Est-il possible de trouver la paix intérieure, de repousser la fatigue, les déceptions, l'agitation ? Christ Jésus a dit: « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. » Jean 14:27. Utiliser ce don de la paix peut amener un calme guérisseur dans notre vie; c'est une norme et une priorité. La joie de la paix, de la beauté et du calme spirituels réduit au silence le mécontentement.
Christ Jésus, notre Guide, prouva par de nombreux exemples que nous pouvons refuser que notre paix soit compromise. Une foule en colère fut privée de sa victime. Des éléments destructeurs de la nature furent apaisés. Voir Luc 4:28–31; Marc 4:36–41. L’angoisse de la maladie, de la difformité et même de la mort disparut grâce à la paix et à l’autorité de l'Amour divin toujours présent, le Principe que Jésus démontrait.
Le travail de guérison et d’enseignement qu'il avait pour mission d’accomplir n’a jamais été coloré de tension ou de fatigue. Il est visible, d'après ce qu'il disait de lui-même, qu’il n’a jamais douté d’être à la hauteur dans toutes les occasions. Il vivait ses journées dans la certitude que ses capacités lui venaient de Dieu et qu’il était un avec son Père dans l’intention et les objectifs.
Comme Jésus, notre Modèle parfait, nous aussi nous sommes en relation permanente avec la source de la paix, notre Père-Mère Dieu, qui est l'Ame infinie, l'Amour omnipotent. L’homme est l’expression de l’Ame, son idée pure. Prendre conscience de cette relation avec l’Ame éveille en nous un sentiment d’expectative et nous montre quel chemin il faut prendre pour être libéré de l’agitation. Accepter notre unité avec Dieu nous donne une capacité accrue de rejeter comme faux un sens mortel limité d’identité, étant donné que ce faux sens tend à nier la spiritualité de la création de l’Ame. Mieux comprendre notre rapport avec Dieu nous rend libres d’accepter la joie que Dieu trouve en nous, Son enfant parfait.
L’Ame était satisfaite de sa création, contente de ce qu'elle avait fait. Nous lisons dans la Genèse: « Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici, cela était très bon. » Gen. 1:31. Mary Baker Eddy explique ce point dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé: « La Divinité était satisfaite de Son œuvre. Comment aurait-Elle pu ne pas l’être, puisque la création spirituelle était la conséquence, l’émanation de Sa propre capacité infinie et de Sa sagesse immortelle ? » Science et Santé, p. 519.
Ce que Dieu chérit, ce qui Lui est précieux, nous aussi nous pouvons l’apprécier et l’aimer. Puisque dieu nous estime, nous avons l’autorité, le devoir de faire de même, c’est-à-dire d’avoir de l'estime les uns pour les autres.
Obéir à la recommandation de Christ Jésus, « Ne jugez point » Luc 6:37., implique de ne pas céder à des sentiments durs de condamnation des autres ou de nous-mêmes. Il est possible de faire taire l’impression de ne pas être à la hauteur, le sentiment de culpabilité ou la condamnation de soi, ainsi que le rappel implacable des erreurs passées ou les doutes persistants sur la bonté innée de l’homme; tout cela provient de la croyance en l’affection de la chair ou entendement mortel qui donne une idée fausse de Dieu et de l’homme. Les prétendues faiblesses humaines n’ont pas à devenir de lourds boulets à traîner. Nous pouvons nous repentir, repousser un faux sens du moi pour le remplacer par des expressions plus libres, plus lumineuses de ce qui est véritablement l’enfant spirituel de Dieu.
Nous pouvons rejeter les accusations, forgées de toutes pièces par l'entendement mortel, que nous ne sommes qu’humains et que les erreurs font partie de la vie, que l’on doit s'y attendre et les tolérer. Nous avons un héritage plus élevé. Notre nature même est l’expression de l’Ame. Le fait de savoir que la perfection de notre être est inébranlable et que l’homme est inséparable de Dieu fait taire les mensonges de l’entendement mortel et nous donne la domination qui nous permet de remplacer le vieil homme par le nouveau.
