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Changer de résidence... en se laissant diriger par Dieu

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1991


La Décision D’aller habiter ailleurs peut causer bien des soucis, que le changement concerne une personne seule ou toute une famille.

Un déménagement pose assurément certaines difficultés, susceptibles de soulever des doutes et des craintes. Nous adapterons-nous à ce nouvel environnement ? Nos enfants pourront-ils se faire des amis et s’habituer à un nouveau système scolaire ? Trouverons-nous la demeure qu’il nous faut à un prix abordable ? Comment va se passer la vente de notre logement actuel ? Est-ce que le nouveau travail ou la promotion vaudra la peine d’avoir abandonné ce que nous avons maintenant ?

Toutes ces questions et bien d’autres peuvent se poser quand vient le moment de déménager. Mais il est possible de résoudre des problèmes qui semblaient insurmontables et d’apaiser ses craintes en s’adressant à Dieu pour être guidé. La Bible nous donne cette assurance: « Reconnaisle dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers » (Proverbes).

Il y a plusieurs années, au moment où notre aîné allait entrer au lycée, nous avons envisagé de déménager. Scientistes Chrétiens, nous avons commencé tout naturellement par nous tourner vers Dieu pour savoir si c’était le bon moment. Notre désir était avant tout de nous trouver à l’endroit voulu par Dieu. Nous savions que Dieu, infiniment bon, n’avait que du bien en réserve pour nous et que nous pouvions être certains que ce déroulement du bien se produirait au moment et de la façon qui conviendraient le mieux. Nous savions aussi que l’existence véritable de chacun de nous était spirituelle, non matérielle, et déjà établie dans le royaume spirituel de Dieu, lequel était « tout proche », comme Christ Jésus nous en a donné l’assurance.

Une confiance totale en Dieu, ainsi que la volonté d’accepter Ses instructions sont des choses qui comptent beaucoup quand on doit prendre une décision. Nous pouvons aussi être sûrs que Dieu est toujours avec nous, dans toute difficulté qui puisse se présenter, et savoir que l’Amour bénit toutes les personnes concernées. La décision de déménager doit assurément être soutenue par la prière, car un nouveau départ peut représenter un grand défi pour les membres de la famille qui doivent quitter d’anciens amis et un cadre familier. La bonne décision est en fait un bien pour chacun, et ce bien peut se manifester, entre autres, par la considération tendre et compatissante qui s’exprime à l’égard de toutes les personnes concernées.

Nous étions en train de prier dans ce sens depuis plusieurs mois, lorsqu’on offrit à mon mari une promotion dans sa société. L’accepter, c’était aller habiter une région que nous aimions beaucoup, mais bien des obstacles et des inquiétudes semblaient se présenter. En premier lieu, nous allions quitter une région en déclin économique pour un endroit où le coût du logement était astronomique. Nous nous demandions si nous pourrions vendre notre maison et en trouver une qui nous convienne à un prix abordable pour nous. Il nous fallait aussi quitter notre famille, nos amis, notre travail d’église. Après tout, ce n’était peut-être pas le moment de déménager ! La crainte s’insinuait petit à petit en nous.

C’est dans la Bible et dans les œuvres de Mary Baker Eddy que nous avons cherché l’inspiration pour être guidés. Dans Science et Santé, nous avons lu ceci qui nous a beaucoup aidés: « Tout est sous l’empire du seul Entendement, savoir Dieu. » Ce « tout » comprenait certainement une bonne décision pour notre famille. Après avoir réfléchi et prié, mon mari a accepté la promotion. Nous étions sûrs que l’Amour divin répondrait à tous nos besoins.

Cette confiance a été mise à l’épreuve bien des fois au cours des mois suivants. L’un de nos soucis était la vente de la maison. A l’époque, il n’était pas rare qu’une maison reste sur le marché plus d’un an. Avec l’aide d’un praticien de la Science Chrétienne, nous avons commencé à voir plus clairement que nous n’étions pas des mortels habitant un univers incertain. En réalité, nous vivions dans le royaume de Dieu, où l’économie divine fait partie de l’ordre divin. Nous avons prié pour avoir une idée plus élevée du foyer, de notre unité avec Dieu et des qualités spirituelles que nous désirions voir s’exprimer dans notre maison, des qualités comme la joie, l’harmonie et la plénitude.

