La lumière joue un rôle essentiel. Elle révèle ce qui est présent en dissipant l’obscurité. De plus, elle apporte chaleur et vitalité. La lumière n’est pas constituée par elle-même. Elle est une émanation, ou communication, de sa source.
En bien des endroits, la Bible emploie le terme de lumière pour parler du Christ. Ésaïe prophétisa que le peuple qui marchait dans l’obscurité verrait une grande lumière. Plus explicitement encore, Jésus, parlant en tant que Messie, ou le Christ, dit: « Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. » Jean 12:46.
La Science ChrétienneChristian Science (’kristienn ’saïennce) ne sépare pas Jésus du Christ. Mais elle fait une distinction importante. Jésus était l’homme humain; le Christ est l’idée divine qu’il exprimait. Jésus était divinement désigné pour accomplir une mission terrestre: porter témoignage à la Vérité. Il était le Guide, révélant à l’humanité la véritable nature de Dieu et de l’homme.
La vie entière de Jésus fut une illustration de la réalité spirituelle. Elle montra que l’homme n’est pas conçu dans la matière, qu’il n’y est pas né et ne peut être détruit par elle; il est à jamais un avec le Père, l’Esprit divin, son origine. La vie de Christ Jésus démontra aussi que Dieu est le Principe divin de l’homme, dont la loi gouverne non seulement ce qui est divinement réel, mais corrige également l’apparence humaine des choses, prouvant de cette façon que l’amour caractérise la nature essentielle de la Vie, Dieu. La crucifixion que Jésus accepta de subir par obéissance à la volonté de Dieu fut le moyen suprême par lequel se transmit son message de résurrection — de la Vie et de l’Amour triomphants.
La lumière qui brillait si vivement en Jésus — la Vérité qu’il enseignait et individualisait — a été perçue jusqu’à un certain point au cours des siècles par des penseurs, des prophètes et des chefs religieux. Car le Christ, c’est la révélation par Dieu de Lui-même. C’est le moyen ou encore l’illumination par laquelle Dieu Se fait connaître à l’humanité.
L’humanité a besoin de ce message. Ce que l’on connaît ou non sur Dieu — sur la Vie, la Vérité et l’Amour divins — constitue le facteur déterminant de l’existence. Cette connaissance est de première importance pour la santé, le bonheur et le succès, pour la perception de soi-même et de son but dans la vie. La Bible dit clairement: « Quand il n’y a pas de révélation, le peuple est sans frein. » Prov. 29:18. Et il ne peut y avoir de révélation sans illumination spirituelle.
Voici en quoi consiste le grand amour de Dieu: Il communique constamment cette lumière sous une forme que l’humanité peut comprendre et percevoir. Car le Christ ne passe pas son temps à apparaître et disparaître, à aller et venir, pas plus que le soleil ne commence à briller pour s’arrêter ensuite. Le Christ, de même que Dieu, son origine, est toujours présent et actif. De plus, l’éveil de l’humanité à la présence du Christ est aussi certain et irrésistible que la venue de l’aube. Le grand impératif de Dieu est que la lumière soit !
A la différence de l’humanité effrayée, Christ Jésus connaissait la préexistence spirituelle de l’homme avec le Père. Il dit qu’il savait d’où il venait et où il allait. Voir Jean 8:14. Grâce à son enseignement et à son exemple, chacun de nous peut avoir cette connaissance. Jésus savait aussi que le Christ qu’il manifestait le douait — non pas lui seulement, mais aussi ses disciples en progrès — d’autorité et du pouvoir de marcher « sur toute la puissance de l’ennemi » Luc 10:19.. Ce pouvoir est divinement accordé à ses véritables disciples dans tous les siècles. Sa promesse est la suivante: « Celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » Jean 14:12.
L’ennemi est toujours la fausse mentalité ignorante qui voudrait s’opposer à la Vérité. Cependant, il n’est pas d’obscurité mentale si vaste, si incrustée ou si profonde, pas de crainte si envahissante, d’ignorance si tenace, de péché si répugnant que la lumière du Christ ne puisse pénétrer et dissiper. En réalité, l’entrée de la lumière spirituelle signifie le départ de l’obscurité. L’obscurité mentale ne peut résister à la lumière divine, et c’est pourquoi la pensée éclairée par la vérité détient le pouvoir sur l’ennemi.
