Elle Descendit les escaliers de sa maison, s’apprêtant à faire un tour en ville. Au bas des marches, elle s’arrêta net: un homme, étendu de tout son long, dormait sur le trottoir.
Elle essaya en vain de le réveiller. Puis elle remarqua qu’il était bien mal chaussé. Elle remonta jusqu’à la chambre de son fils, où elle trouva des chaussettes propres et une paire de chaussures qui iraient à l’homme. Elle redescendit et les lui mit aux pieds. Quand enfin il se réveilla, il s’assit pour la remercier. Elle poursuivit alors son chemin.
Une voisine qui travaillait dans son jardin me rapporta l’incident. L’acte de gentillesse de cette femme n’est pas sans rapport avec l’histoire du Samaritain qui secourut avec une grande bienveillance le blessé qu’il avait trouvé au bord de la route.
Cependant, les souffrances qu’endure cet homme requièrent une aide bien plus grande. Lorsque nous regardons autour de nous, dans nos villes et nos villages, nous ne pouvons pas faire trois pas sans croiser quelqu’un dont l’attitude nous dise: « J’ai besoin qu’on s’occupe de moi. » Or, la Bible l’atteste de bien des façons, « Dieu s’occupe de vous ». S’agit-il d’une promesse vide et lointaine ?
Loin d’être vide ou irréaliste, cette promesse divine révèle, maintenant même, la présence parmi nous d’un amour qui guérit. Au milieu des manifestations si agressives de maladie, de faim, de brutalité, ou d’une totale indifférence, il se peut que la tendresse ne saute pas aux yeux. Elle est pourtant sans cesse présente. Pourquoi en sommes-nous sûrs ? Parce que Dieu, l’Amour infini, est présent, et qu’Il est la source de tout ce qui est bon et bienveillant.
Une parente fut un jour opérée d’un cancer des intestins. Les médecins admirent avec tristesse que l’opération n’avait pas réussi et prédirent que cette jeune femme n’avait sans doute pas plus d’une année à vivre.
Tout traitement médical fut alors interrompu. Avec l’aide de la Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ´saïennce), cette personne se tourna vers Dieu pour être guérie. Elle recouvra une santé parfaite, et, six ans plus tard, quand elle rencontra un des médecins qui l’avaient soignée, celui-ci hocha la tête en signe d’incrédulité.
Qu’est-ce qui lui avait permis d’échapper à la terrible prédiction ? C’était la présence calme et puissante de Dieu, perçue grâce à de ferventes prières. Le frère de la jeune femme, qui était praticien de la Science Chrétienne, était venu d’un autre État afin de pouvoir consacrer tout son temps à prier avec elle. Ensemble, ils se penchèrent sur la Bible et le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy.
Notre parente, affamée de nourritures spirituelles, comprit que Dieu est l’Amour divin toujours présent. Elle en vint à se sentir directement concernée par la vérité de l’être discernée par Jésus, savoir que l’homme est l’image et la ressemblance spirituelles de Dieu. Puisque nous sommes les enfants de Dieu, notre vraie nature n’a rien à voir avec la chair; elle est spirituelle, soutenue par la force de l’Entendement suprême, Dieu, l’Amour qui inclut tout. Au bout de trois semaines, elle était en meilleure santé, plus dynamique et plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été. Elle ne ressentit jamais les souffrances et les symptômes annoncés.
Bien d’autres personnes découvrent que la guérison spirituelle n’est pas un miracle dû à une foi aveugle, mais un fait normal, naturel, de la vie chrétienne, qui se produit lorsque nous nous efforçons de mieux comprendre Dieu. Le Nouveau Testament résume en trois mots, « Dieu est amour » I Jean 4:8., toutes les tendres voies par lesquelles Dieu Se révèle dans l’Ancien Testament: Il est lumière, joie et réconfort; Il est Celui qui fortifie, soutient, guide, sauve et restaure. La constance de l’amour de Dieu fait que l’on peut se fier à Sa bonté.
