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Chercher la présence de Dieu en tous lieux

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1991


Nous Vivons Une époque stimulante et parfois même déconcertante. Beaucoup cherchent des fondements solides sur lesquels construire leur vie. Certains étudient la philosophie, d’autres vont d’église en église dans l’espoir de trouver un point d’ancrage.

D’autres encore, qui ne fréquentent pas forcément les églises, se tournent vers ce vieux compagnon de route qu’est la Bible et y découvrent une provision inattendue de conseils et d’encouragements. La Bible peut même constituer pour eux un défi, comme l’illustre la détermination du Psalmiste: « Pour moi, dans mon innocence, je verrai ta face; dès le réveil, je me rassasierai de ton image. »

Reprendre à son compte la résolution du Psalmiste peut donner une orientation plus précise à sa recherche quand on veut trouver un sens à sa vie. Un tel but mène à une meilleure compréhension de Dieu et de l’homme spirituel créé à Sa ressemblance. Voir la nature de Dieu ainsi exprimée, c’est, dans une certaine mesure, voir la « face » de Dieu.

Voir la face de Dieu, c’est savoir qui nous sommes réellement. C’est la révélation de notre nature spirituelle véritable, qui n’est pas l’image matérielle superficielle que nous voyons seulement en apparence. « Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n’accepter que le sens extérieur des choses », écrit Mary Baker Eddy dans son livre Science et Santé. Cette affirmation est lourde de sens pour les chercheurs d’aujourd’hui.

En considérant sérieusement les implications de tels propos, nous prenons conscience d’une réalité nouvelle, d’une dimension spirituelle des êtres et des choses. Ce qui est mortel et périssable, l’image d’un homme vivant dans la matière, nous influence moins lorsque nous nous tournons vers l’Esprit. En cherchant à voir la face de Dieu en nous-mêmes et chez les autres, nous découvrons peu à peu les qualités spirituelles qui constituent notre véritable identité, notre être réel.

Christ Jésus est l’exemple suprême. Il regardait certes au-delà du « sens extérieur des choses » et voyait tout dans la lumière divine. Il discernait toujours en l’homme l’expression rayonnante de Dieu. Il connaissait la gloire de la bonté de Dieu, la chaleur de Son amour. Jésus était sans cesse conscient de la présence de Dieu. Lorsque nous aurons appris à percevoir le monde avec les yeux de notre Maître, nous serons en mesure de ressentir l’influence curative du Christ et d’en faire bénéficier également ceux que nous rencontrons.

Cela est possible parce que, comme nous l’apprend la Science Chrétienne, Jésus n’accomplissait pas de miracles en dehors de l’ordre naturel des choses. Il enseignait et démontrait la loi divine, qui se substitue à la loi matérielle. Il ne s’agit donc pas d’une philosophie ou d’une théorie humaine s’ajoutant à d’autres, mais de la Science de l’être éternel.

Cette Science nous apprend que Dieu n’est pas à l’image des hommes, composé de bien et de mal, et pourvu de qualités exceptionnelles qui feraient bon ménage avec des défauts humains comme la colère, le désir de vengeance et l’humeur changeante. Dieu est au contraire l’Esprit, l’Entendement infini, la Vie éternelle, la Vérité immuable. Étant infini, Il remplit tout l’espace. Puisqu’Il est le bien absolu, tout ce qu’Il a créé est bon. Dans une de ses épîtres, Jean écrit: « Dieu est lumière, et... il n’y a point en lui de ténèbres » (I Jean).

Ce qui est vrai de Dieu l’est également de l’homme. Dans la Science divine, l’homme n’est pas un mortel possédant un entendement, une volonté et des aptitudes qui lui soient propres, un mortel vivant dans un corps matériel destructible et soumis aux lois de la matière. On ne peut « améliorer » ni rendre plus spirituel un concept de l’existence fondé sur la matière. Il faut au contraire accepter totalement cette idée divine qu’est l’homme, en qui Dieu exprime Son être parfait. La face de Dieu se voit alors dans la lumière et la gloire qu’Il émet; elle irradie sur toute la création spirituelle et elle est reflétée naturellement et spontanément par Ses enfants, par vous et moi, par tous.

La réalité spirituelle de la création de Dieu, qui apparaît quand nous apprenons à regarder au-delà du « sens extérieur des choses », ne dépend pas de nous pour se manifester, c’est un fait actuel dont nous devons prendre conscience. Il faut pour cela avoir le désir sincère de mieux connaître Dieu et de faire Sa volonté. A la lumière et dans la joie de cette nouvelle compréhension, on voit que l’homme — l’homme spirituel véritable — est dès maintenant l’expression de Dieu.