Lorsque nous avons entrepris de rechercher une demeure, cela faisait plusieurs mois que mon mari avait pris ses nouvelles fonctions. Le même week-end, un couple visita notre maison et finit par l’acheter. Des difficultés surgirent, cependant, pour trouver une résidence qui convienne à toute la famille, dont faisait partie une chienne du Labrador. En raison du coût élevé des habitations, il semblait que nous ne remplissions pas les conditions nécessaires pour obtenir un prêt au vu des seuls revenus de mon mari. Nous avions l’impression de nous trouver dans une impasse. Nous ne pouvions obtenir de financement pour notre projet tant que je n’avais pas trouvé de travail (ce que je prévoyais de faire dès que nous aurions déménagé), et je ne pouvais trouver de travail tant que nous n’avions pas déménagé.

Après ce week-end, je me sentais découragée. Dans cette économie au rythme rapide, la plupart des agents immobiliers ne semblaient pas tenir à perdre leur temps avec une famille à salaire unique, dont la maison actuelle n’avait pas encore été vendue et qui n’aurait pas de quoi effectuer le versement de départ, tant que cela ne serait pas fait. Nous pouvions trouver un appartement, mais nulle part on ne nous permettait de garder notre chienne, et nous ne voulions pas la laisser.

Il n’était pas logique de penser que Dieu nous avait amenés à michemin pour nous abandonner ensuite. Ce n’est pas dans la nature du Père-Mère aimant qui est le Principe immuable, l’Amour divin lui-même. De retour à la maison, j’ai trouvé deux passages, dans Écrits divers de Mary Baker Eddy, qui ont dissipé mes doutes et ma déception. Le premier, un passage familier et réconfortant, était celui-ci: « Rien de ce qui est évident aux sens matériels ne peut m’empêcher de voir la preuve scientifique que Dieu, le bien, est suprême. » Le second passage m’a donné le courage et l’assurance qu’il me fallait pour continuer. Parlant de ceux qui aiment Dieu, Mary Baker Eddy écrit: « Leur Dieu ne les laissera pas s’égarer, et s’ils tombent ils se relèveront, plus forts qu’avant leur chute. Ceux qui sont bons ne peuvent perdre leur Dieu, leur secours au temps de la détresse. S’ils se méprennent sur le commandement divin, ils répareront leur erreur, annuleront leur ordre, reviendront sur leurs pas et remettront Ses ordres en vigueur, plus assurés d’avancer rapidement en toute sécurité. »

C’était une incitaiton vigoureuse à s’attacher fermement à la conviction que le bien divin se déroulait comme il faut. Bientôt, nous avons trouvé un agent immobilier qui était heureux de s’occuper de nous et qui désirait nous trouver « l’endroit idéal ». Enfin, il s’est présenté une solution qui nous permettait d’emprunter l’argent nécessaire à l’achat d’une maison individuelle.

Lors de notre deuxième visite dans la région, nous trouvions une maison qui correspondait en tous points à nos besoins. A ce moment-là, il restait quatre semaines avant que la société de mon mari ne cesse de lui rembourser les notes d’hôtel. On nous avait dit qu’avec le type de notre emprunt, nous pourrions nous estimer très heureux si tout se terminait en six semaines. Mais nous gardions la certitude que Dieu continuerait à S’occuper de nous.

Les derniers détails de l’emprunt ont été réglés en moins de quatre semaines; en fait, c’est la banque qui a dû attendre notre arrivée avec les déménageurs pour pouvoir passer les papiers. Les agents immobiliers et les responsables de la banque qui s’occupaient de l’affaire nous ont confié que c’était la transaction la plus harmonieuse qu’aucun d’eux ait jamais vue, alors qu’elle avait semblé très compliquée au départ.

Lorsqu’on envisage d’aller habiter ailleurs, il est extrêmement utile de savoir que le Christ, la véritable idée de Dieu, nous précède pour préparer la place, et que le Principe va gouverner chaque phase de l’opération. Pourquoi passer son temps à essayer de deviner ce qui pourrait être la meilleure chose à faire ? Lorsque nous abandonnons la volonté humaine et attendons avec espoir et humilité que la volonté de Dieu s’accomplisse dans notre existence, nous pouvons être sûrs de prendre les bonnes décisions, celles que Dieu nous indique.

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