« De même qu'une goutte d’eau est une avec l’océan, un rayon de lumière un avec le soleil, de même Dieu et l’homme, le Père et le fils, sont un dans l’être. »Science et Santé, p. 361. Quelle révélation pour moi lorsque je lus ces mots pour la première fois dans Science et Santé de Mary Baker Eddy ! Cela m’apporta une nouvelle manière de comprendre ce que Christ Jésus avait dû éprouver lorsqu'il déclara: « Moi et le Père nous sommes un. » Jean 10:30.
Nouvelle étudiante de la Science Chrétienne, je découvrais que ce Dieu unique et infini est l’Esprit, l’Entendement, la Vérité, l’Amour infinis, et qu’Il n’est pas une personne, dans le sens où on l’entend pour un homme. J’avais finalement découvert une base de raisonnement entièrement spirituelle pour envisager l’homme dont parlent les Écritures, créé par Dieu, à Son image et à Sa ressemblance. Cette image spirituelle était certainement contraire à ce « moi » que je percevais en me regardant dans une glace, mais mon éducation en vue de discerner la réalité positive de mon être spirituel avait commencé !
Science et Santé nous présente une réponse à la question: « Que sont le corps et l’Ame ? » Il y est dit en particulier: « L’identité est le reflet de l’Esprit, le reflet sous des formes multiples et variées du Principe vivant, l’Amour. »Science et Santé, p. 477. En étudiant cette idée, je compris mieux que je ne pouvais avoir qu'une seule identité, celle que Dieu a créée. Je fis le raisonnement suivant: Puisque Dieu est l’Esprit, l’Entendement, la vraie identité de l’homme est à jamais le reflet de la substance et du caractère parfaits de l’Esprit. La théorie qui présente une personnalité humaine dotée d’une forme humaine ne cerne pas la réalité de l’être de l’homme. Étant fondamentalement opposés, la matière et l’Esprit ne se mêlent ni ne coexistent jamais. La matière est l’erreur, non le fait, de l’existence de l’homme. Le moi réel est à jamais un avec son Créateur.
Posez-vous cette question: « Quelle était l’identité réelle de Christ Jésus ? » Sa grandeur ne résidait évidemment pas dans sa nature corporelle. Le Christ, la nature divine que Jésus manifestait, est à jamais inaccessible aux phases de la mortalité, ainsi qu’il le démontra à l’intention de l’humanité. Jésus reconnaissait qu’il était le Christ, le Fils de Dieu, et c’est ainsi qu’il voyait également l’humanité. Ceux qui le suivent peuvent-ils faire moins ? Il subordonna Jésus, le fils de Marie, né de la chair, à sa nature originelle, à l’image de Dieu, et à sa préexistence en sa qualité de Fils de Dieu. Il démontra que son identité spirituelle immuable n’était nullement mise en danger par le crucifiement ni changée par la mort, qu’elle était inséparable de son Père. Jésus était conscient de son être réel, expression de l’image de Dieu. Le démontrant de plus en plus, il finit par s’élever au-delà de la matérialité. Bien que notre Maître ne soit plus sur terre, le Christ, l’idée spirituelle de l’unité de l’homme avec Dieu et de sa filialité divine, demeurera à jamais avec nous pour manifester le pouvoir de Dieu et détruire toutes les erreurs incarnées qui simulent la création divine.
Dans la mesure où nous prendrons conscience de notre filialité spirituelle, nous verrons se manifester la vérité de l’identité, caractérisée par une santé et une structure parfaites, libérée des croyances mortelles restrictives. Cette perfection ne peut se démontrer en prenant pour base l’imperfection, la matérialité. Le moi humain, avec son corps charnel, n’est pas la vérité de notre être. Notre être réel doit correspondre à sa source, tout comme le reflet dans un miroir se doit d’être conforme à l’original. Faire la distinction entre l’homme Jésus et sa nature éternelle, le Christ, c’est reconnaître, au moins dans une certaine mesure, l’énorme différence qui existe entre l’homme que nous présente la matière et l’homme réel, formé par l’Esprit. Selon le style imagé de la Bible, « si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » II Cor. 5:17..
Le fait de comprendre que nous sommes le reflet de Dieu ouvre la voie à la démonstration, qui échange le concept de la création, concept illustré par Adam et Ève, contre la « nouvelle créature », notre propre identité révélée le Christ. Grâce à la démonstration, nous sentons et voyons notre vie se transformer. Il nous faut premièrement détourner notre esprit de la matérialité, dématérialiser notre conscience, purifier la pensée. La Science Chrétienne explique que le corps humain est discordant ou harmonieux en fonction des pensées qu’on projette sur lui. Ce sont les pensées et les craintes matérielles, entretenues par un mode de vie matérialiste, qui causent la maladie. Ce sont les pensées divines, entretenues par un mode de vie chrétien, qui produisent la santé.