La guérison survient quand on s’efforce activement de voir la face de Dieu, c’est-à-dire Son expression, en soi-même et chez son prochain. Un engagement profond envers la spiritualité substitue peu à peu la santé et l’harmonie à la détresse et à la souffrance apparentes. Cela nous met à même de renoncer aux illusions d’un concept matériel de la vie, qui donne libre cours à l’égoïsme, à la cupidité, à la méchanceté, voire à la violence. Et nos progrès ne sont pas sporadiques, mais réguliers et déterminés, alors que la spiritualité prend une place de plus en plus grande dans notre vie.

Sans cet effort de spiritualisation de la pensée, le monde matériel, tel qu’il apparaît dans l’existence quotidienne, peut sembler bien sombre. On apprend à percer ces ténèbres en voyant la face de Dieu à la place même du problème ou du désordre apparents. Ce n’est pas toujours facile, mais on peut au moins faire un premier pas dans cette direction. Science et Santé montre clairement comment procéder. On y lit ceci: « La substance, la Vie, l’intelligence, la Vérité et l’Amour qui constituent la Divinité, sont réfléchis par Sa création; et lorsque nous subordonnerons le faux témoignage des sens corporels aux faits de la Science, nous verrons partout cette vraie ressemblance et ce vrai reflet. »

La prière qui prouve le fait spirituel que seul le bien est réel constitue l’amour le plus grand, le service le plus actif, la vocation la plus élevée. Une telle prière permet d’éliminer progressivement le mal: le péché, la maladie, les défauts, les relations humaines inharmonieuses, tout ce qui tend à cacher la face de Dieu. Nul besoin d’attendre, on peut commencer dès maintenant.

Ce que nous pensons des autres détermine les rapports quotidiens que nous entretenons avec eux. A quoi nous attendons-nous ? Voyonsnous la face de Dieu se réfléchir en eux ? Si c’est le cas, nous constatons qu’une approche aimante entraîne d’ordinaire une réciprocité. Et, dans le cas contraire, veillons à remplacer silencieusement et avec persistance l’image déplaisante qui se présente à nous par la vérité spirituelle que nous connaissons. Cette prière favorise la guérison.

J’ai connu quelqu’un qui abordait tout le monde avec aversion, mépris et préjugés. Étant donné que la pensée s’extériorise, il recevait en retour exactement ce à quoi il s’attendait. Il regardait « avec des yeux mortels » et découvrait un tableau « mortel ».

La même personne, abordée dans un esprit d’amour fraternel, réagissait toujours avec gentillesse. L’aversion et l’amour sont tous deux dans « l’œil » de celui qui regarde. Nous avons toujours affaire à des états et des phases de la pensée. Nous serions bien avisés de nous ranger du côté de Christ Jésus et de regarder au-delà des apparences. La lumière réfléchie par une seule personne suffit à rendre le monde un peu plus lumineux. Il va sans dire que nous devrions toujours nous rappeler que nous sommes, nous aussi, spirituels et aimés de Dieu, parce que notre harmonie et notre paix intérieure en dépendent dans une grande mesure.

Voici un exemple de ce que peut accomplir une pensée juste: Je venais de changer de travail, quand on m’avertit que mon nouveau patron était peu commode et exigeant. Mais, comme j’avais prié pour trouver ce travail vers lequel Dieu m’avait guidée, je m’attendais à ce que l’Amour s’y exprime dans les moindres détails. Et c’est ce qui se produisit. Le respect et l’appréciation mutuelles se manifestèrent bientôt et, aujourd’hui encore, ce patron qui n’est plus le mien depuis longtemps me gratifie tous les ans d’une visite à Noël.

Une autre preuve du pouvoir de la prière me fut donnée quand j’appris à me taire pendant les disputes familiales. Je ne prenais pas parti, mais me rangeais tranquillement du côté de Dieu, l’unique Entendement, l’Amour même. Quand j’agissais ainsi, la paix revenait toujours très vite.

Le Psalmiste chante: « Mon cœur dit de ta part: Cherchez ma face ! Je cherche ta face, ô Éternel ! » Lorsque nous cherchons la face de Dieu en tous lieux, nous contribuons avec amour à la guérison des grands problèmes du monde, à commencer par ceux de notre entourage immédiat.

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