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La guérison et la recherche de la Vérité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1987


Pour voir la création telle que Dieu l’a faite, c'est-à-dire spirituelle et complètement bonne, il n’est nul besoin d’effectuer une gymnastique intellectuelle difficile. Christ Jésus, celui qui a le plus contribué à modifier la façon dont les hommes conçoivent la nature de Dieu et de l’homme, s’est ainsi exprimé: « Je ne puis rien faire de moi-même. » Jean 5:30. Cela ne traduit en rien l’impuissance ou le désespoir mais fait allusion à ce qu’il nous faut si nous voulons saisir la nature spirituelle de la création. Il nous faut de l’humilité; il nous faut reconnaître que Dieu est l’unique intelligence et le seul Créateur de l’univers.

Jésus dit aussi: « Le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. » Jean 14:10. Notre rôle individuel ne consiste pas à faire usage de volonté humaine pour ramener la pensée dans le chemin étroit et resserré, mais nous ne devrions pas non plus fermer les yeux sur les problèmes, les erreurs, les craintes de la vie courante. Ce n’est pas que nous ayons pour tâche de rendre vraie la Vérité, qui est Dieu, car la Vérité est déjà vraie. La Vérité a toujours été là, à notre disposition, et à chaque fois que la Vérité a brillé dans la conscience humaine, la perception que l’humanité avait de la réalité s’est radicalement transformée.

Dans la recherche de la Vérité, l’exercice de pensée nécessaire, c'est l’abandon de la croyance en un entendement antagoniste séparé de l’unique Entendement omnipotent, omniscient, Dieu. Ce changement de point de vue nous permet de renoncer aux opinions mortelles limitées et de les échanger pour la substance solide de la réalité spirituelle. Cela nous permet de cesser de croire à notre impuissance personnelle, à notre désespoir, ou au contraire, à un ego personnel et à une supériorité intellectuelle. Cela nous débarrasse de l’inertie, du scepticisme et de l’incertitude. Cela nous montre le royaume des cieux.

Les deux obstacles les plus courants auxquels se heurte la recherche de la Vérité sont le scepticisme et le dogmatisme. Le sceptique partira du point de vue que la découverte de la Vérité est impossible pour l’humanité. Il hésitera peut-être à accepter la proposition d’une Vérité fondamentale ou encore remettra en question l’existence même de la Vérité. Pour lui, la Vérité est un sujet philosophique plutôt qu’un fait à démontrer.

Si nous nous laissons aller au scepticisme en ce qui concerne les choses de Dieu, nous allons nous trouver enchaînés à l’évidence limitée des sens, et nos conclusions sur la vie n’aideront aucunement le monde à sortir de l’apathie et du désespoir. Dans son livre, Science et Santé, Mary Baker Eddy montre pourquoi il est possible de renoncer au désespoir et à l’apathie pour rechercher la réalité spirituelle dynamique de l’être. Elle dit: « Débarrassons-nous de la croyance que l’homme est séparé de Dieu, et n’obéissons qu’au Principe divin, la Vie et l’Amour. Voilà le grand point de départ de toute vraie croissance spirituelle. »Science et Santé, p. 91.

A l’inverse d’une attitude sceptique, la démarche dogmatique peut entraîner la conviction obstinée de détenir la vérité fondamentale. Le dogmatisme peut soutenir avec arrogance une opinion personnelle ou celle d'un groupe. Pour éviter cette attitude, il est essentiel que notre pratique du christianisme se caractérise par une inspiration sans cesse renouvelée et prenne une forme tangible. Si notre vie semble envahie par la monotonie, les frustrations, les rites vains, c’sest qu’il nous faut peut-être débarrasser notre pensée du dogmatisme.

Lorsque je procédais à un examen de conscience pour déceler dans ma pensée la part du scepticisme et du dogmatisme, les questions suivantes me venaient à l’esprit: M’est-il déjà arrivé de croire que quelque chose de spirituel est impossible ou inaccessible ? En m’adressant aux autres, ai-je philosophé ou simplement « laïussé » sur des vérités, sans en avoir une compréhension vraiment sincère ? Me suis-je lancée intempestivement dans un projet, armée d'un concept personnel dogmatique de la Science Chrétienne, au lieu d’attendre humblement que l’Amour divin me montre le chemin ? Je dois avouer que j’ai dû répondre par l’affirmative: Bien souvent.

Mais comment pouvons-nous être sûrs de l’exactitude de ce que nous pensons ? Si nous nous fondons sur l’évidence matérielle, nous ne pouvons pas du tout être certains ! Dans la Bible, Paul dit: « Ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les a révélées par l’Esprit. » I Cor. 2:9, 10. La Vérité est déjà révélée. Christ Jésus, notre Maître, l’a démontré en accomplissant de nombreuses œuvres de guérison. Il nous a montré les trésors de Vérité et d’Amour que Dieu a déversés sur nous.

