Lorsque j'ai commencé à aller au lycée, j'habitais à la campagne à huit kilomètres de la ville, et il n'y avait pas de ramassage scolaire. Mes parents m'avaient donné un cheval qui s'appelait Gunny, et c'est à cheval que je faisais les allers et retours au lycée tous les jours.
Ce jour-là, il avait plu énormément et il pleuvait encore lorsque nous avons pris, Gunny et moi, le chemin du retour. Je laissais Gunny suivre la piste tracée par les chariots et les quelques voitures qui passaient par là, parce que c'était beaucoup plus facile pour lui.
A un moment, j'ai remarqué une voiture qui approchait et j'ai donc fait sortir Gunny de la piste; je l'ai fait se mettre près de la clôture, pensant que nous attendrions là simplement que la voiture soit passée. Mais Gunny a dû avoir peur de quelque chose, et il a sauté devant la voiture, et bien sûr la voiture l'a heurté. Il a tremblé, mais n'est pas tombé.
L'homme dans la voiture s'est retourné, et je suppose qu'il a pensé que tout allait bien. Alors il est parti, et moi j'ai continué à cheval jusqu'à la maison. Lorsque je suis arrivée dans notre allée, mon père était à côté de la grange et parlait à M. Jones, un voisin qui élevait beaucoup de chevaux. Comme je passais devant eux, j'ai entendu M. Jones dire: « Tu as vu la patte arrière de Gunny ? Il va falloir abattre ce cheval parce qu'il sera paralysé à vie et ne pourra plus servir à rien. »
J'ai sauté de cheval et j'ai regardé sa patte arrière. La coupure profonde allait jusqu'à l'os et la peau pendait. Je me suis mise à pleurer et mon père m'a prise par la main pour me conduire à la maison et aller chercher son fusil. Quand nous sommes entrés, Maman est venue à notre rencontre et a demandé ce qui pouvait bien se passer. Papa lui a raconté toute l'histoire.
Depuis peu de temps, ma mère étudiait la Science Chrétienne, mais grâce à sa confiance dans le pouvoir de Dieu, elle m'avait guérie d'une fièvre en une nuit. Elle avait aussi guéri mon père du rhume des foins, et donc lorsqu'elle a dit: « Ne va pas chercher ton fusil, mais mets Gunny dans la grange, donne-lui à boire et à manger et nettoie la blessure », c'est ce que mon père a fait.
Et puis elle a commencé à me parler. Elle m'a expliqué ce que dit Mary Baker Eddy dans Science et Santé: « Toutes les créatures de Dieu, se mouvant dans l'harmonie de la Science, sont inoffensives, utiles, indestructibles. » Science et Santé, p. 514. Elle m'a dit de sécher mes larmes et de savoir simplement que Dieu prenait soin de toutes Ses créatures, y compris Gunny.
Je suis allée dans ma chambre et j'ai commencé à penser à quelque chose que j'avais appris à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne. La Bible, au début, parle de toutes les choses de la création spirituelle de Dieu — elle raconte comment Il a fait la lumière, et les eaux et la terre, et les créatures, et Il a vu que tout était bon. Puis, quand tout a été terminé, Il a tout regardé et Il a vu que cela était très bon. Alors je me suis sentie sûre que Dieu ne protégeait pas seulement Gunny, mais qu'Il prêtait attention à tous les êtres de Sa création, et cela voulait donc dire qu'Il me guidait aussi pour que je connaisse Sa vérité.
Je me suis couchée ce soir-là sachant simplement que Dieu prenait soin de mon cheval et de moi. Je n'étais ni effrayée ni triste. Le matin suivant, je me suis levée très tôt et je suis allée à la grange voir Gunny. A ma grande surprise, la peau avait déjà commencé à recouvrir la patte. Trente jours plus tard, je montais à nouveau Gunny pour faire les allers et retours du lycée, et j'ai gagné un prix d'assiduité (je n'avais jamais été absente ni en retard).
Cette guérison a toujours été très importante pour moi. Aujourd'hui encore, quand la crainte et la tristesse essaient de m'envahir, je me rappelle cette guérison et je sais que lorsque nous faisons confiance à Dieu et à Son pouvoir, Il ne nous fait jamais défaut.
Les guérisons mentionnées dans les articles du Héraut, y compris les articles écrits pour ou par des enfants, ont été soigneusement vérifiées.
