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« C'est... à leurs fruits que vous les reconnaîtrez »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mai 1992


Quand J'étais Enfant, nous rendions souvent visite à un homme qui avait un jardin extraordinaire. Les fleurs étaient magnifiques et les légumes plus gros que tous ceux que j'avais pu voir ailleurs. Ce dont je me souviens le plus, ce sont les arbres fruitiers. Il y avait un prunier sur lequel poussaient trois sortes de prunes différentes, et un autre arbre donnait plusieurs espèces de poires ayant chacune un goût bien à elle.

Mais le plus curieux de tout, c'était un pommier entouré d'une clôture (pour tenir les enfants à l'écart). Cet arbre était très important pour le jardinier. Il voulait lui faire porter toutes sortes de fruits. Aussi avait-il greffé sur son tronc, avec le plus grand soin, des pousses de prunier et d'abricotier. Mais cela ne donna jamais rien. En fait, non seulement les greffons ne portèrent pas de fruits, mais ils n'eurent même pas de feuilles.

Imperturbable, le jardinier ne renonçait pas à son rêve. Il avait décidé que son arbre devait porter plusieurs sortes de fruits. Il imagina des procédés tout à fait complexes pour soutenir ses greffons avec des cordes. Mais, immanquablement, les nouvelles pousses mouraient et tombaient. Au bout de deux ans, la partie inférieure du pommier, correspondant à la partie expérimentale, avait un aspect plutôt bizarre, mais le haut de l'arbre continuait de produire des pommes comme il l'avait toujours fait. A contrecœur, le jardinier finit par renoncer à ses expériences.

En grandissant, j'appris que cet homme était un jardinier autodidacte très compétent, qui avait connu un certain succès avec les hybrides et les greffes. Mais il n'avait pas compris qu'il est impossible de combiner de cette façon différents genres ou différentes familles de plantes. Ses efforts pour faire pousser des prunes et des abricots sur un pommier étaient voués à l'échec dès le départ, même s'il ne s'en rendait pas compte.

Cette histoire a représenté pour moi une sorte de parabole, en me rappelant les explications de Christ Jésus sur la façon dont les chrétiens doivent apprendre à être efficaces, c'est-à-dire à « porter des fruits ». Il dit à ses disciples qu'ils ne pouvaient cueillir des raisins sur des épines ni des figues sur des chardons. Il ne parlait pas des greffes d'arbre, bien sûr, mais il leur faisait comprendre que la guérison, fruit du christianisme véritable, ne pouvait se produire qu'à condition de pratiquer le christianisme en stricte conformité avec l'esprit et les règles qu'il leur avait donnés.

« Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron », dit Christ Jésus dans l'Évangile selon Jean. « Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit... Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi... Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche » (Jean).

Jésus affirma à ses disciples que, dans la mesure où ils adhéraient à son enseignement et qu'ils y demeuraient, dans la mesure où ils suivaient son exemple, ils seraient guéris et pourraient guérir les autres. Dans le cas contraire, même s'ils manifestaient un semblant d'activité religieuse, cette activité serait stérile et dépourvue du Christ vivant.

Afin que nos efforts pour être chrétiens soient couronnés de succès, nous devons nous unir consciemment à la mission curative du Christ, la Vérité, c'est-à-dire ne pas nous écarter de l'essence des enseignements du Christ. Être plus ou moins disposé à adhérer au christianisme tant que cela n'est pas trop astreignant ou ne rend pas trop impopulaire, ce n'est pas s'unir vraiment à l'Église du Christ. Mary Baker Eddy fit de l'engagement à l'égard de la guérison la priorité absolue des membres de l'Église du Christ, Scientiste, lorsqu'elle écrivit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Nous ne pouvons nous unir à cette église que dans la mesure où nous sommes nés à nouveau de l'Esprit, où nous atteignons à la Vie qui est la Vérité, et à la Vérité qui est la Vie, en produisant les fruits de l'Amour — en chassant l'erreur et en guérissant les malades. »

Pour elle, le succès véritable se mesurait toujours par la guérison chrétienne. A plusieurs reprises dans ses lettres et écrits, elle cite la façon dont Christ Jésus évaluait la légitimité et le mérite: « C’est... à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »

Le Maître désirait que sa propre existence soit jugée selon ce critère et non d’après les critiques ayant cours à son époque. Et il enseigna à ses disciples qu’eux-mêmes, et tous les autres chrétiens, devaient s’attendre à être jugés équitablement selon ce simple critère.

Lorsque Jean-Baptiste envoya ses disciples auprès de Jésus pour savoir s’il était le Messie annoncé, Jésus n’essaya pas de les convaincre par des mots et des arguments qu’il était en effet celui qu’on attendait et qu’ils devaient le suivre s’ils voulaient être guidés dans la bonne voie. Il leur demanda plutôt de raconter à Jean les guérisons dont ils avaient été témoins. Les aveugles et les sourds étaient guéris. Des vies échappaient à la destruction morale. L’évangile que Jésus prêchait transformait l’existence des individus réceptifs qui l’entendaient.

Afin de juger en toute équité, ce sont les œuvres de Jésus, et pas seulement ses paroles, qui doivent établir sa crédibilité. Comme il est dit dans Science et Santé, « les œuvres de Jésus établirent son droit à la Messianité ».

La Science Chrétienne, qui s’affirme à la fois chrétienne et scientifique, continuera de gagner en crédibilité dans la mesure où ceux qui la mettent en doute et la jugent observeront des guérisons. Que la Science Chrétienne soit vraiment la Science du christianisme, il en existe une seule preuve qui mérite d’être connue, soutenue et mise en pratique, et cette preuve est la guérison démontrée dans la vie quotidienne des Scientistes Chrétiens.

Notre façon de vivre est la meilleure illustration de ce qu’est la Science Chrétienne. Si nous vivons fidèlement ses préceptes, le monde est à même de voir ce qu’est la Science Chrétienne.

Cette responsabilité ne doit pas être prise à la légère. Mais nous ne pouvons entretenir un état de conscience qui guérit si nous sommes accablés par le sentiment erroné de ne pas être assez bons pour que les autres puissent reconnaître le Christ en nous. Il est bien plus important de savoir si nous nous reconnaissons nous-mêmes en Christ. Voyons-nous plus clairement chaque jour que l’identité véritable de l’homme n’est pas mortelle ni limitée (qu’elle n’est pas une « greffe » de matière et d’esprit), mais qu’elle est en réalité la ressemblance pure et inaltérée de l’Esprit? Prions-nous et travaillons-nous pour avoir l’humilité, la patience et l’amour spirituel chrétiens grâce auxquels la guérison est toujours un phénomène naturel et commun de l’existence humaine ?

Si exprimer le Christ est devenu notre but et notre priorité, nous ne risquons pas de nous dessécher et de nous détacher de notre cep originel, bien que nous puissions avoir à relever de rudes défis et même essuyer des échecs temporaires. Tout ce qui n’est pas fondé sur le Christ doit inévitablement se détacher de nous. Nous pouvons, cependant, nous en remettre au Principe divin, qui soutient éternellement tout ce qui se conforme à son dessein.

Lorsque la guérison motive chacune de nos activités, les signes d’une saine croissance apparaissent toujours dans notre existence. Notre famille, notre localité et notre église sont à même de ressentir cet élan, et elles reconnaissent que Dieu en est l’origine.

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