L’homme spirituel ne se définit pas selon l’anatomie. L’homme créé par Dieu est une idée composée et inclut l’idée exacte de structure, de fonction, de facultés, etc. L’homme n’est pas constitué de cellules, de gènes ou d’atomes sans intelligence. L’homme est conscience individuelle, constitué d’idées intelligentes qui expriment toutes l’Entendement qui les a créées. Pour parler d’une manière absolue, le seul « corps » qui puisse exister est l’identité spirituelle et parfaite, l’image de Dieu. Il n’est régi par aucune loi de maladie et sa forme parfaite ne nécessite aucune remise en état.
La supposition que nous vivons dans la chair est une erreur de perception due à l’éducation. Notre identité véritable n'est ni dans la chair ni asservie à elle. Nous vivons en Dieu. Les Écritures affirment: « Car en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être. » Actes 17:28. L’homme est inclus dans l’Entendement, dans l’Esprit, non dans la matière. La matière est un mensonge, et non le fait de notre être. Ce mensonge ne possède ni entendement pour le soutenir, ni loi pour le douer de puissance, ni corps charnel pour le manifester. L’identité de l’homme est entièrement spirituelle. Sachant cela, nous nous libérons graduellement du concept d’une humanité faite de chair et de sang. En priant pour nous-mêmes et pour les autres, il nous faut garder à la pensée le précieux moi que Dieu connaît, soutient et maintient éternellement. Il n’en existe aucun autre !
Un autre fait important dans la Science de l’être est que l’homme, l’idée composée de Dieu, ne peut être divisé ni fragmenté. L’identité spirituelle ne peut être séparée en deux formes dites « homme » et « femme ». La vraie identité de l’homme est à jamais unique: à la fois homme et femme, reflétant la masculinité et la féminité de notre Père-Mère Dieu, dans sa plénitude et sa totalité. Cette identité est inaltérable et indivisible. Le dualisme du second récit de la création (où la femme est prise, allégoriquement, de l’homme, et créée matériellement à partir d’une côte, voir Gen. 2:6–23) n’a jamais eu de valeur. Dans la Science, ce ne peut être qu’un rapport inexact au sujet d’une fausse conception de l’homme, qui insinuerait que la création spirituelle, ce que Dieu vit comme « très bien », a besoin d’être refaite !
Ce concept erroné de l’origine tend à diviser l’image du Dieu unique en deux corps matériels, homme et femme, tous deux dissemblables à Dieu. C’est de cette fausse conception de l’homme que naissent les éléments destructeurs auxquels les corps humains sont censés être soumis. Mais concevoir l’homme spirituellement, avec une seule identité réelle et complète, peut soulager et inverser le cours des maladies associées au sexe d’une personne.
Une de mes amies, par exemple, a vu disparaître deux grosseurs aux seins lorsque nous avons refléchi ensemble aux idées exposées dans cet article. Examinée à la lumière de la Vérité, cette situation apparut comme un mensonge, dépourvu de toute substance. Acceptant ces faits spirituels et les maintenant dans notre pensée en priant, nous vîmes que cette erreur se réduisait à rien, car il était clair que la difficulté n’avait aucune cause sur laquelle se fonder ni aucun « corps féminin » à affecter. Mary Baker Eddy écrit: « Le moment approche où l’entendement mortel renoncera à sa base corporelle, structurale et matérielle, où l’Entendement immortel et ses formations seront compris selon la Science, et où les croyances matérielles n’entraveront pas les faits spirituels. »Science et Santé, p. 402.
Dans mon cas personnel, le fait d’acquérir une conscience plus nette de mon identité spirituelle et intemporelle m’a permis de ressentir l’effet de transformation et de guérison du Christ et de démontrer la qualité véritable de mon être à une période de la vie qui est censée entraîner des changements perturbateurs dans les fonctions physiques et dans l’affectivité de la femme. J’ai abordé et dépassé cette prétendue période de crise sans douleur ni angoisse. Ce fut le résultat évident d’un changement progressif dans ma pensée et ma façon d’agir, quand je suis passée d’une base matérielle à une base spirituelle, réelle, à un point de vue plus éleve que celui du sens matériel. Cette spiritualisation de la pensée et de l’action accompagne inévitablement l’étude — et la pratique — quotidienne sincère des faits spirituels que nous révèlent la Bible et Science et Santé.
Vous aussi, vous pouvez découvrir la vérité sur votre identité spirituelle: c’est l’identité que Dieu connaît et qu’Il nous permet de voir, de chérir et de démontrer.