Il peut arriver que le cours de notre vie semble loin d’être paisible, bien que nous demandions à Dieu de nous aider. Il nous faut alors revenir à la Bible pour trouver l’appui dont nous avons besoin.
La Science du christianisme nous fait voir que le Principe sur lequel se fondent les guérisons de Jésus est Dieu, l’Amour infini, et non un pouvoir personnel, limité, qui aide les uns et non les autres. Ce Principe infini, l’Amour éternel, est illimité et aime chacun de façon égale et impartiale.
Comment Dieu montre-t-Il Son impartialité ? Les chrétiens ont toujours reconnu la sollicitude infinie de Dieu au flot d’amour qui déborde de leur cœur. Comment reconnaître que Dieu est l’amour universel, si l’on ne manifeste pas soi-même cet amour ?
Cela explique que Dieu nous ait créés à Son image pour exprimer l’Amour parfait, pour refléter, ou manifester, Sa nature. Dieu exprime en l’homme l’intelligence, la compréhension, et Se révèle ainsi être l’Entendement divin. Il exprime en l’homme la créativité, l’utilité, la spontanéité, et Se révèle ainsi être la Vie immortelle. Il exprime en l’homme la sérénité, la paix, et s’affirme ainsi être l’Ame pleine de tendresse.
Chacun possède en lui-même cette douceur qui vient de Dieu, que ce soit au coin d’une rue animée, dans un bureau trépidant ou le matin du premier jour d’école. On la reconnaît sans peine. Elle se voit dans notre amour, qui exprime la nature divine par la générosité et la bienveillance. Cette douceur peut se manifester au début dans des gestes modestes, comme celui de procure des chaussures à quelqu’un, ainsi que le fit la voisine de mon amie. Mais son élan ne peut être circonscrit à des actes isolés. Lorsqu’elle émane de la compréhension du pouvoir divin, la sollicitude chrétienne est plus qu’un simple geste humain. Sa capacité de guérir et de transformer ne doit pas être sous-estimée; elle se développe sans cesse.
« Que l’amour désintéressé n’a-t-il pas réalisé pour la race humaine ? » demande Mary Baker Eddy avant de poursuivre ainsi: « ... le bien accompli et l’amour qui prévoit de nouvelles tâches stimulent la philanthropie et sont une récompense toujours présente. » Écrits divers, p. 238. Dans son désir humble et sincère d’aider l’humanité à comprendre la réalité spirituelle de l’existence, Mary Baker Eddy apprit ce que signifie refléter l’amour universel de Dieu en prières et en actes, et elle vit que cela apporte la guérison dans les situations les plus terribles.
La douceur est aujourd’hui un bien précieux. Nous entendons si souvent parler de drames et de douleur, à la télévision, à la radio, en famille ! La douceur contribue au bien spirituel du monde lorsque, silencieux, nous prions pour démontrer, sur le plan pratique, la nature de Dieu, Sa sollicitude infinie, et aider d’autres personnes à surmonter les problèmes de la vie quotidienne.
Jacob, le patriarche, devait être conscient de la valeur de la douceur, lorsqu’il se déplaçait avec toute sa famille vers un nouveau pays. Ne dit-il pas dans la Genèse: « J’avancerai tout doucement, au pas du troupeau qui est devant moi, et au pas des enfants » Gen. 33:14 (version synodale). ?
Imaginez ce que cette attitude pourrait signifier pour des millions de personnes aujourd’hui ! Il est matériellement impossible de parcourir le monde pour se tenir aux côtés de chaque réfugié, de chaque enfant affamé, de chaque chômeur ou de chaque personne dans le malheur, mais nous pouvons refléter cette tendresse, chaque jour, dans nos contacts avec les autres. C’est là un pas décisif dans la bonne direction, si nous voulons voir la douceur de l’amour de Dieu s’exprimer dans le monde d’aujourd’hui par une sollicitude et des guérisons chrétiennes authentiques.
C’est la bénédiction de l’Éternel qui enrichit,
et il ne la fait suivre d’aucun chagrin.
Proverbes 10:22