Rien ne peut nous dérober notre héritage d’enfants de Dieu purs et sans péché. Christ Jésus nous commande de chasser les démons, et c'est précisément tout ce qu’est l’entendement mortel: des suggestions et des mensonges diaboliques. Nous n'avons pas à renoncer à la paix, mais il nous faut contester ce qui est suggéré, savoir que la bonté, la pureté et la satisfaction sont problématiques, sans doute inaccessibles en ce bas monde.
De même que Jésus défia la croyance à la maladie et restaura la santé, nous pouvons mettre au défi tout défaut en le remplaçant par l’idée parfaite du bien, libre et en bonne santé. Il est possible de guérir le sentiment que l’homme est criblé de défauts, que cette impression soit fondée sur la manifestation d'un écart de conduite ou qu'elle vienne de la conviction erronée que l'un de nous manque de valeur.
La régénération, la rédemption et le pardon ont la première place dans les enseignements de Christ Jésus. Et la Science du Christ montre que l’homme est exempt du statut de « misérable pécheur ». La femme surprise en adultère n’a pas été condamnée par Jésus, mais elle a reçu l’ordre d’aller et de ne plus pécher. Saul, après sa conversion au christianisme et sa guérison, alla de l’avant et prêcha ce qu’il avait appris. Le fait que la création de Dieu est éternellement bonne et ne peut se souiller ne nous donne en aucune manière le droit de mal agir; au contraire, cela nous fixe une norme et nous permet de mener une vie pleine de grâce et réellement satisfaisante.
Si nous supposons que la paix est chose très éloignée, « pour plus tard », nous perdons la compréhension à laquelle nous avons droit, que le royaume de l’âme est déjà présent, qu'il est le règne de la paix intérieure. Dès maintenant, dans les plus profonds recoins de notre cœur, dans nos pensées les plus intimes, nous pouvons chercher et trouver la paix impeccable du royaume de Dieu.
Les Écritures nous exhortent ainsi: « Recherche et poursuis la paix. » Ps. 34:14. Nous devons faire des efforts et être désireux de regarder au-dessus et au-delà des évaluations mortelles limitées pour trouver notre paix plus haute, ancrée dans l’Ame. Nous devons suivre l’exemple de Christ Jésus et soumettre notre vie et notre conception de l’être à la vive lumière et à un examen minutieux de la Vérité, où le discernement spirituel découvre que la paix permanente est la réalité indéniable.
L'identité, la beauté et la paix de l’âme trouvent leur expression dans la création de Dieu. Il nous faut revendiquer cette paix qui nous appartient par héritage puisque nous sommes la ressemblance de Dieu. La paix doit s’exprimer en nous, tout comme doivent le faire la santé, la véracité, la joie, l’amour, la sagesse.
Rien ne peut nous empêcher de reconnaître, d’apprécier et d'accepter notre véritable identité, le moi qui reçoit entièrement l’approbation de Dieu et qui est en paix. L’enfant de Dieu est pur, bon, et totalement à la ressemblance de Dieu. La bonne qualité de la création de Dieu est à l’abri de toute falsification. Oui, il semble que l’homme puisse tomber, commettre des erreurs, être malhonnête, blessant, se sentir tendu, de même qu'il semble que l’homme puisse être malade, inutile et mourir. Mais ne sont-ce pas là les croyances, les suggestions de l’entendement mortel, que la Science Chrétienne nous apprend à nier, à remplacer et à guérir avec l’autorité divine ?
L'autorité divine a établi l’état d’homme parfait, satisfait. Nous pouvons reconnaître ce moi véritable comme nôtre et le vivre maintenant. Dans la mesure où nous acceptons le don de paix du Christ, nous nous calmons et nous pénétrons d'une sérénité imperturbable. Rien n’a interrompu, rien ne peut interrompre le contentement de l'Ame et celui-ci est le vrai contentement qui nous appartient si nous le revendiquons et si nous l’exprimons.
