« Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et il sortira, et il trouvera des pâturages. » Jean 10:9. Ces paroles de Jésus promettent, à qui les comprend et les vit, la sollicitude et le gouvernement de Dieu, ainsi que tout ce qui rend l’existence active et productive. Si l’un de ces éléments semble nous manquer, nous pouvons nous réjouir de ce que rien ne nous force à nous y résigner. Nous pouvons ouvrir notre cœur au Christ et commencer maintenant à vivre dans la plénitude que Dieu a prévue pour nous. Un bon début consiste à mieux comprendre la déclaration de Christ Jésus: « Je suis la porte. »
Souvent, les interprétations théologiques courantes de ce passage affirment que nous sommes sauvés de nos péchés, c’est-à-dire que nous échappons au châtiment qui en découle, simplement en acceptant, verbalement ou mentalement, que Jésus soit le Sauveur. De cette manière, Jésus de Nazareth est considéré comme la porte ouverte, la voie du salut, pour quiconque croit avec foi qu’il en est ainsi.
Cette interprétation, couramment admise, de la manière d’accéder au salut nous apporte certain réconfort, puisqu’elle nous assure que nous avons la capacité d’y accéder et de revendiquer notre liberté par rapport au péché, liberté conférée par Dieu. Mais pouvons-nous réellement faire preuve de spiritualité et être régénérés en nous contentant de croire que Jésus est mort pour nos péchés ? Se peut-il que cette promesse se résume à cela ? Qu’advient-il des nombreuses autres questions soulevées par cette interprétation ? Par exemple, certains ont probablement considéré injuste que Jésus soit mort pour nos péchés. Semble-t-il logique Dieu, l’Amour divin, envoie Son Fils unique, qui était sans péché, et le punisse, lui, de telle sorte que nous, nous ne soyons pas punis pour nos péchés ?
La Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) nous propose une vision spirituelle plus profonde de la mission de Jésus et une meilleure mise en pratique de ses enseignements. Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures: « Bien que nous adorions Jésus, et que notre cœur déborde de gratitude pour ce qu’il fit pour les mortels — parcourant seul son sentier d’amour jusqu’au trône de gloire, explorant le chemin pour nous dans une angoisse muette — néanmoins Jésus ne nous épargne pas une seule expérience individuelle si nous suivons fidèlement ses commandements; et tous auront à boire la coupe de douloureux efforts en proportion de leur démonstration de son amour, jusqu’à ce que tous soient rachetés par l’Amour divin. » Science et Santé, p. 26.
La Science Chrétienne révèle aussi que Christ Jésus n’est pas Dieu Lui-même, le Dieu infini et unique, descendu sur terre sous une forme humaine. Science et Santé explique: « Jésus était le plus haut concept humain de l’homme parfait. Il était inséparable du Christ, le Messie — l’idée divine de Dieu en dehors de la chair. » Ibid., p. 482. Jésus, né d’une vierge, avait une origine plus spirituelle que tout autre sur terre.
Pourtant, les Évangiles font clairement ressortir que Jésus n’avait nullement l’intention de nous voir lui rendre un culte, mais voulait que son exemple nous apprenne à agir comme lui et comme il l’enseignait. Suivre l’exemple de Jésus, en le prenant pour Guide, nous mène à un culte plus élevé, plus vrai de Dieu, où réside notre salut actuel et perpétuel.
Quand Jésus déclara: « Je suis la porte », n’indiquait-il pas que le Christ, la nature divine dont il était l’exemple, constitue l’accès à une vie sauvée du péché, de la maladie et de la mort ? La Bible nous assure que nous pouvons tous participer de cette nature divine. Voir Rom. 8:14–17. Bien que les chrétiens d’aujourd’hui acceptent l’idée que le Christ nous sauve du péché, beaucoup ont tendance à négliger le fait que le salut enseigné par Jésus concerne aussi la maladie et la mort.