Le Christ ne connaît pas d’incurabilité ni de désespoir. Même ce qui prétend être l’antéchrist, niant le Père et le Fils, n’est qu’une vision hypothétique des choses, une méprise. Une dénégation de la Vérité ne peut altérer la Vérité, mais celui qui refuse d’admettre la Vérité ou accepte un mensonge est par contre temporairement privé de lumière. Cependant il est inévitable que la vérité soit discernée; la conception humaine erronée des choses doit finalement céder à ce qui est divinement réel.
Souvent, quelque situation extrême peut donner la force de protester vigoureusement contre un verdict que l’infinie bonté de Dieu ne pourrait ni créer ni permettre. En voici un exemple. Un enfant de six ans jouait dehors avec un bout de bois; il tomba et le bout de bois s’enfonça dans son œil. Sa mère affolée l’emmena précipitamment à l’hôpital le plus proche. Le médecin qui l’examina dit que la chirurgie ne pouvait rien faire pour lui; il laissa peu d’espoir que l’œil de l’enfant pût être sauvé. Il renvoya simplement le gamin chez lui avec un bandeau sur l’œil.
La grand-mère du garçon, Scientiste Chrétienne, refusa d’admettre un tel verdict. Elle parla à l’enfant de la présence de l’amour de Dieu et lui fit comprendre qu’il était en parfaite sécurité. Après avoir calmé ses craintes, elle maintint fermement dans sa pensée le caractère intact de la véritable identité de son petit-fils, sachant qu’aucune blessure ne pouvait jamais être causée à une idée spirituelle. Le passage suivant de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, la fortifia: « S’il était possible que les vrais sens de l’homme soient endommagés, l’Ame pourrait les reproduire dans toute leur perfection; mais ils ne peuvent ni être perturbés ni détruits, puisqu’ils existent dans l’Entendement immortel, non dans la matière. » Science et Santé‚ p. 488.
Le médecin avait demandé à revoir l’enfant une semaine plus tard. Il était évident qu’une guérison parfaite était en train de s’opérer, et le médecin exprima son étonnement. Peu de temps après, le garçonnet était de retour à l’école sans aucune trace de blessure et sans affaiblissement de sa vue.
Mary Baker Eddy écrit: « Pour notre Maître, la vie n’était pas seulement un sens d’existence, mais en même temps un sens de puissance qui subjuguait la matière et mettait en lumière l’immortalité... » Plus loin, elle ajoute: « La Vie, telle que Jésus l’a définie, n’avait pas de commencement; elle n'était pas le résultat de l’organisation, ni infusée dans la matière; elle était Esprit. » Rétrospection et Introspection‚ p. 58.
Jésus dépassait l’apparence matérielle des choses et il donna pour instruction à ses disciples de faire de même. Il discernait que l’Esprit est la véritable substance de ce que les sens physiques perçoivent d’une façon erronée. C’est cette vérité qui nous sauve des pensées craintives et ignorantes et de la souffrance qu’elles entraînent. Rien d’autre que le Christ, la Vérité, ne peut permettre à l’humanité d’entrevoir le bien immuable auquel elle aspire et de commencer à démontrer ce bien ici même et dès maintenant.
Le Christ corrige et éveille la pensée‚ et ce changement constitue la guérison. Le Christ répare ce qui paraît endommagé et restaure ce qui semble perdu. Il révèle l’amour incommensurable de Dieu pour Son idée‚ l’homme‚ et le pouvoir qu’a cet amour de bénir et de sauver l’humanité.
Jésus vint accomplir la volonté du Père. Il enseigna et démontra le caractère immédiat de l’être spirituel parfait. Son dessein n’était pas essentiellement d’améliorer la matière‚ mais de nous montrer comment en sortir radicalement‚ mettant ainsi l’immortalité en lumière.
