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La prière et les affaires dans le monde

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1992


L’idée de prier sur la place du marché peut sembler nous ramener aux temps bibliques, mais elle prend une tout autre dimension si le marché dont nous parlons est l’arène dans laquelle les hommes s’attaquent à des problèmes de l’envergure de la dette mondiale. Comme ce récit nous le montre, la prière peut conduire à des décisions remarquables, permettre de trouver des solutions à certaines des questions les plus épineuses de notre époque. Nous cédons la parole à banquier dans le monde de la finance internationale, qui va nous faire part de son expérience.

En 1985, J’étais directeur de la succursale de ma banque dans une ville du tiers monde. Le travail était peu astreignant et toute la famille appréciait le style de vie très agréable dont nous jouissions. Pourtant, malgré tous les avantages de la situation, j’aspirais à travailler pour le progrès de l’humanité, et non pas seulement pour des profits personnels ou des commodités matérielles.

Ma femme et moi avons prié pour savoir que Dieu, l’Entendement divin, gouverne aussi bien le déroulement de notre vie que nos pensées. Animés par ce que nous ressentions comme un désir légitime et désintéressé, nous avons prévu de retourner à New York, bien que la banque ne puisse m’y offrir aucun emploi.

Peu avant notre départ, j’ai réfléchi à ce que la banque pourrait faire pour aider le pays que nous allions quitter et que nous aimions tant. La prière m’a donné une idée: j’ai vu comment nous pourrions aider ce pays, ainsi que d’autres, à réduire le coût de sa dette extérieure de manière substantielle. Nous pouvions appliquer certaines techniques de refinancement commercial aux prêts énormes accordés par le gouvernement américain, prêts pour lesquels le taux d’intérêt était fixé à un niveau très élevé pour des années.

Quelques jours plus tard, je me suis senti poussé à présenter cette idée lors d’une rencontre avec des responsables de l’ambassade des États-Unis, bien que l’idée ne soit encore qu’à l’état d’ébauche dans ma pensée. Comme les responsables impatients (et mon patron sceptique) me pressaient de fournir des détails, je fus appelé au téléphone. Pendant que j’étais hors de la salle de réunion, j’ai prié avec ferveur pour savoir que l’Entendement divin ne nous abandonne jamais en cours de route. Je savais que chaque idée de l’Entendement est complète et que les limites apparentes de mes propres capacités n’entraient pas en ligne de compte. C’est l’Entendement divin qui gouverne.

A mon retour dans la salle, je me suis mis à décrire la méthode à utiliser pour mener le projet à bien, sentant, à mesure que je parlais, que c’était l’Entendement divin qui s’exprimait par ma voix. Bien que je ne le sache pas alors, ce projet allait être ma seule tâche au cours des trois années à venir. En outre, il s’est trouvé que New York était le lieu de travail idéal à cause des exigences financières requises par la transaction. Il nous fallait aussi être assez proches de Washington pour pouvoir faire les démarches nécessaires à l’obtention de l’accord du gouvernement. Pour moi, ces premiers développements étaient une parfaite illustration d’un énoncé de Mary Baker Eddy. Elle écrit dans Science et Santé: « Les bons motifs donnent des ailes à la pensée, de la force et de la liberté à la parole et à l’action. »

Pourtant, après plus d’une année de travail, le fruit de mes efforts n’était guère visible. Le gouvernement américain était loin de donner son accord et, de toute façon, la banque pour laquelle je travaillais n’avait pas le personnel spécialisé nécessaire pour émettre le genre d’emprunt dont nous avions besoin. Je n’ai pas obtenu l’augmentation de salaire accordée à tous, et la banque parlait de me licencier. Les obstacles rencontrés par une idée que je sentais être inspirée par Dieu ne m’inquiétaient pas, mais j’ai réagi lorsque ma rétribution a été touchée et que j’ai couru le risque de devoir chercher un autre emploi. Alors que je m’appesantissais sur ces questions « personnelles », le découragement s’est emparé de moi et j’ai perdu de vue l’objectif réel du travail.

J’ai eu cependant recours à la prière. Ma femme aussi priait, et nous avons demandé à une praticienne de la Science Chrétienne de nous soutenir par la prière. Ma femme m’a aidé à comprendre que mon travail consistait à « m’occupe [r] des affaires de mon Père », selon les paroles mêmes de Christ Jésus. C’était donc à Dieu de me rétribuer ! La vérité de ces remarques m’a paru si évidente que je me suis replongé dans mon travail, libéré du fardeau des préoccupations égocentriques.

Moins d’un mois plus tard, je recevais une augmentation de salaire tout à fait imprévue, et il n’était plus question de me licencier. De plus, la banque allait bientôt créer un service chargé d’émettre des obligations, et ce nouveau service a très vite manifesté un vif intérêt pour mon travail. Au cours de l’année suivante, bien que les obstacles à l’approbation du gouvernement se soient multipliés, j’ai maintenu avec fermeté ce que j’avais compris: c’est l’Entendement divin, et non plusieurs entendements mortels, qui gouverne.