Quand nous comprenons que nous pouvons être libérés de la maladie, du péché et de la mort en suivant l’enseignement et l’exemple de Christ Jésus, comment procéder ? Car, nous aurons beau croire au salut par le Christ avec tout le poids de notre foi, simplement croire à une doctrine ne suffit pas à nous sauver. Et il ne suffit pas seulement d’essayer de faire de notre mieux humainement, en acceptant que Jésus soit mort pour nos péchés et en attendant d’en récolter les fruits à une époque future. « Voici maintenant le jour du salut » II Cor. 6:2., nous dit Paul. Alors que pouvons-nous faire ? Comment prouver que nous sommes sauvés, maintenant même, de la maladie, du péché et de la mort ?
J’ai appris à mettre en pratique le sens guérisseur de la parole de Jésus: « Je suis la porte », alors qu’un membre de ma famille traversait une période d’épuisement et de dépression mentale. Pendant de nombreux mois, cette personne se trouva en proie au découragement, à l’anxiété, à la colère et à la confusion mentale, avec, parfois, des manifestations violentes. Durant tout ce temps, je priais pour savoir que l’Entendement du Christ était le seul Entendement que je puisse véritablement avoir, moi ou les autres, et que cette vérité agissait dans ma conscience pour exclure radicalement de ma pensée tout ce qui était dissemblable à Dieu, le bien.
En priant et en étudiant la Bible et Science et Santé, je fus en mesure de maintenir cette protection, pour moi et pour tous, en me pénétrant de l’esprit du Christ: je comprenais toujours mieux que Jésus a prouvé ce qui est vrai de chacun de nous, l’enfant bien-aimé de notre Père céleste. Nous sommes tous l’image et la ressemblance spirituelles de Dieu, inséparables de Lui, et nous devons exprimer Sa nature. En priant, je commençai à comprendre que le Christ infini, la Vérité, tout en étant la voie du salut, est toujours présent, en nous et autour de nous, développant chaque idée juste de la création de Dieu, l’homme et l’univers. Le Christ donne la compréhension qui permet d’accueillir toute bonne pensée et de discerner et de rejeter efficacement tout ce qui cherche à amoindrir l’œuvre de Dieu.
Plusieurs fois, je fus tentée de croire que cette conscience spirituelle était absente; un flot de pensées négatives et craintives menaçait alors de me submerger. A ces moments-là, j’appelais un praticien de la Science Chrétienne pour me faire aider par la prière. Le praticien me rassurait avec amour, en disant que Dieu avait effectivement créé l’homme parfait, à Son image et à Sa ressemblance, et que cette perfection impeccable était en réalité tout ce qui pouvait exister et tout ce que je pouvais voir. Dieu n’a jamais créé la maladie, ni mentale, ni physique, et Il n’a jamais rendu l’homme capable de manifester ce qu’Il n’a pas créé.
Avec le temps, la vérité spirituelle de la création de Dieu que j’avais gardée présente à l’esprit fut rendue manifeste; progressivement, je fus témoin de la guérison de ce membre de ma famille. Ma propre croissance spirituelle, durant ces mois, fut aussi une occasion de joie. Des défauts invétérés, comme l’impatience, l’esprit de rébellion, une tendance à vouloir faire les choses à ma façon et autres penchants égoïstes commencèrent à se dissoudre. J’en vins à mieux apprécier la Bible et à être plus affectueusement reconnaissante de connaître la vie et les enseignements de Christ Jésus. Mais surtout, ma compréhension du Christ et mon amour pour Dieu et pour l’homme s’élargirent et s’approfondirent, devenant pour moi un roc, une base solide de développement spirituel.
Jésus dit: « Je suis la porte. » En étudiant chaque jour la Bible et Science et Santé, et en priant avec sincérité, nous voyons se manifester le pouvoir guérisseur du Christ. Cette conscience élevée, cette pensée chrétienne, fait pénétrer l’idée de Dieu, et l’idée de Dieu seule, dans toutes les situations qui se présentent à nous. Et, dans la mesure où nous comprenons que le Christ est la voie du salut, la voie qui mène à la compréhension de l’identité entièrement spirituelle de l’homme, nous demeurons sous la protection et dans la perfection du pouvoir-Christ qui englobe tout. Telle est la compréhension spirituelle qui guérit. Et voici maintenant le jour du salut.
