Comprendre l’amour réconfortant de Dieu, cela peut-il nous inspirer et nous guérir ? Certes. Même si l’amour de Dieu est quelque chose que l’on ne peut physiquement voir, on peut le ressentir. Quand notre pensée est élevée et inspirée par une sainte compréhension de ce qu’est l’amour universel de Dieu qui embrasse tout, nous sommes à même de le ressentir dans notre être tout entier.
Prenons un exemple. Un praticien de la Science Chrétienne se rendit chez une dame qui avait besoin d’aide. Ils s’entretinrent de l’amour de Dieu et de Sa tendre sollicitude pour Ses enfants. Praticien et patiente eurent recours à la Bible pour voir comment Christ Jésus, inspiré par l’Amour divin désintéressé, rassurait les gens et les guérissait: lorsqu’un lépreux impur s’approcha de Jésus, le Maître n’éprouva pas de répugnance devant l’état de l’homme. Il l’aima. Selon Marc, le lépreux rechercha l’aide de Jésus par cette supplication: « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. » Et le récit poursuit: « Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié. » Marc 1:40–42. Le lépreux dut se sentir profondément réconforté par l’amour que Jésus exprimait.
La femme à laquelle le praticien rendait visite avait été très inquiète au sujet d’un récital de piano qu’elle-même et sa partenaire se préparaient à donner. Elle dit aussi que depuis plusieurs mois, elle avait dans le dos une enflure douloureuse. Alors qu’ils parlaient de l’amour de Dieu et de la parfaite sécurité de l’homme, objet de Sa sollicitude infinie, la crainte de la patiente relative à ces deux difficultés disparut rapidement. Ils prirent tous deux conscience du fait que l’amour de Dieu pour l’homme, Son image et Sa ressemblance, exclut à jamais la douleur, la maladie, la discordance et la crainte. La totalité de l’Amour divin élimine la croyance qu’une erreur quelconque puisse exister et toucher les enfants de Dieu.
Un ou deux jours plus tard, l’abcès perça, se vida et la chair se referma sans douleur. Quant au récital avec l’autre pianiste, il fut tout simplement merveilleux, la patiente se trouvant libérée de toute anxiété et de tout souci.
Qu’est-ce qui amena cette guérison si vite et si naturellement ? Ce fut uniquement l’amour de Dieu, réconfortant et rassurant, ressenti à la fois par la patiente et par le praticien. S’adressant aux praticiens de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy écrit: « Commencez toujours votre traitement en calmant la crainte de vos patients. Donnez-leur silencieusement l’assurance qu’ils sont exempts de maladie et de danger. Observez le résultat de cette simple règle de la Science Chrétienne, et vous constaterez qu’elle atténue les symptômes de toute maladie. » Science et Santé, p. 411.
Pourquoi le fait de ressentir l’amour de Dieu et d’être délivré de la crainte a-t-il pour effet la guérison ? C’est parce que l’Amour divin inclut seulement ce qui est bon, uniquement ce qui est spirituel et parfait. L’amour de Dieu est comme la présence d’une lumière vive dans laquelle il n’y a pas de place pour l’obscurité. Dieu est le bien total. Dans l’Amour divin, il n’y a pas de crainte de maladie, pas d’inclination au péché, aucun sentiment de séparation ou de perte, ni aucune méchanceté. En tant qu’expression de Dieu, l’homme reflète cet état parfait de l’Amour infini.
L’influence curative de l’Amour divin est le Christ, le tendre pouvoir de Dieu, toujours présent, qui nous sauve. Lorsque le Christ qui guérit est actif dans notre pensée, les obstacles à la santé et à la liberté disparaissent et notre état normal est rétabli.
Dieu a l’infinie capacité de nous bénir. Rien ne peut résister à Son Christ guérisseur. Pourquoi n’en faisons-nous pas plus souvent l’expérience ? C’est peut-être parce qu’il nous faut être plus humbles, reconnaître honnêtement l’omnipotence de Dieu et Son amour toujours présent. Dans la mesure où nous devenons davantage convaincus de la présence de Dieu qu’impressionnés par l’état de la matière, nous ressentons le pouvoir guérisseur du Christ plus souvent et d’une façon plus spectaculaire. Un cantique s’exprime ainsi: « O Dieu, je pose mon fardeau à Tes pieds désormais, / Ne souhaitant rien de plus beau que Te servir, T’aimer ! » Hymnaire de la Science Chrétienne, n° 224.
Cela exige que nous nous détournions du moi et que nous abandonnions toute préoccupation ou crainte au sujet des conditions matérielles. Il nous faut reconnaître la bonté et la puissance de Dieu. Bien que la patiente mentionnée plus haut fût consciente de la nécessité d’une guérison physique, elle se tourna vers Dieu pour comprendre plus complètement Son amour infini pour elle. Elle reconnut sincèrement et avec gratitude la bonté de Dieu et Son pouvoir de la bénir.
Nous devons laisser l’amour de Dieu nous réconforter, nous rassurer et nous élever. Être rassuré et élevé, cela va de pair. Nous devons avoir le courage d’élever notre pensée au-dessus de nos difficultés, si grandes soient-elles, pour contempler la puissance réconfortante de l’amour de Dieu. Alors nous ressentirons le Christ guérisseur qui nous assure de notre complète sécurité en Dieu et rétablit la santé. Le livre d’Ésaïe nous dit: « Ainsi parle l’Éternel: ... Comme un homme que sa mère console, ainsi je vous consolerai. » Ésaïe 66:12, 13.
Cette consolation céleste guérit.
