Les Informations Qui, grâce aux progrès technologiques, nous parviennent aujourd’hui en quelques secondes du monde entier, nous rapprochent de plus en plus de tous nos semblables. Mais est-ce grâce aux médias modernes que va se réaliser l’unité entre les peuples et les races ? Traversant murs et frontières, ils contribuent certes au progrès et à certains changements utiles au sein des gouvernements et des pays, et ils sont un symbole de la liberté, mais il faudra bien plus pour établir, ou rétablir, partout une stabilité réelle. Cette stabilité exige que le changement commence dans la conscience de chacun.
Chaque facteur de progrès est lié à des objectifs plus spirituels comme l’harmonie, l’amour, la santé, la sagesse, la stabilité, la culture spirituelle. Tout changement positif permet d’entrevoir de nouvelles possibilités de progrès vers la perfection. Mais comment aller de l’avant, comment concrétiser cet espoir d’aider à guérir les innombrables maux du monde, la haine et la terreur, les dépendances tenaces, les conflits armés, les problèmes économiques, la pauvreté, l’immoralité ? Nous nous demandons: « Que puis-je faire ? Je suis bien loin, même si ma compassion me rapproche des victimes des conflits avec leur souffrance et leur douleur ! »
Une prière sincère et convaincue ouvre la voie à la démocratie et à la liberté véritables auxquelles le monde aspire, car elle révèle la capacité que Dieu nous a donnée de manifester l’amour et la compréhension fraternels. Elle évangélise et spiritualise la pensée, nous permettant ainsi de voir que chaque peuple est le peuple de Dieu, et qu’il est donc naturellement uni à tous les autres. Cela exige que nous aimions le monde, notre prochain, d’un amour plus pur: de même que nous aimons les innocentes victimes, nous devons apprendre à aimer ceux qui sont violents, car eux aussi sont des victimes, les victimes de la croyance que l’homme est un pécheur, qu’il peut être dissemblable à Dieu, son Créateur.
L’indignation et le ressentiment non maîtrisés conduisent à la vengeance, à la violence et à des sentiments destructeurs. Dans le Sermon sur la montagne, Christ Jésus réprouva avec fermeté cette mentalité malsaine, qui est erronée et foncièrement irréelle. Le Maître donna à ceux qui l’écoutaient un point de vue plus élevé lorsqu'il dit: « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. »
Cela nous montre la vision pure de l’Amour divin, qui n’accuse jamais, mais qui nous permet de comprendre spirituellement que, puisque nous sommes les enfants de Dieu, nous ne pouvons être séparés de Lui.
« L’amour est... l’accomplissement de la loi », lit-on dans la Bible. Les œuvres de Jésus témoignent du pouvoir et de la force de l’amour spirituel. Sa conscience étant éclairée par l’amour de Dieu, il savait que Dieu et l’homme sont unis, et cette vérité guérissait toute discordance et toute souffrance.
Avant de découvrir le merveilleux message du Christ exprimé dans la Bible et élucidé grâce à la Science Chrétienne, j’ai eu l’occasion d’entrevoir le pouvoir guérisseur de la vérité métaphysique et la portée pratique de l’amour désintéressé.
Mes trois enfants étaient alors petits et je vivais avec ma belle-famille. Je me sentais souvent fatiguée, irritée, et je souffrais de périodes de dépression nerveuse. Je n’avais pas fait appel à la médecine, mais je priais; ma belle-mère, qui étudiait la Bible, priait aussi. Un jour, le père d’un de mes amis, un homme très bon et très aimable, vint me rendre visite. (J’appris plus tard qu’il était Scientiste Chrétien.) D’abord, je ne désirais pas le rencontrer, car je ne me sentais pas bien. Puis, consciente de l’impolitesse de mon attitude, j’allai le saluer. Lorsqu’il me demanda comment j’allais, je répondis sans réfléchir: « J’ai l’esprit malade. » Avec fermeté, convaincu de la réalité de ses propos, il me rétorqua: « C’est Dieu qui est l’Esprit. » J’eus immédiatement une réaction positive. « Si Dieu est l’Esprit, pensaije, il ne peut donc y avoir aucune maladie de l’esprit, et je suis en bonne santé. » Je me sentis libérée à l’instant même, et mon comportement changea peu à peu. Je fus plus aimable, plus affectueuse, et aussi gaie qu’un enfant. Cette guérison s’est avérée permanente.
Le christianisme nous enseigne qu’il n’est pas sage de croire en un autre pouvoir que celui de Dieu, que ce soit la tyrannie, la domination, la dépendance ou la criminalité. Ces phénomènes sont des images déformées de la pensée mortelle, matérielle et perverse. Science et Santé, de Mary Baker Eddy, nous aide à comprendre pourquoi. On peut y lire: « Il n’y a pas de pouvoir en dehors de Dieu. L’omnipotence a tout pouvoir, et reconnaître quelque autre pouvoir c’est déshonorer Dieu. » Dieu, l’Esprit, est le bien infini, la Vérité omnipotente, l’Amour omniprésent. Il est l’Entendement divin, miséricordieux, juste, tout-puissant, parfait, sage. La Bible nous donne de magnifiques exemples de la façon dont le pouvoir spirituel triomphe des fausses prétentions de la croyance matérielle, et de la façon dont l’Amour divin sauve les hommes et les femmes lorsqu’ils se tournent vers Dieu avec un cœur pur.
Nous sommes en réalité les enfants de Dieu, spirituels, purs et innocents, créés par Son amour. La véritable identité de l’homme, enfant de Dieu, est le reflet fidèle de l’Amour divin. Sa capacité d’aimer est donc infinie. L’Amour aime comme le soleil luit, sans effort, et, de même que le soleil donne lumière et chaleur à l’existence, l’Amour divin réchauffe et illumine notre vie.
A ma question « Qu’est-ce que la Vie ? » un petit élève de l’école du dimanche répondit: « La vie, c’est l’Amour; c’est aimer. » Cet énoncé spirituel, si pur, était une pensée divine qui me remplit de joie. De telles prises de conscience guérissent la discordance et les pensées peu scrupuleuses. L’amour désintéressé unit les êtres humains dans des actes qui bénissent l’humanité. Le monde a besoin de notre amour: la plus petite marque d’attention, d’amabilité ou de considération lui est aussi nécessaire que notre compréhension spirituelle et notre confiance absolue en Dieu, qui gouverne à jamais toute Sa création dans une harmonie parfaite.
Plus que jamais, nous pouvons ressentir l’autorité de l’Amour divin et suivre les préceptes de Christ Jésus dans notre vie quotidienne. Dieu n’est pas séparé de Sa création, et nous ne pouvons être séparés de Son amour, parce que l’Amour et la Vie ne font qu’un. Lorsque nous comprenons et mettons en pratique avec confiance ces vérités métaphysiques, elles affermissent nos pensées et nous donnent de la force morale. Nous apportons alors une contribution durable à la paix et à l’unité dans le monde.
