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Sommes-nous conscients de notre valeur?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1987


Vous avez fait une gentillesse‚ une amabilité‚ à quelqu’un qui ne vous en sait nul gré. Vos amis ou vos parents vous téléphonent rarement ou ne répondent pas à vos lettres. Vous consacrez beaucoup de temps et d’efforts à l’accomplissement d’un projet chez vous‚ à l’école‚ au bureau ou à l’église‚ et c’est tout juste si on ne vous critique pas.

En pareil cas, on réagit souvent par des sentiments froissés‚ par l’envie de se replier dans un cocon d’apitoiement sur soi ou de ressentiment. Il semble facile de succomber à la suggestion subtile que‚ d’une certaine façon‚ notre valeur se trouve rabaissée par le manque d’appréciation de la part des autres.

La Science Chrétienne nous aide à nous élever au-dessus de ces sentiments démoralisateurs. Elle nous enseigne à bien commencer dans tout ce que nous faisons ou disons: à examiner nos mobiles. Le bon point de départ consiste à reconnaître que toute expression sincère d’amour ou d’affection dans notre vie est en réalité le reflet de l’Amour divin‚ Dieu‚ et non pas quelque chose de personnel.

Nous tirons cette prémisse des enseignements de la Bible‚ tout spécialement du premier chapitre de la Genèse‚ qui décrit la création spirituelle. L’Esprit parfait‚ unique‚ Dieu‚ crée tout‚ et cela est très bon. Toutes les qualités parfaites de Dieu se reflètent nécessairement dans Son idée‚ l’homme‚ et c’est là le seul homme qui soit. La création, ainsi que l’affirme le récit de la Bible, était achevée. Voir Gen. 2:1.

La compréhension correcte d’un Dieu parfait et d’un homme parfait corrige l’inversion mortelle‚ ce concept erroné que l’homme‚ étant un mortel vulnérable‚ puisse être blessé physiquement ou moralement. Une vision toujours plus claire que l’homme est spirituel nous permet de percer peu à peu le brouillard adamique de la matérialité.

Nous devons être assez humbles pour accepter le fait que nous ne sommes pas personnellement à l’origine du bien que nous exprimons‚ mais qu’il est en réalité le reflet de cet Amour divin qui a créé l’homme comme son effet‚ et non comme une cause. Nous devons nous montrer désireux d’être cet effet‚ d’accepter cette idée de Dieu et de la représenter. Pareil reflet pur du bien ne reste jamais sans récompense. Il bénit celui qui donne et celui qui reçoit. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé: « L’affection humaine ne s’épanche pas en vain‚ même si elle n’est pas payée de retour. L’amour enrichit la nature de l’homme‚ l’élargissant‚ la purifiant et l’élevant. » Science et Santé‚ p. 57.

La bonne action que nous faisons‚ l’affection profonde que nous portons à nos parents et amis‚ le dévouement plein d’amour avec lequel nous nous consacrons à un projet‚ s’ils sont sincères‚ ne proviennent pas d’un sens personnel de bonté et de réalisation. Ce sont plutôt des expressions joyeuses de notre unité avec Dieu‚ qui ne présentent aucune trace d’égoïsme‚ aucune exigence d’adulation humaine.

Si le bien que nous faisons ne semble susciter aucune réaction‚ nous pouvons entourer les personnes concernées de la pensée aimante que l’homme est un avec Dieu. L’ingratitude‚ la négligence et la critique destructive n’ont aucune place dans la conscience de l’homme réel‚ et nous nous punissons nous-mêmes si nous croyons le contraire. Lorsque ce fait sera compris‚ les sentiments froissés diminueront dans notre vie et nous aurons la joie de connaître une plus grande cordialité‚ plus de fraternité dans nos rapports avec autrui. Nous pouvons tous nous attacher avec vigilance à reconnaître et à accepter une plus grande mesure de la bonté de Dieu en nous-mêmes et chez les autres. Ce faisant‚ nous aurons une meilleure idée de notre valeur d’enfants bien-aimés de Dieu. Mary Baker Eddy écrit: « Le bonheur consiste à être bon et à faire le bien; seul ce que Dieu donne et ce que nous donnons‚ aux autres comme à nous-mêmes sous Sa garde‚ confère le bonheur: la valeur dont il a conscience satisfait le cœur affamé‚ et rien d’autre ne le peut. » Message to The Mother Church for 1902‚ p. 17.

Christ Jésus était très conscient de la valeur inestimable de l’homme‚ l’expression de Dieu‚ ainsi que des problèmes qu’affronte le disciple chrétien. Rassemblant ses douze disciples et se préparant à les envoyer dans le monde pour guérir‚ il savait déjà à quelle opposition acharnée ils allaient se heurter. Avec compassion‚ il les prépara à ce qu’ils allaient affronter; il les réconforta et les fortifia en les assurant de leur propre valeur. Il dit une fois: « Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? Cependant‚ pas un d’eux n’est oublié devant Dieu. Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc point: vous valez plus que beaucoup de passereaux. » Luc 12:6‚ 7.

Nous aussi‚ Dieu nous aime tendrement. Et cet amour nous dit que le pardon joue un grand rôle dans la guérison d’une situation où abondent les sentiments froissés. Le fait d’avoir le désir de prendre sa revanche à la suite d’un affront quelconque a un effet destructeur et entrave le progrès. Ce sentiment obscurcit notre vision de l’homme tel que Dieu l’a créé‚ l’homme spirituel‚ harmonieux et aimant‚ non entravé par une conscience corporelle qui exige que justice soit faite.

Nous pouvons pardonner‚ aux autres comme à nous-mêmes‚ un comportement non chrétien quand nous nous rendons compte que celui-ci provient de l’ignorance‚ d’une erreur dans la façon de concevoir l’homme. Lorsque nous abandonnons ce concept erroné‚ tous les défauts qu’il comprenait disparaissent également‚ parce qu’il n’existe plus d’identité qui en assure la continuité. Même sur la croix‚ Jésus continuait de donner généreusement ses bénédictions chrétiennes. Il dit: « Père‚ pardonne-leur‚ car ils ne savent ce qu’ils font. » Luc 23:34. En tant que chrétiens‚ il nous est demandé de suivre l’exemple du Maître. Le pardon et non la condamnation‚ l’amour et non la haine‚ l’humilité et non la susceptibilité froissée nous confèrent ce sentiment de valeur consciente qui apporte la plénitude et la satisfaction. Celui-ci provient du fait que nous savons que nous nous rapprochons davantage de la norme de cet homme idéal que nous sommes en réalité.

Tandis que nous parvenons peu à peu à cet état bienheureux‚ ce qu’un autre peut dire ou ne pas dire‚ faire ou ne pas faire nous offensera de moins en moins. Pourquoi cela ? parce que nous percevrons l’identité spirituelle de l’homme‚ qui est bien loin d’être l’incarnation simulée d’une conscience mortelle vulnérable et susceptible.

Avec un espoir si grand‚ nous pouvons nous sentir heureux et en sécurité. En fin de compte‚ la vérité concernant Dieu et l’homme devra inclure la paix pour toute l’humanité. Peut-être cette réalisation prendra-t-elle des siècles‚ mais dès à présent‚ nous pouvons être comme le caillou que l’on jette dans une eau calme‚ et nous ferons‚ dans notre propre bassin‚ des « ronds » toujours plus grands d’amour et de patience. Nous élargirons ainsi notre concept de la valeur de l’idée de Dieu‚ la nature précieuse de chacun de nous. Rien ne saurait nous donner plus de satisfaction.

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