Au bout de quelque temps, le Congrès américain a voté une loi qui rendait possible le mécanisme nécessaire au refinancement. Et cette décision s’accompagnait d’une surprise de taille: alors que le projet de loi ne s’appliquait qu’à deux pays (dont celui où je vivais au tout début de cette aventure), la loi permettait à tous les pays débiteurs de profiter du procédé.

C’est le désir d’aider l’humanité qui avait inspiré cette idée et, peu à peu, mes collègues ont eux aussi été influencés par cette façon de voir. Ensemble, nous avons honnêtement entrepris d’aider les pays concernés à réduire le coût de leur dette grâce au refinancement et, à chaque fois, nous avons acquis le respect des fonctionnaires américains et internationaux qui intervenaient dans les transactions. Je m’assurais que tous les conseils que nous offrions aux différents pays étaient, dans toute la mesure du possible, à leur avantage aussi bien qu’à celui des États-Unis, et cela me procurait une certaine force morale. A la fin, cette attitude désintéressée a été couronnée de succès, et ma banque a été chargée d’effectuer les opérations pour une bonne moitié des pays participant au projet.

Grâce à la prière, de nombreux obstacles ont été surmontés à chaque phase des discussions, mais c’est au cours de la dernière, qui concernait un pays voisin de celui dans lequel j’avais habité, que j’ai le mieux vu le pouvoir de l’Entendement divin achever l’œuvre qu’il avait commencée. Au bout de deux ans de pourparlers et plusieurs mois de préparatifs, le jour même de l’émission de l’emprunt, la délégation à New York du pays concerné a reçu des conseils fallacieux et de fausses promesses d’une des banques qui était censée faire partie de notre groupement. Ébranlés, les délégués nous ont retiré la transaction pour l’attribuer à la banque concurrente; celle-ci leur promettait d’émettre l’emprunt le lendemain matin, utilisant pour ce faire les documents, les analyses et la structure financière qui nous avaient demandé des mois de travail ! Mes collègues et moi-même étions renversés par l’audace de cette manœuvre.

Pendant que les autres manifestaient leur colère, j’ai cherché un bureau tranquille d’où je pourrais appeler la praticienne. Elle m’a assuré qu’il existe une loi divine de justice et que c’est cette loi est à l’œuvre; l’Entendement divin est présent, même si la situation semble désespérée sur le plan humain. Elle a cité le livre de Michée, dans la Bible: « Ce que l’Éternel demande de toi, c'est que tu pratiques la justice, que tu aimes la miséricorde, et que tu marches humblement avec ton Dieu. » Pour terminer, elle m’a rappelé que les délégués du pays emprunteur et les membres de l’autre banque étaient les enfants de Dieu, aussi innocents que moi, et soumis comme moi à l’Entendement divin. Ce clair énoncé de la réalité des faits concernant notre client, nos partenaires et moi-même m’a profondément touché. La praticienne m’a assuré qu’elle continuerait de prier.

Je suis alors revenu dans la salle où mes collègues débordaient d’indignation. Il y régnait la colère et le désir de vengeance. Bien que la plupart des personnes présentes aient été mes supérieurs, je les ai dissuadées de prendre des mesures de rétorsion et les ai engagées à continuer de montrer que c’était nous qui servions le mieux les intérêts du pays en question. Aidé par un collègue, j’ai essayé de faire entendre raison aux représentants de ce pays. La discussion s’est poursuivie jusqu’à deux heures du matin, mais ils ont malgré tout décidé de poursuivre les transactions avec l’autre banque le lendemain matin.

Je parvenais cependant à mieux voir en eux les enfants de Dieu et à savoir que je suivais les voies de Dieu. J’étais heureux de me laisser guider par l’Entendement divin, même si cela signifiait que nous n’allions pas émettre cet emprunt le lendemain matin. Je me sentais si détendu que je ne suis pas allé me coucher tout de suite, accomplissant d’autres tâches qui étaient restées en souffrance.

Imaginez ma joie lorsqu’à six heures, la délégation a téléphoné pour dire que, de tous les avis qu’elle avait reçus, c’étaient les nôtres qu’elle estimait les plus sûrs, et qu’elle allait poursuivre les transactions avec nous ! Mes collègues étaient aussi stupéfaits de ce revirement qu’ils l’avaient été de l’apparent échec de la veille. Je ne pouvais que me réjouir et dire de tout cœur avec Paul: « Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu... » (Romains).

Ce dénouement m’a montré que, quelle que soit notre activité professionnelle, il existe toujours un moyen de démontrer l’amour de Dieu pour l’homme, et que nous pouvons être en harmonie avec l’Entendement divin dans tout ce que nous faisons.

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