Christ Jésus était un penseur scientifique c’était même le penseur scientifique par excellence. Il était sûr de l’existence de la Vérité et de son applicabilité à la vie humaine. Il ne philosophait pas sur sa religion; sa vie exprimait si nettement sa compréhension de Dieu que celle-ci ne pouvait être mise en question par la pensée sans préjugés. Les paroles de Jésus étaient certes empreintes d’autorité, mais elles n’étaient pas dogmatiques. Il dit: « Selon que j’entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. » Jean 5:30. Être un penseur scientifique consciencieux, c’est suivre Christ Jésus et être ainsi un Scientiste Chrétien. Quel objectif pourrait être plus irrésistible ?

Le penseur scientifique véritable n’aborde pas la Vérité avec l’idée de « mettre la main » sur une obscure réalité; il commence au contraire par le fait que la Vérité existe et exige que nous la comprenions et la démontrions. Nous pourrions dire que le penseur chrétiennement scientifique part de la Vérité absolue — Dieu — et accepte d’abandonner toutes les théories ou les croyances qu’il pouvait avoir nourries jusque-là (même celles de longue date). Il laisse l’évidence spirituelle remplacer les conjectures.

Une occasion que j’ai eue de prouver cela m’a beaucoup appris sur le pouvoir de la Vérité. Quand ma fille était toute petite, elle s’est un jour apparemment démis le poignet. J’ai fait tendrement tout ce qu'il fallait pour qu’elle se sente le mieux possible. Sous l’effet de ma prière immédiate, la douleur s’est calmée. Elle a passé une bonne nuit, mais le matin, son bras n’avait pas retrouvé son état normal, bien qu'elle ne souffrît pas.

Je me suis demandé ce que je pouvais faire de plus. Le doute commençait à me gagner. Peut-être ma confiance n’était-elle pas assez forte ? Ne m’étais-je pourtant pas appliquée consciencieusement à mon étude ?

Face à tous ces arguments, je me suis finalement rendu compte d'une chose: je m’étais tant absorbée dans la crainte et le scepticisme que j’avais perdu de vue la position spirituelle de la guérison chrétienne. Je n’avais pas commencé par les faits spirituels profonds de la perfection de Dieu et de Son enfant. Au lieu de suivre Christ Jésus dans la guérison chrétienne et de reconnaître que la création de la Vérité est déjà parfaite, j’avais supposé à tort que je devais rendre vraie la Vérité.

Dans Science et Santé, je lus ces mots: « Lorsque l’illusion de la maladie ou du péché vous tente, attachez-vous fermement à Dieu et à Son idée. Que rien hormis Sa ressemblance ne demeure dans votre pensée. Que ni la crainte ni le doute n’obscurcissent votre sens lumineux et votre calme confiance que la récognition de la vie harmonieuse — comme l’est éternellement la Vie — peut détruire tout sens douloureux de ce qui n’est pas la Vie ou toute croyance en ce qu’elle n’est pas. »Science et Santé, p. 495. Je vis que je pouvais comprendre scientifiquement l’homme que Dieu avait fait, et non pas simplement espérer la Vérité. A partir de ce moment-là, à chaque fois que j’avais des doutes ou de la crainte, je priais pour voir la Vérité spirituelle et je continuais à prier jusqu'à ce que la Vérité devienne plus claire pour moi que la fausse évidence. Je n’ai pas fait cela de façon rituelle, mais en priant activement pour affronter un nouveau défi. Je fus envahie d’un grand sentiment de paix. Peu après, ma fille a tendu la main pour attraper son biberon; elle s’est ensuite appuyée sur les deux bras pour se relever et elle a sauté à pieds joints sur le canapé pendant un moment. Ce soir-là, lorsqu'elle a grimpé dans son petit lit, elle a dit: « Dieu aime beaucoup les enfants. »

Cette guérison m’a fort apporté. Elle m’a fait bien voir l’importance de chercher la Vérité avec plus d’ardeur, de tout mon cœur, et de ne pas m’accrocher à une pseudo-connaissance.

Il est surtout important de savoir qu’il n’existe pas de « trucs » intellectuels pour comprendre la Vérité et pour démontrer le pouvoir guérisseur de Dieu. La Science du Christ n’est ni mystérieuse, ni obscure, ni déroutante. Elle vient de Dieu, la seule Vérité qui soit. La quête d’une compréhension parfaite commence par la Vérité. La prière véritable nous aide à éclaircir et à purifier nos moments, révélant la Vérité unique qui apporte progrès, guérison, et qui montre que l’homme est l’expression de la Vérité.

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