mesure où nous exprimons les qualités divines et pures qui constituent notre nature réelle, manifestant de notre mieux la sincérité et la bonté, nous percevrons mieux le but que Dieu nous a donné et nous l’atteindrons.

Loin de nous limiter, cet objectif nous libère. Il consiste à manifester la nature du Créateur suprême et unique. Nous n’avons pas à nous demander comment nous allons y parvenir, et nous ne pouvons échouer dans cette tâche, qui est tout à fait naturelle pour les enfants du Dieu tout-puissant et infaillible. Dieu crée Ses enfants pour qu’ils accomplissent Son dessein.

Un concept spirituel plus élevé de notre objectif nous amène à mieux comprendre que la sécurité et la réussite véritables ne sont pas extérieures à l’homme. En fait, elles sont propres à sa nature. Donc, fondamentalement, notre sécurité est liée au caractère indestructible du rapport qui nous unit à Dieu, puisque nous sommes Sa ressemblance. Et la réussite n’est pas quelque insaisissable trésor qui nous attend peut-être à la fin d’un pénible voyage. Au contraire, elle fait partie de notre être même, parce que l’homme ne peut jamais être moins que l’expression parfaite, satisfaite, de la nature divine.

Pour mieux percevoir cette réussite, nous devons peu à peu renoncer à l’idée qu’on se fait en général du bonheur, à la conviction qu’il dépend de la position sociale ou d’un certain nombre d’enfants. A mesure que nous dépassons ces notions, notre concept de plus en plus spirituel de l’identité pourrait bien nous donner une compréhension nouvelle de la famille, qui dépasse de beaucoup les liens du sang. Nous entrevoyons ce qu’implique la promesse que Dieu fit à Abraham dans la Genèse: «Je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel. » Gen. 22:17. Cela nous permet de nous débarrasser du sentiment pénible que, faute d’avoir le nombre de filles et de garçons désiré, il nous manque quelque chose. Nous comprenons mieux que chaque enfant reflète le seul Amour infini et divin; à ce titre, tous méritent notre attention affectueuse, et non pas uniquement ceux de notre famille immédiate, et ils peuvent enrichir notre existence.

Cela nous donne une petite idée de cette postérité aussi innombrable que les étoiles qui brillent dans le ciel nocturne. Cette image nous parle d’abondance, pas de surpopulation. Elle oriente notre pensée vers la toute-puissance de Dieu, le seul Créateur suprême.

Nous ne trouvons pas l’abondance en comptant les mortels ! Ceux-ci ne font pas partie de la famille de Dieu. Ils sont une fausse représentation de la création de l’Esprit, l’Entendement divin, qui est la seule création.

Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « Un monde matériel implique un entendement mortel et l’homme en tant que créateur. La création divine scientifique proclame l’Entendement immortel et l’univers créé par Dieu. » Elle poursuit ainsi: « L’Entendement infini crée et gouverne tout, de la molécule mentale à l’infinité... La création se manifeste perpétuellement et doit toujours continuer à se manifester en raison de sa source inépuisable. » Science et Santé, p. 507.

Le fait d’accepter la création de l’Esprit comme la seule création véritable ne nous prive pas du rôle dévolu aux parents. Comprendre que le Principe divin, l’Amour, et non la matière, est le seul Créateur, fortifie plutôt notre amour paternel ou maternel et multiplie les possibilités de l’exprimer, parce que nous saisissons mieux que cet amour n’est pas un sentiment personnel, mais qu’il a son origine en Dieu. Notre horizon s’élargira et nous deviendrons conscients du contexte planétaire dans lequel nous agissons, ce qui contribuera sans aucun doute aux efforts consciencieux déployés dans le monde entier pour élever le niveau de vie de l’humanité.

Dans un livre qu’elle écrivit sur la situation des femmes en Inde, Mme Elisabeth Bumiller rapporte une préoccupation commune à d’autres pays confrontés à la surpopulation. Elle cite un des principaux responsables des services de protection de la famille en Inde: « Si nous comptons sur l’amélioration du niveau de vie [pour faire baisser la natalité], alors cette baisse arrivera trop tard. Nous ne disposons pas de cent ans pour en faire la preuve. » May You Be the Mother of a Hundred Sons: A Journey Among the Women of India (New York: Random House, 1990), p. 279. En lisant cela, il est réconfortant de savoir que, grâce au pouvoir du Christ éternel, la Vérité, les obstacles infranchissables que semblent constituer l’excès ou le manque de temps peuvent être renversés, et qu’un meilleur concept du but à poursuivre aidera directement notre prochain.

C’est ce qu’a pu vérifier une personne qui enseigne dans un programme de scolarisation élémentaire pour adultes, dans un pays développé. Ses élèves sont pour la plupart des mères prises en charge par des services sociaux. Ce programme n’a pas pour but de faire baisser la natalité, mais l’accent qu’il met sur l’alphabétisation dénote une préoccupation commune à bien des pays en voie de développement, où l’alphabétisation des femmes est souvent un facteur essentiel pour le planning familial.

Grâce à la Science Chrétienne, cet enseignant a mieux compris que les progrès ne sont ni fastidieux ni aléatoires. Ils résultent de l’ordre infaillible de la perfection divine, omnipotente. Pour lui, cet ordre représente surtout le droit à la poursuite d’un but individuel, constructif et libérateur. Il trouve naturel de penser que ses élèves sont gouvernés par cette loi.

Il fut décidé un jour qu’une jeune mère, qui suivait le programme depuis environ six mois, travaillerait à plein temps avec ce professeur. Jusque-là, elle s’était montrée apathique et morose. En quelques jours, son attitude changea à tel point que d’autres le remarquèrent. Elle souriait et prenait des initiatives. Elle déclara qu’auparavant elle n’avait aucun espoir, mais que maintenant elle se sentait des capacités qui pouvaient servir d’exemple à ses jeunes enfants. Elle manifesta tout son enthousiasme lors d’un stage de formation professionnelle, prouvant ainsi que sa détermination n’était pas éphémère.

Que s’était-il passé ? L’enseignant n’attribuait pas la réussite de la jeune femme et la prise de conscience de son but uniquement à la compassion et à l’intérêt qui lui avaient été manifestés, mais surtout à la loi divine du bien qui permet une telle sollicitude, au Christ toujours actif, la Vérité, qui libère l’humanité des restrictions matérielles. Son espoir de la voir progresser reposait sur son acceptation de ce fait divin.

L’influence du Christ, qui avait fait prendre conscience à cette femme de son but et de ses capacités véritables, n’est certes pas limitée aux prétendus pays développés ! En fait, le Christ exclut des étiquettes telles que « développé » ou « en développement » et embrasse tout dans l’amour parfait de l’Amour divin.

Quel que soit le rôle que la société lui attribue, chacun a une famille aussi rayonnante et aussi nombreuse que les étoiles du ciel la famille intemporelle et parfaite des enfants du même Père-Mère Dieu. La compréhension de cette vérité fait partie de notre but véritable, car nous sommes les témoins de la totalité divine. Nous avons aujourd’hui le privilège d’entrevoir ces vérités et de les approfondir par nos prières. Nous soutenons ainsi les progrès légitimes des hommes et des femmes, des garçons et des filles, dans le monde entier.

Je rends continuellement grâces à mon Dieu,
faisant mention de toi dans mes prières,
parce que je suis informé de la foi
que tu as au Seigneur Jésus
et de ta charité pour tous les saints.
Je lui demande que ta participation à la foi
soit efficace pour la cause de Christ,
en faisant reconnaître en nous toute espèce de bien.

Philémon 1:4–6

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