C’était l’esprit que Jésus manifestait‚ sa nature Christ‚ qui le douait de pouvoir. Afin d’utiliser ce même pouvoir du Christ‚ nous devons aussi manifester l’esprit du Christ. De quoi cet esprit est-il constitué? Notre Leader‚ Mary Baker Eddy‚ écrit au sujet du Maître: « Sa sainte humilité, son détachement du monde‚ et son abnégation de lui-même accomplissaient des résultats infinis. » Ibid.‚ p. 91. Il faut ajouter à ces qualités son affection sans pareille et sa tendre compassion‚ son amour et son esprit de pardon.
Jésus ne prétendit jamais à une capacité personnelle quelconque. Il ne revendiqua jamais un moi séparé du Père. Il vécut l’unité de l’homme avec Dieu‚ étant Son expression. C’était là sa grande humilité et sa grande invincibilité. Il savait qu’il agissait avec l’autorité de l’omnipotence elle-même. Il rejeta le monde et ses royaumes. En dépit des concessions qu’il accordait parfois à la pensée de son temps — comme lorsqu’il dit à propos de son baptême par Jean: « Laisse faire maintenant » Matth. 3:15. — il ne fit jamais de compromis avec l’intégrité de sa vision spirituelle. Et il sacrifia complètement tous ses désirs humains.
Mais par-dessus tout‚ Jésus aima. Sa vie fut tout amour. Il vint à l’humanité souffrante‚ là où elle se trouvait‚ et il répondit à ses besoins d’une façon qu’elle pouvait comprendre‚ révélant que la divinité entoure affectueusement l’humanité. Il manifesta une incomparable compassion non seulement à l’égard des foules‚ par ses puissantes œuvres de guérison‚ mais aussi à l’égard de ses disciples‚ lorsqu’il leur dispensait avec patience son enseignement et sa consolation.
Jésus reconnaissait ce qui est universel, vrai et semblable à Dieu‚ et jamais cette reconnaissance pleine d’amour ne faiblit. Il ne fut jamais infidèle au Père‚ à l’Amour infini et inépuisable. Son pardon consistait à effacer tout sentiment de réalité dans le mal. Il insista sur l’innocence de l’être spirituel. Ce faisant‚ il maintint sa propre impeccabilité et fut ainsi en mesure de sortir du tombeau.
Si nous voulons guérir et être guéris, la nature Christ doit apparaître en nous‚ ainsi qu’elle apparut en Jésus‚ dans tous les moindres détails de nos affaires quotidiennes. Cette nature Christ doit nous rendre sincères‚ compatissants‚ fidèles et humbles‚ avant de pouvoir nous éveiller à l’être spirituel. Il est nécessaire de sacrifier l’orgueil‚ l’amour du monde‚ l’égoïsme‚ la haine et la vengeance‚ si nous voulons nous éveiller à notre être spirituel.
Car le Christ est l’homme idéal. En nous aidant à connaître Dieu‚ le Christ nous aide à nous connaître à l’image de Dieu et nous éveille à notre statut réel de bien-aimé du Père. C’est en cela que réside la joie que personne ne peut nous ôter. Aux soixante-dix qui revinrent en disant: « Seigneur, les démons mêmes nous sont soumis en ton nom »‚ Jésus répondit: « Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux. » Luc 10:17‚ 20.
Peut-il exister une plus grande cause de nous réjouir que de savoir que notre nom‚ ou notre nature, est « écrit dans les cieux »‚ que l’homme est bon et fait le bien parce que son origine est le bien infini‚ que le royaume de Dieu est à jamais établi dans l’homme dont le statut de bien-aimé de l’Amour ne peut jamais se perdre ?
C’est la connaissance de notre parfaite nature‚ émanation de Dieu‚ qui emplit le cœur d’un chant permanent. Tel est le statut céleste de l’être véritable auquel nous faisons constamment appel‚ dès maintenant. Le recours de Jésus à sa véritable nature roula la pierre du tombeau et rompit toute entrave de la chair. Et aujourd’hui‚ il peut faire la même chose pour vous et pour moi.
