Lorsque Les Ennuis ou les défis nous assaillent, il nous arrive parfois d’être tentés croire qu’il n’existe peut-être pas de solution. La situation nous trouble ou nous déconcerte au point que nous ne pensons même pas à prier, oubliant que Dieu, notre Père-Mère, gouverne et que nous ne pouvons jamais être séparés du royaume de Dieu, qui « est au dedans de [nous] », selon les paroles de Jésus.
Mary Baker Eddy, disciple fidèle de Christ Jésus et auteur de Science et Santé — livre qui explique les lois spirituelles sur lesquelles reposent les guérisons du Nouveau Testament — se reporte à cette déclaration lorsqu’elle écrit: « Ce royaume de Dieu “est au dedans de vous” — il est à la portée de la conscience de l’homme ici-bas, et l’idée spirituelle le révèle. » Il nous faut donc développer notre compréhension spirituelle, afin de pouvoir reconnaître la toute présence de cette idée spirituelle — la présence et le pouvoir du Christ, la Vérité, qui sauve, guide et guérit. Que notre problème soit d’ordre relationnel, qu’il s’agisse de crainte, de maladie ou de péché, nous pouvons être sûrs que la difficulté cédera lorsque nous l’affronterons en déclarant fermement la vérité spirituelle.
Nous tirons de la Bible un grand nombre de leçons importantes. Une fois ces leçons spirituellement comprises, rien ne nous empêche de les mettre en pratique pour guérir ou résoudre nos problèmes. La signification spirituelle d’un proverbe de Salomon m’est récemment apparue: « Va vers la fourmi... considère ses voies, et deviens sage », dit ce proverbe.
J’avais remarqué la présence d’une colonie de minuscules fourmis dans mon bureau. Elles s’affairaient à transporter un énorme insecte. Ce n’était pas une tâche facile. L’insecte avait plusieurs fois la taille des fourmis. Je les suivais du regard. Elles avaient de véritables obstacles à surmonter; le chemin en béton était accidenté, et le mur de la véranda leur barrait la route.
Nullement découragées, les fourmis tournaient et zigzaguaient, poussaient et tiraient. Elles parvinrent enfin à transporter l’insecte jusqu’à leur nid, à une dizaine de mètres de mon bureau. Quel exploit vraiment stupéfiant ! Quelle leçon de persévérance !
La même semaine, je dus faire face à un problème qui, à mes yeux, n’était pas sans rapport avec celui des fourmis. J’avais fait venir un bûcheron pour abattre deux très grands arbres qui se dressaient près de ma maison. Il les avait mis en travers d’un amas de gros rochers, et les troncs et les branches cassées déparaient à présent le paysage. L’homme me dit qu’il ne pouvait les enlever à cause du caractère inaccessible et dangereux du terrain. Les voisins firent des observations décourageantes, confirmant le danger qu’il y avait à tenter de dégager les fûts des rochers glissants et l’impossibilité d’y parvenir.
Tandis que je regardais par la fenêtre en me lamentant sur la perte de mon charmant jardin rocheux naturel, ces paroles de Jésus me revinrent à la mémoire: « Tout est possible à Dieu » (Marc). Il dit également: « Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé... rien ne vous serait impossible » (Matthieu). Cependant, la situation telle qu’elle se présentait était décourageante. Je priai pour que la solution me soit indiquée. Je me souvins de la détermination des fourmis. Je me rendis compte qu’en persévérant dans la prière, j’aurais la solution de mon problème. Je priai humblement pour que l’Amour divin me montre le chemin.
Cette semaine-là, le sujet de la Leçon biblique indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne était « La matière ». L’un des passages disait: « Veux-tu poursuivre du regard ce qui va disparaître ? » Cela m’aida à voir que la matière, qui est en vérité une fausse image, une illusion, ne peut présenter aucun obstacle à l’Entendement divin, Dieu, car elle n’a pas la réalité qu’elle semble avoir. Les sens physiques trompent toujours. Je me sentis poussé à faire place nette et à brûler les troncs, certain que Dieu me guiderait et me protégerait durant ce travail.
Plus je priais, plus le travail devenait facile. Le sombre tableau brossé par le bûcheron et mes voisins s’évanouit. Réfléchissant à cette évolution de la situation, je pris conscience de la vérité de cet énoncé de Science et Santé: « Les mortels doivent porter leurs regards au-delà des formes finies et évanescentes, s’ils veulent trouver le vrai sens des choses. » Portant mes regards au-delà du tableau qui représentait un faible mortel se mesurant à une tâche extrêmement difficile, je vis en moi l’homme créé par Dieu à qui rien n’est impossible. Tandis que je cherchai à entendre les anges de Dieu — les intuitions spirituelles de la Vérité — une suite logique d’idées se présenta à mon esprit, me permettant de m’attaquer à la tâche d’une manière systématique et sans peine.
Selon un dicton propre aux Ghanéens qui parlent le twi, chanter en marchant aide le voyageur à oublier l’ennui du trajet. Tel le Psalmiste offrant des chants de gratitude et d’adoration à la gloire de Dieu, je chantais des cantiques de Mary Baker Eddy. Je me réjouissais en ces termes: « Plus d’effroi, quand luit à nos yeux / La Vérité. »
Certes, bien des gens dans le monde affrontent des défis beaucoup plus grands que celui qui consiste à débarrasser un paysage rocheux de débris. J’eus pourtant le sentiment d’en tirer des leçons spirituelles d’une portée universelle. A la fin de la semaine, j’étais de nouveau à ma fenêtre, admirant la vue dégagée donnant sur les rochers et louant Dieu à qui toutes choses sont possibles. Ma gratitude envers l’efficacité de la Science Chrétienne n’avait pas de bornes.
La certitude inébranlable d’être unis à notre Père céleste nous donne confiance en nos prières. Nous constatons que nos craintes s’évanouissent et nous sommes poussés à accomplir n’importe quelle tâche avec joie et reconnaissance.